Des piqûres aux solutions : tout savoir sur la Journée mondiale du moustique

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Ce mercredi 20 août, c’est la Journée mondiale du moustique, cet insecte minuscule, souvent perçu comme une simple nuisance, et qui est l’animal le plus meurtrier de la planète. Du paludisme à la dengue, ces insectes causent des millions de cas chaque année. Apprenez pourquoi certains sont plus piqués que d’autres, quel groupe sanguin les attire, et découvrez des solutions comme la bactérie Wolbachia pour limiter leur impact. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce milieu de semaine, nous fêtons aussi les Bernard.
Silhouette d’un moustique sur un bras (Crédit : Emphyrio)
Silhouette d’un moustique sur un bras (Crédit : Emphyrio)

Pourquoi consacrer une journée aux moustiques ?


Le 20 août, on pourrait se demander pourquoi diable on célèbre une journée dédiée aux moustiques, ces petites bêtes qui nous gâchent souvent l’été. Pourtant, cette date n’a rien d’anodin. Elle marque un tournant historique : en 1897, le médecin britannique Sir Ronald Ross a prouvé que les moustiques anophèles femelles étaient responsables de la transmission du paludisme, une maladie qui fait encore des ravages, avec des centaines de milliers de morts chaque année. Cette découverte a complètement changé la manière dont on comprend et combat les maladies propagées par ces insectes.

Loin d’être une simple commémoration, cette journée nous rappelle à quel point ils peuvent être dangereux. En 2024, par exemple, la dengue a touché plus de 14 millions de personnes dans le monde, un chiffre record. L’idée, c’est de secouer les consciences pour pousser chacun à agir, que ce soit en vidant les flaques d’eau près de chez soi ou en utilisant des répulsifs efficaces, pour réduire l’impact de ces bestioles.

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Un monde sans moustiques est-il possible ?


Quand on pense aux moustiques, on rêve souvent d’un endroit où ils n’existeraient pas. Pourtant, il n’existe aucun pays totalement exempt de ces insectes. Même dans des régions froides comme l’Islande, où les conditions climatiques limitent leur présence, certaines espèces locales, bien que non piqueuses, persistent. L’Antarctique reste le seul continent véritablement vierge de moustiques, mais pour des raisons évidentes : son climat glacial est tout simplement invivable pour eux.

Ailleurs, la mondialisation et le changement climatique favorisent leur expansion. Le moustique tigre, par exemple, a colonisé 78 départements en France métropolitaine depuis 2004, un phénomène accentué par des hivers plus doux et des échanges commerciaux accrus. Plutôt que d’espérer un monde sans moustiques, les efforts se concentrent sur la réduction de leur population dans les zones habitées, notamment grâce à des approches innovantes dont nous parlerons plus loin.

Pourquoi certaines personnes échappent-elles aux piqûres ?


Si vous avez déjà passé une soirée dehors et remarqué que certains se faisaient piquer sans arrêt pendant que d’autres étaient épargnés, vous vous êtes sûrement demandé ce qui faisait la différence. Eh bien, ça tient à plusieurs choses. Ces petites bêtes sont attirées par le gaz carbonique qu’on rejette en respirant, la chaleur de notre corps et les odeurs chimiques que dégage notre peau. Ceux qui transpirent beaucoup ou qui ont une température corporelle un peu plus élevée se retrouvent souvent dans le collimateur des moustiques.

De plus, les femmes enceintes, en raison de leur métabolisme plus actif, attirent davantage ces insectes. Les vêtements sombres ou les parfums forts peuvent aussi jouer un rôle. Mais ce n’est pas tout : certaines personnes semblent simplement moins « appétissantes » à cause de leur composition chimique cutanée, qui varie d’un individu à l’autre. Ce mystère intrigue encore les scientifiques, qui continuent d’étudier pourquoi ces insectes font preuve d’une telle sélectivité.

Le groupe sanguin, un aimant à moustiques ?


Une autre question revient fréquemment : est-ce que notre groupe sanguin influence l’attraction des moustiques ? Des études, notamment une menée au Japon, suggèrent que les personnes de groupe sanguin O pourraient être légèrement plus ciblées. Les moustiques, en particulier les espèces Aedes, paraissent détecter des marqueurs chimiques liés à ce groupe sanguin, sécrétés par la peau. Cela dit, ce facteur n’est pas le seul à entrer en jeu. L’odeur corporelle, influencée par notre alimentation, notre hygiène ou même nos gènes, joue un rôle bien plus important.

Par exemple, manger de l’ail ou des aliments riches en vitamine B pourrait, selon certaines hypothèses, réduire l’attrait des moustiques, bien que les preuves restent minces. Ce qui est sûr, c’est que ces insectes ont un flair redoutable, capable de repérer leur cible à plusieurs mètres. Alors, même si votre groupe sanguin vous rend un peu plus « savoureux », d’autres éléments, comme votre environnement ou vos vêtements, pèsent tout autant dans la balance.

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Quel est le meilleur moyen de repousser ces indésirables ?


Quand il s’agit de se protéger, on cherche tous la solution miracle. Les répulsifs à base de DEET, d’icaridine ou de citronnelle restent les options les plus courantes et efficaces. Le DEET, utilisé depuis des décennies, est particulièrement recommandé dans les zones à risque, comme les régions tropicales, car il agit longtemps et repousse une large gamme d’espèces. L’icaridine, plus douce pour la peau, est une alternative prisée pour les enfants ou les peaux sensibles. Les huiles essentielles, comme la citronnelle ou l’eucalyptus citronné, séduisent pour leur côté naturel, mais leur effet s’estompe rapidement, souvent en moins de deux heures.

Pour une protection optimale, il faut aussi penser aux vêtements longs et clairs, imprégnés d’insecticide si possible, et aux moustiquaires au-dessus du lit pour la nuit. Dans la maison, des diffuseurs électriques ou des pièges à moustiques peuvent compléter l’arsenal. Mais attention : aucun produit n’est infaillible, et renouveler l’application des répulsifs est crucial, surtout en soirée, quand ces insectes sont les plus actifs.

Existe-t-il des ennemis naturels des moustiques ?


Dans la nature, les moustiques ne sont pas sans prédateurs, et c’est une bonne nouvelle. Les libellules, par exemple, sont de redoutables chasseuses, capables de gober ces insectes en plein vol. Les chauves-souris, souvent mal aimées, jouent aussi un rôle clé : une seule peut dévorer des centaines de moustiques en une nuit. Les grenouilles et certains poissons, comme les gambusies, se régalent des larves dans les points d’eau.

Une arme inattendue contre les moustiques ?


Parmi les solutions les plus prometteuses, il y a une approche qui sort de l’ordinaire : elle ne vient pas d’un prédateur naturel, mais d’une bactérie appelée Wolbachia. Utilisée par le World Mosquito Program, cette méthode est franchement bluffante. En introduisant cette bactérie dans les moustiques Aedes, on limite leur capacité à transmettre des maladies comme la dengue ou le Zika. Des essais, comme ceux menés au Brésil ou en Indonésie, ont donné des résultats qui forcent le respect : dans certaines zones, les cas de dengue ont chuté jusqu’à 77 %. Ce qui est incroyable, c’est que cette technique est naturelle, sans modification génétique, et qu’elle ouvre la voie à une lutte durable contre ces insectes qui nous empoisonnent la vie.

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Le moustique : un défi mondial qui nous concerne tous


La Journée mondiale du moustique, ce n’est pas juste une date pour se souvenir d’une découverte scientifique. C’est un vrai cri de ralliement face à un adversaire minuscule, mais redoutable, qui cause plus d’un million de morts chaque année, surtout à cause du paludisme et de la dengue. Combattre ces bestioles demande un effort collectif, et des projets comme celui du World Mosquito Program prouvent que la science, alliée à une coopération internationale, peut changer la donne.

Mais l’on n’est pas obligé d’attendre les grandes initiatives : à notre niveau, on peut faire des choses simples, comme vider l’eau des pots de fleurs, checker les gouttières ou se protéger correctement. Ces petits gestes, couplés aux progrès technologiques, nous rapprochent d’un monde où ces insectes feront moins de mal. Alors, ce mercredi 20 août, prenons cinq minutes pour réfléchir à tout ça et, tant qu’on y est, jeter un œil dans le jardin pour traquer les points d’eau.

( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de Emphyrio sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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