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Journée mondiale contre le travail des enfants : une lutte à ne pas oublier en 2025

Publié le et mis à jour le
 
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale contre le travail des enfants, une initiative portée par l’Organisation internationale du travail (OIT) pour sensibiliser à un fléau qui prive des millions d’enfants de leur enfance. Cette journée invite à réfléchir aux réalités souvent sombres du travail des enfants, tout en mettant en lumière les progrès réalisés et les défis qui persistent. Plongeons dans les raisons de cette célébration, les avancées, les chiffres clés, l’histoire en France et une œuvre littéraire qui a marqué les esprits sur ce sujet. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jeudi 12 juin, nous fêtons aussi les Guy.
Des enfants qui travaillent dans une rizière (Crédit : Vietnguyenbui)
Des enfants qui travaillent dans une rizière (Crédit : Vietnguyenbui)

Une journée pour ne pas fermer les yeux


Le 12 juin, c’est une date qui revient chaque année pour nous rappeler une réalité qu’on préférerait parfois ignorer : des millions d’enfants, partout dans le monde, travaillent au lieu d’aller à l’école ou de jouer. Lancée en 2002 par l’OIT, cette Journée mondiale contre le travail des enfants n’est pas là juste pour faire joli sur un calendrier. Elle existe pour secouer les consciences, pour pousser les gouvernements, les entreprises, et même nous, citoyens, à agir. L’OIT définit ce fléau comme « un travail qui prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité ». En clair, c’est tout ce qui vole à un gamin son droit d’être un gamin. Cette journée, c’est un moment pour dire stop, pour rappeler que chaque enfant mérite de grandir libre, pas de trimer dans une usine ou un champ. Parce que, soyons honnêtes, même si on en parle, le problème est toujours là, bien ancré.

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Du progrès, mais pas assez


Il faut le reconnaître, tout n’est pas au point mort. Depuis 2000, le monde a fait des pas de géant. Selon l’OIT et l’UNICEF, le nombre d’enfants forcés de travailler a chuté de 85,5 millions en vingt ans, passant de 16 % à 9,6 % des gamins de 5 ans et plus en 2020. Des lois plus strictes, des programmes de protection sociale, une prise de conscience collective : tout cela a permis de sortir des millions de jeunes de situations indignes. Mais, et il y a toujours un mais, l’on est loin d’avoir gagné. La pauvreté, les crises économiques, les guerres continuent de pousser des enfants vers le travail. Alors, oui, on avance, mais c’est comme courir un marathon : on a fait du chemin, mais la ligne d’arrivée est encore loin.

Un problème qui touche tous les continents


On pourrait croire que le travail des enfants, c’est surtout dans les pays très pauvres. Erreur. Les chiffres sont têtus : 56 % des enfants qui travaillent, soit 84 millions, vivent dans des pays à revenu intermédiaire. Même dans les nations riches, 2 millions d’enfants sont concernés. En 2020, environ 160 millions de jeunes, dès 5 ans, étaient impliqués dans des jobs qui n’ont rien à voir avec l’enfance pour 63 millions de filles, 97 millions de garçons.

L’Afrique reste la région la plus durement touchée, avec une protection sociale souvent en miettes : à peine 0,4 % du PIB y va aux enfants. À l’échelle mondiale, seuls 26,4 % des enfants reçoivent des aides pour éviter ce genre de situations. Ces données nous montrent une chose : ce n’est pas juste un problème « des autres ». ». Cela existe partout, et fermer les yeux ne suffit pas à le faire disparaître.

En France, un combat d’un autre siècle


En France, l’idée d’un enfant qui travaille, cela semble venir d’un vieux roman, non ? Pourtant, il a fallu du temps pour en arriver là. Au XIXe siècle, le travail des gamins était légal dans les mines, les usines, à des âges où ils auraient dû apprendre à lire. Les premières lois, comme celle de 1841, étaient timides, limitant juste les heures pour les moins de 12 ans. Il a fallu attendre la loi du 28 octobre 1940 pour une interdiction claire des moins de 16 ans, sauf exceptions (cinéma, jobs d’été encadrés). Ce changement, on le doit à des années de luttes sociales, à des syndicats, et à des voix qui ont crié fort, comme celle de Victor Hugo. Aujourd’hui, la France a des lois solides, mais ça nous rappelle qu’ailleurs, ce droit fondamental reste un rêve pour beaucoup de gamins.

Victor Hugo, une voix contre l’injustice


Quand on parle du travail des enfants, difficile de ne pas penser à Victor Hugo. Dans son poème Melancholia, publié en 1856 dans Les Contemplations, il peint un tableau qui vous prend aux tripes. « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? » écrit-il, décrivant des gamins épuisés, brisés par des machines, loin des jeux et des rires. Ces mots, ils ne racontent pas seulement une histoire : ils accusent. À une époque où voir un enfant trimer était normal, il a su montrer l’horreur de cette réalité. Son poème, c’est un uppercut, un appel à ne pas détourner le regard. Et même aujourd’hui, en 2025, Melancholia reste encore et toujours d’actualité, parce que le combat qu’il portait n’est pas encore fini. Hugo, avec sa plume, nous rappelle qu’une injustice, cela se dénonce, toujours.

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Un défi pour le monde entier


Cette Journée mondiale, ce n’est pas juste un événement pour les experts ou les politiciens. C’est une piqûre de rappel pour chacun de nous. Les chiffres montrent que le monde a avancé, mais ils crient aussi que des millions d’enfants continuent de perdre leur enfance. En France, l’histoire et des figures comme Hugo nous prouvent qu’on peut changer les choses, à condition de s’y mettre. Que ce soit en soutenant des ONG, en poussant pour des politiques de protection sociale, ou simplement en en parlant autour de soi, on peut tous faire un petit quelque chose. Ce 12 juin, c’est l’occasion de se poser une question : qu’est-ce qu’on peut faire, à notre échelle, pour que chaque gamin ait droit à une vraie enfance ?

( Temps de lecture : 10 minutes | L’illustration de notre article provient de Vietnguyenbui sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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