Journée de l’Europe : l’héritage de Robert Schuman face aux crises d’aujourd’hui
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Rubrique Web & Culture Numérique
Ce vendredi 9 mai, c’est la Journée de l’Europe. Le 9 mai, la Journée de l’Europe résonne comme un hommage vibrant à la paix et à l’unité. Cette date, ancrée dans l’anniversaire de la « déclaration Schuman », célèbre la vision audacieuse de Robert Schuman, qui, en 1950, a semé les graines de la construction européenne. En 2025, alors que l’on fête les 75 ans de cet acte fondateur, plongez dans l’histoire d’une idée qui a transformé un continent. Entre coopération économique européenne et ambition d’un avenir commun, découvrez comment cette déclaration a donné naissance à l’Union européenne, un projet qui continue d’évoluer. Pour les apprenants de FLE, c’est aussi une occasion unique de saisir l’élan d’une Europe unie. Pour terminer le petit tour du BeMac de cette fin de semaine, nous fêtons aussi les Pacôme.

Journée de l’Europe : un héritage né d’une vision dans l’après-guerre
Tout commence dans un contexte qu’on pourrait qualifier de chaos. L’Europe, en 1950, sort à peine de la Seconde Guerre mondiale. Les cicatrices sont partout : villes détruites, économies en ruine, méfiance entre nations. C’est dans ce décor sombre que Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, prononce un discours qui va tout changer. Le 9 mai, il propose une idée simple, mais révolutionnaire : mettre en commun la production de charbon et d’acier entre la France et l’Allemagne, deux pays qui, cinq ans plus tôt, étaient encore ennemis jurés. « L’idée, c’était de rendre la guerre impensable », explique un historien dans un documentaire récent. En gros, si les ressources essentielles à la guerre sont gérées ensemble, plus personne n’a intérêt à se battre.
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Cette proposition, qu’on appelle aujourd’hui la « déclaration Schuman », n’était pas juste un plan économique. C’était une vision politique, presque un pari sur l’avenir. Schuman, avec l’aide de Jean Monnet, un autre grand nom de l’époque, voulait poser la première pierre d’une coopération qui dépasserait les frontières. Et franchement, à l’époque, cela semblait un peu fou. Qui aurait cru que des nations si divisées pourraient s’entendre sur un projet commun ? Pourtant, cette déclaration a été le déclic, le point de départ de ce qu’on appelle la construction européenne.
La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait». La mise en commun des productions de charbon et d’acier changera le destin de ces régions longtemps vouées à la fabrication des armes de guerre dont elles ont été les plus constantes victimes.
Déclaration Schuman - Mai 1950
Les premiers pas d’une Europe unie
Une fois l’idée lancée, il fallait la concrétiser. En 1951, six pays, la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg signent le traité de Paris. Ce traité crée la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), le tout premier embryon de ce qui deviendra l’Union européenne. L’idée était de créer un marché commun pour ces ressources, mais aussi de montrer que travailler ensemble, c’était possible. Si ça marchait, on pourrait aller plus loin.
Et cela a marché. Pas sans mal, bien sûr. Il y avait des tensions, des désaccords, des intérêts nationaux qui s’entrechoquaient. Mais petit à petit, les six pays ont appris à collaborer. Ce qui était au départ une simple coopération économique a commencé à prendre une dimension politique. En 1957, ces mêmes pays signent les traités de Rome, qui créent la Communauté économique européenne (CEE) et Euratom, pour la coopération dans l’énergie nucléaire. Là, on commence à voir les contours d’une Europe qui ne se limite pas à des échanges commerciaux, mais qui rêve d’unité.
75 ans plus tard : un anniversaire à célébrer
En 2025, on fête les 75 ans de cette fameuse déclaration. C’est un moment pour regarder en arrière, mais aussi pour se poser des questions sur l’avenir. L’Union européenne, aujourd’hui, c’est 27 pays, une monnaie commune pour 20 d’entre eux, des institutions complexes et des millions de citoyens qui voyagent, étudient et travaillent sans frontières. Mais soyons honnêtes, ce n’est pas parfait. Les crises, Brexit, tensions économiques, défis climatiques, nous rappellent que l’unité européenne est fragile. L’Europe, c’est un travail en cours !
Cet anniversaire, c’est donc l’occasion de redécouvrir l’élan initial. Pourquoi Schuman et ses collègues ont-ils pris ce risque ? Parce qu’ils croyaient qu’une Europe divisée était condamnée à répéter ses erreurs. En 2025, la Journée de l’Europe mettra en avant cet héritage, avec des événements partout sur le continent : conférences, expositions, concerts. À Bruxelles, une grande exposition retracera l’histoire de la déclaration, avec des archives inédites. À Paris, des étudiants organiseront des débats sur l’avenir de l’UE. Ce 75e anniversaire, c’est aussi un clin d’œil à la coopération économique européenne, qui reste au cœur du projet. L’UE, c’est un marché unique, des normes communes, des projets comme Erasmus ou le Green Deal. Mais c’est surtout une idée : celle qu’ensemble, on est plus fort.
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Les défis d’une Europe moderne
Alors, où en est-on aujourd’hui ? L’Union européenne n’est plus la petite communauté des six pays des années 1950. Elle a grandi, s’est élargie, et avec ça, les défis se sont multipliés. Le changement climatique, les tensions géopolitiques, les migrations : tout ça met l’UE face à des choix compliqués. Et puis, il y a les critiques. Certains disent que l’Union est trop bureaucratique, trop éloignée des citoyens. D’autres, au contraire, veulent qu’elle aille plus loin, vers une véritable fédération.
Pourtant, l’esprit de la déclaration Schuman est toujours là. Cette idée qu’en travaillant ensemble, on peut surmonter les crises, elle guide encore les décisions. Prenez la réponse à la pandémie de Covid-19 : l’UE a coordonné l’achat de vaccins, lancé un plan de relance massif. Ça n’a pas été parfait, loin de là, mais cela montre que l’idée de solidarité reste vivante. « On avance en trébuchant parfois, mais on avance », résume un analyste dans un podcast récent. L’histoire de l’Europe peut sembler complexe. Mais au fond, elle repose sur une intuition simple : l’union fait la force. En 2025, la Journée de l’Europe nous invite à réfléchir à ce que ça veut dire, être européen.
La Journée de l’Europe : un héritage à transmettre
En 2025, la Journée de l’Europe n’est pas juste une date dans le calendrier. C’est un rappel de ce qu’une vision peut accomplir. Robert Schuman n’a pas seulement proposé un plan économique ; il a rêvé d’un continent où la guerre ne serait plus une option. 75 ans après, cet héritage est toujours là, dans les institutions, les échanges, les projets communs. Mais il appartient à chaque génération de le faire vivre.
Alors, ce 9 mai, prenez un moment pour découvrir cette histoire. Lisez un bout de la déclaration, visitez une exposition, discutez avec un ami d’un autre pays européen. Et si vous apprenez le français, pourquoi ne pas explorer les mots de Schuman ? Ils parlent d’espoir, de paix, et d’un avenir qu’on construit ensemble.
( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de NoName_13 sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )