Journée mondiale du lion 2025 : pourquoi le roi de la savane a besoin de nous

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Ce dimanche 10 août, c’est la Journée mondiale du lion qui met en lumière cet animal majestueux, symbole de force et de noblesse. Initiée en 2013 par Dereck et Beverly Joubert, cette journée est aussi un cri d’alarme face aux dangers qui menacent la survie des lions, les « Panthera leo ». Perte d’habitat, raréfaction des proies, chasse aux trophées et braconnage : les défis sont nombreux. Alors, pourquoi célèbre-t-on cet événement, combien de lions reste-t-il dans la nature, et qui est leur pire ennemi ? Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jour de repos, nous fêtons aussi les Laurent.
Un lion et une lionne sur un rocher (Crédit : Javallma)
Un lion et une lionne sur un rocher (Crédit : Javallma)

Pourquoi la Journée mondiale du lion existe-t-elle ?


La Journée mondiale du lion, célébrée chaque 10 août, est bien plus qu’une journée pour honorer le roi des animaux. Elle est née en 2013 grâce à l’élan de Dereck et Beverly Joubert, un couple d’écologistes et cinéastes passionnés par la faune sauvage. Ces deux figures, en collaboration avec la National Geographic Society, ont créé la Big Cats Initiative en 2009 pour protéger les grands félins. « On ne pouvait pas rester les bras croisés face à la disparition des lions », ont-ils souvent répété. Leur idée ? Sensibiliser le grand public à la situation critique de ces animaux, dont les populations s’effondrent à un rythme alarmant.

Cette journée, c’est un moment pour rappeler que le roi de la savane n’est pas invincible. Elle pousse à l’action : des campagnes éducatives aux collectes de fonds, en passant par des projections de documentaires, elle mobilise les amoureux de la nature, les écoles, les zoos et même les réseaux sociaux. Partager une photo de lion avec le hashtag #WorldLionDay ou participer à une animation locale, c’est déjà un pas pour faire entendre leur cause. L’objectif est clair : alerter, éduquer et encourager des gestes concrets pour préserver ces félins.

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Combien de lions reste-t-il dans la nature ?


La situation des lions est, disons-le, inquiétante. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il ne resterait qu’environ 20 000 lions à l’état sauvage. « C’est une chute vertigineuse », souligne l’UICN, qui rappelle que les populations de lions d’Afrique ont diminué de plus de 40 % en seulement deux décennies. Jadis présents sur tout le continent africain, ces félins ne subsistent plus que dans 28 pays africains et une petite poche en Inde, où environ 600 lions d’Asie survivent dans le parc national de Gir.

Ce déclin est d’autant plus frappant qu’ils n’occupent plus que 5 % de leur territoire historique. À ce rythme, les experts craignent qu’il ne reste que 10 000 lions d’ici 2035, avec un risque d’extinction totale à l’horizon 2050. Le lion d’Afrique est classé « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN, tandis que son cousin asiatique est considéré comme « en danger ». Ces chiffres, qui donnent le frisson, montrent l’urgence d’agir pour éviter que le rugissement du lion ne devienne qu’un souvenir.

Quels dangers menacent les lions ?


Les lions font face à une tempête de menaces, toutes liées à l’activité humaine. D’abord, leur maison, la savane, disparaît à vue d’œil. Avec l’expansion des terres agricoles et des villes, 95 % de leur habitat d’origine a été grignoté. Les félins se retrouvent coincés, sans espace pour chasser ou vivre en paix. Cette perte d’habitat va de pair avec une autre catastrophe : la raréfaction de leurs proies. Zèbres, antilopes ou buffles, ces herbivores dont ils dépendent se font rares à cause de la chasse humaine ou de la transformation des terres en pâturages. Résultat ? Les lions, affamés, s’approchent parfois des troupeaux de bétail, ce qui les met en conflit direct avec les éleveurs. « Un lion qui touche à une vache, c’est souvent un lion mort », confie un ranger kényan.

La chasse aux trophées, bien que réglementée dans certains pays, reste une plaie. Des quotas mal respectés et des pratiques comme la chasse en « conserve », où les lions sont élevés pour être abattus dans des enclos, aggravent le problème. Le braconnage, lui, alimente un marché noir cruel, où os, griffes et dents sont vendus pour la médecine traditionnelle ou comme souvenirs. Enfin, les maladies, comme le moquillo ou la tuberculose bovine, transmises par la proximité avec les humains et leurs animaux, déciment des populations entières. Chaque menace est un coup de plus porté à la survie de ces géants.

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Quel est le pire ennemi des lions ?


Si on devait pointer du doigt le pire ennemi des lions, il n’y aurait pas de surprise : c’est l’humain. « Les lions n’ont pas de prédateurs naturels, mais ils ne peuvent rien contre nous », résume un conservationniste tanzanien. L’expansion humaine, avec ses routes, ses champs et ses villes, repousse les félins dans des espaces toujours plus réduits. Les conflits avec les éleveurs, qui protègent leur bétail par des armes ou du poison, sont une cause majeure de mortalité. La chasse pour le plaisir ou le profit, qu’elle soit légale ou non, réduit encore leurs chances de survie. Même les traditions, comme l’utilisation d’organes de lions dans certaines pratiques culturelles, jouent contre eux. Et puis, il y a le silence, celui de l’indifférence.

Le lion mérite-t-il vraiment son titre de roi des animaux ?


Franchement, quand on pense au lion, avec sa crinière impressionnante et son rugissement qui fait vibrer la savane, on comprend pourquoi on l’appelle le « roi des animaux ». Ce surnom, il le doit à son allure de chef, à sa force brute et à cette façon de dominer la scène, que ce soit dans les contes africains ou dans Le Roi Lion. En tant que superprédateur, il chasse en groupe, s’attaque à des proies costaudes comme des buffles, et impose son autorité avec un charisme naturel. Mais, soyons honnêtes, ce titre est un peu une histoire qu’on s’est racontée.

Dans la nature, les lions ne gagnent pas tous leurs combats : ils ratent souvent leurs chasses, et face à un éléphant ou même une meute de hyènes bien remontées, ils doivent parfois baisser la tête.En vrai, le lion est plus un symbole qu’un roi absolu. Les humains, avec leurs armes et leur expansion, lui font bien plus de mal que n’importe quel rival dans la savane. En cette Journée mondiale du lion, le 10 août 2025, on se rend compte que ce « roi » a besoin de nous pour protéger son royaume. Il règne sur nos imaginaires, mais dans la réalité, il partage son trône avec d’autres forces de la nature, et c’est peut-être ça qui le rend si fascinant.

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Pourquoi les lions sont-ils aussi appelés Panthera leo ?


Les lions portent le nom scientifique Panthera leo en raison de leur classification dans le système de nomenclature scientifique, qui organise les espèces animales et végétales pour mieux les étudier. Ce nom, attribué par le naturaliste suédois Carl von Linné au XVIIIe siècle, découle de la taxonomie, une science qui classe les êtres vivants en fonction de leurs caractéristiques communes. Le terme Panthera désigne le genre des grands félins capables de rugir, comme les tigres, les léopards ou les jaguars. Il vient du latin « panthera », inspiré du grec ancien « panthēr », qui évoque un félin puissant.

Quant à leo, il signifie simplement « lion » en latin, soulignant la majesté de cet animal. Ensemble, Panthera leo décrit précisément le lion dans le règne animal, le distinguant des autres espèces tout en reflétant son appartenance à la famille des grands félins. Ce nom, c’est un peu comme une carte d’identité scientifique, qui permet aux chercheurs du monde entier de parler du même animal, qu’il rugisse dans la savane africaine ou dans la forêt de Gir en Inde.

Un appel à l’action pour le 10 août


La Journée mondiale du lion, ce 10 août 2025, est une occasion de se mobiliser. Pas besoin d’être un expert pour faire une différence. Visiter un zoo qui soutient la conservation, donner à une ONG, ou même poster un dessin d’enfant sur les réseaux sociaux avec #WorldLionDay, chaque geste compte. « Les lions nous rappellent qu’on partage cette planète », disait Beverly Joubert. En protégeant leur habitat, en luttant contre le braconnage et en soutenant les communautés locales, on peut leur donner une chance. Leur rugissement, symbole de la puissance de la nature, mérite d’être entendu encore longtemps. Alors, ce dimanche, prenons un moment pour penser à eux et agir, même à notre petite échelle.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de Javallma sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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