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Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse 2025

Publié le et mis à jour le
 
Ce 17 juin 2025, la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse nous invite à réfléchir à l’avenir de nos terres. Sous le thème « Restaurer les terres. Saisir les opportunités », cette édition met en avant des solutions concrètes pour redonner vie aux sols abîmés, tout en créant des emplois, en sécurisant l’accès à l’eau et à la nourriture, et en luttant contre le changement climatique. Alors que 40 % des terres mondiales sont déjà dégradées, l’urgence est palpable. Voici pourquoi et comment agir. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce second jour de la semaine, nous fêtons aussi les Hervé.
La sècheresse de la terre avec le retour de la verdure (Crédit : Susan-lu4esm)
La sècheresse de la terre avec le retour de la verdure (Crédit : Susan-lu4esm)

Lutte contre la désertification et la sécheresse : une planète qui perd son souffle


Quand on pense à la désertification, on imagine souvent des dunes de sable à perte de vue. Mais la réalité, c’est bien plus vaste et inquiétant. Les sols s’appauvrissent, deviennent stériles, incapables de retenir l’eau ou de nourrir les cultures. Près de la moitié des terres de la planète sont aujourd’hui en souffrance, touchant directement 3,2 milliards de personnes. Le changement climatique, la déforestation, l’agriculture intensive : tout ça grignote nos sols à une vitesse folle. « On perd l’équivalent de quatre terrains de foot de terres saines chaque seconde », alerte Ibrahim Thiaw, à la tête de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Cette journée mondiale, c’est un cri d’urgence, mais aussi un appel à se bouger pour inverser la tendance.

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Restaurer les terres et saisir les opportunités


Redonner vie à des terres abîmées, cela peut sembler un défi de titan. Pourtant, les bénéfices sont énormes. Chaque euro mis dans la restauration peut rapporter jusqu’à 30 euros en retombées économiques. Pas mal, non ? En revitalisant les sols, on ouvre des portes : des emplois, surtout dans les zones rurales où les gens dépendent de la terre pour survivre. En Colombie, qui accueille l’événement mondial à Bogotá cette année, on mise sur des projets qui mêlent savoirs locaux et innovations. « Restaurer nos terres, c’est investir dans les gens, dans leur avenir », explique un organisateur local. Sans parler du bonus pour le climat : des sols en bonne santé capturent le carbone et protègent contre les catastrophes comme les inondations ou les sécheresses. C’est du gagnant-gagnant.

Nourrir et employer grâce aux sols


Dans bien des coins du monde, un sol dégradé, c’est la faim qui frappe à la porte. En Afrique ou en Asie, où l’agriculture est la colonne vertébrale de l’économie, les terres abîmées aggravent la précarité. Mais il y a de l’espoir. Prenons l’exemple de Halima, une agricultrice au Niger. Grâce à un projet de restauration, elle a vu ses champs redevenir fertiles. « Avant, je ne récoltais presque rien. Aujourd’hui, j’ai de quoi nourrir ma famille et vendre au marché », raconte-t-elle. Ces initiatives ne se contentent pas de remplir les assiettes, elles créent aussi du boulot, surtout pour les jeunes et les femmes, souvent les plus touchés par la désertification. D’ici 2030, une économie basée sur la restauration pourrait même générer des milliers de milliards de dollars. Ça donne le vertige, mais c’est possible.

L’eau : un trésor de plus en plus menacé


Parler de désertification, c’est aussi parler d’eau, ou plutôt de son absence. Les sécheresses, de plus en plus fréquentes, mettent les communautés à genoux, surtout celles qui vivent de la terre. Pourtant, des solutions existent, et elles marchent. En Mongolie, où près de 80 % des terres sont dégradées, des techniques comme l’agriculture de conservation permettent d’économiser jusqu’à un tiers de l’eau nécessaire aux cultures. Restaurer les sols, c’est aussi protéger les rivières et les nappes phréatiques, pour que l’eau reste disponible même quand le ciel fait la tête. Ces petits gestes, multipliés à grande échelle, pourraient changer la donne.

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Un mouvement qui prend de l’ampleur


Cette journée du 17 juin, ce n’est pas juste une date sur le calendrier. À Bogotá, les discussions rassemblent des experts, des politiques et des communautés locales pour dessiner un avenir plus vert. La Colombie, avec ses écosystèmes variés, veut montrer la voie. Et l’élan ne s’arrête pas là : en 2026, la Mongolie accueillera la COP17 de la CNULCD, une étape cruciale pour amplifier les efforts. Partout, des projets prennent racine, qu’il s’agisse de planter des arbres, de former des agriculteurs ou d’utiliser des technologies pour surveiller la santé des sols. « Chaque pas en avant compte, qu’il soit local ou global », martèle un expert de l’ONU. L’objectif est ambitieux mais atteignable : restaurer 1,5 milliard d’hectares d’ici 2030. Cela semble énorme, mais à force de petits efforts, on peut y arriver.

Pourquoi on est tous concernés


On pourrait croire que la désertification, c’est l’histoire des autres, un problème qui touche seulement les régions sèches et lointaines. Détrompez-vous. Quand les sols s’épuisent, les conséquences nous rattrapent tous. Les prix des aliments grimpent, les migrations s’accélèrent, les tensions autour de l’eau et des terres s’aggravent. Même en France, les sécheresses de ces dernières années, comme celle de 2022, ont montré que personne n’est à l’abri. Restaurer les terres, c’est donc l’affaire de tous. Ça peut commencer par un geste simple : soutenir un projet local, consommer plus responsable, ou même parler du sujet autour de soi. « Nos terres, c’est la base de tout, notre maison commune », rappelle Ibrahim Thiaw. Ce 17 juin 2025, c’est le moment de se poser les bonnes questions et de se mettre en mouvement.


( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de Susan-lu4esm sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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