Journée mondiale de la santé : donner une chance aux mères et aux nourrissons
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Rubrique Tendances & Actus
Nous sommes le lundi 7 avril et c’est la Journée mondiale de la santé dont le thème retenu cette année est « une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir », qui résonne comme un cri d’alarme. L’Organisation mondiale de la santé sensibilise sur un sujet qui touche au cœur : la survie des femmes et des nourrissons. Derrière les chiffres qui font froid dans le dos près de 300 000 mamans et plus de 4 millions de bébés perdus chaque année, il y a une urgence à agir. Alors, pourquoi cette journée existe-t-elle et qu’est-ce qu’elle peut changer ? On fait le point. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jour de reprise, nous fêtons aussi la Saint Jean-Baptiste de la Salle.
Un coup d’envoi pour une cause vitale
Ce lundi 7 avril 2025, ce n’est pas juste une date sur le calendrier. C’est le lancement d’une grande campagne qui va durer toute une année, portée par ce slogan qui en dit long : « une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ». L’idée, c’est de secouer les choses, de pousser les gouvernements et les professionnels de la santé à se bouger pour que plus aucune femme ne perde la vie en donnant la vie, et que les tout-petits aient une vraie chance de grandir. Parce que, soyons honnêtes, les statistiques actuelles, elles donnent le vertige. On parle d’un décès toutes les sept secondes, quelque chose qu’on pourrait éviter avec un peu plus de volonté et de moyens. L’OMS ne mâche pas ses mots : il faut arrêter de fermer les yeux et passer à l’action, maintenant.
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Cette campagne, elle veut aussi aller plus loin. Ce n’est pas seulement une question de survie, mais de bien-être à long terme. Les femmes, elles ont besoin qu’on les écoute, qu’on prenne leurs inquiétudes au sérieux, qu’on leur donne les clés pour planifier leur vie et protéger leur santé. Et ça commence dès la grossesse, ce moment où tout peut basculer si les soins ne suivent pas. Alors, cette journée, c’est un peu comme un mégaphone géant pour rappeler à tout le monde que ça ne peut plus attendre.
L’OMS appelle à redoubler d’efforts à l’échelle mondiale pour garantir l’accès des femmes et des nourrissons à des soins de grande qualité. Partout dans le monde, les femmes doivent avoir accès à un personnel soignant à l’écoute de leurs préoccupations et qui réponde à leurs besoins, afin qu’elles puissent planifier leur vie et protéger leur santé.
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Des chiffres qui secouent et appellent à l’action
Quand on regarde les données, ça fait mal au cœur. Près de 300 000 femmes qui meurent chaque année à cause de complications pendant la grossesse ou l’accouchement, c’est déjà énorme. Mais ajoutez-y plus de 2 millions de nourrissons qui ne passent pas le cap du premier mois, et encore 2 millions d’enfants mort-nés… On arrive à un tableau carrément glaçant. Ça veut dire que, pendant que vous lisez ces lignes, une maman ou un bébé quelque part dans le monde perd la bataille, souvent pour des raisons qu’on aurait pu éviter. « Une femme meurt toutes les deux minutes des suites de la grossesse ou de l’accouchement ». Une hémorragie mal prise en charge, une infection qu’on n’a pas vue venir, ou juste un manque de personnel formé – des choses qui ne devraient plus arriver en 2025, et pourtant.
Et le pire, c’est que ça ne s’arrange pas partout. Sur les tendances actuelles, quatre pays sur cinq vont rater les objectifs fixés pour réduire la mortalité maternelle d’ici 2030. Pour les bébés, c’est un tiers des pays qui sont à la traîne. Ces chiffres, ils ne sont pas juste des stats sur une feuille, ils racontent des histoires de familles brisées, de rêves qui s’arrêtent net. Alors, cette Journée mondiale de la santé, elle sert à mettre un gros coup de projecteur là-dessus, à dire stop et à pousser pour que les choses bougent enfin. 70 % des décès maternels surviennent en Afrique subsaharienne, 9 décès sur 10 dans les pays les plus pauvres. Et pourtant, la plupart de ces vies pourraient être sauvées si les femmes bénéficiaient de soins de santé de qualité.
Être là pour elles, vraiment là
Pour changer la donne, il faut commencer par écouter. Les femmes, elles savent ce dont elles ont besoin, mais trop souvent, on ne leur donne pas la parole. Pendant la grossesse, l’accouchement, et même après, elles ont droit à des soins qui ne se contentent pas de cocher des cases. On parle de quelqu’un qui prend le temps de répondre à leurs questions, de calmer leurs peurs, de les soutenir physiquement et émotionnellement. Parce que devenir maman, c’est déjà assez énorme comme ça sans avoir à se débrouiller toute seule dans un système qui rame.
Et puis, il y a tout ce qui va autour. Les complications, bien sûr, comme une tension trop haute ou un accouchement qui tourne mal. Mais aussi la santé mentale – on n’en parle pas assez, et pourtant, combien de mamans se retrouvent perdues après la naissance ? Sans oublier les maladies chroniques, comme le diabète, ou simplement l’accès à une contraception pour choisir quand avoir un enfant. Tout ça, ça demande des systèmes de santé qui tiennent la route, avec des gens formés et des équipements qui fonctionnent. Parce que, franchement, laisser une femme ou un bébé sans soutien, c’est inadmissible aujourd’hui.
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Un avenir à construire dès le premier jour
L’enjeu, au fond, c’est de donner un vrai départ dans la vie. Un nourrisson qui survit à ses premières semaines, une maman qui reste en bonne santé pour voir grandir ses enfants, c’est la base d’un avenir qui tient debout. Mais pour ça, il faut que tout le monde joue le jeu : les gouvernements qui mettent des sous sur la table, les hôpitaux qui se modernisent, les sages-femmes et les médecins qui sont là où l'on a besoin d’eux. On ne peut pas continuer à bricoler avec des bouts de ficelle alors que des vies sont en jeu.
Cette campagne de l’OMS, elle veut nous rappeler que chaque histoire compte. Derrière les millions de décès, il y a des visages, des noms, des espoirs. Et si l'on arrive à faire baisser ces chiffres, ce n’est pas juste une victoire pour les stats, c’est une victoire pour des familles entières. Alors, ce 7 avril 2025, c’est peut-être le moment de se poser la question : qu’est-ce qu’on peut faire, chacun à notre niveau, pour que ça change ? Parce que mine de rien, un monde où chaque naissance rime avec espoir, cela vaut bien la peine que l’on s’y mette tous.