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Journée mondiale de l’informatique quantique : quand les qubits réinventent demain

Publié le et mis à jour le
 
Nous sommes le lundi 14 avril et c’est la Journée mondiale de l’informatique quantique. Dans un monde où l’ordinateur quantique intrigue autant qu’il fascine, cette journée, célébrée chaque 14 avril, met la physique quantique sous les projecteurs. Cette science, qui explore l’infiniment petit, promet de bouleverser la technologie, de l’intelligence artificielle à la cryptographie. Cette année, alors que le « quantum computing » fait parler de lui, on se demande : cette discipline est-elle en train de redéfinir notre futur ? Décryptage d’un univers aussi étrange que captivant. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce début de semaine, nous fêtons aussi les Maxime.
Un thaumatrope suspendu dans une nébuleuse étoilée (Crédit : Alex.I Grok)
Un thaumatrope suspendu dans une nébuleuse étoilée (Crédit : Alex.I Grok)

2025, une année sous le signe du quantique ?


On entend souvent dire que la science avance à pas de géant, mais cette année, elle semble faire un bond… quantique ! Cette année, le monde célèbre non seulement la Journée mondiale du quantique, le 14 avril, mais aussi un siècle de mécanique quantique, cette branche de la physique qui a révolutionné notre compréhension de l’univers. Pourquoi un tel engouement ? Eh bien, c’est un peu comme si, après des décennies à explorer les mystères des atomes et des particules, on commençait enfin à voir des applications concrètes dans nos vies.

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Des ordinateurs ultra-puissants aux capteurs d’une précision folle, les technologies issues de cette science sont partout dans les labos, et même le grand public commence à tendre l’oreille. L’ONU a d’ailleurs proclamé 2025 comme l’Année internationale des sciences et technologies quantiques, histoire de marquer le coup. Alors, est-ce vraiment l’année où tout bascule ? Disons que c’est un moment charnière, un instant où chercheurs, ingénieurs et curieux du monde entier se retrouvent pour faire le point et, pourquoi pas, rêver à ce qui vient ensuite.

De la structure de l’espace-temps au GPS de votre téléphone, l’Univers parle le langage de la mécanique quantique. La physique quantique est la théorie la plus fondamentale dont nous disposons pour décrire la nature au niveau des particules élémentaires et des forces qui constituent notre Univers.
World Quantum Day 

Mais au fait, c’est quoi, le quantique ?


Si on vous dit « quantique », vous pensez peut-être à des équations compliquées ou à des films de science-fiction. Et pourtant, cette discipline née au début du XXe siècle décrit comment se comportent les particules minuscules, comme les électrons ou les photons, dans un monde qui ne suit pas les règles habituelles. Imaginez : là-dedans, une particule peut être à deux endroits en même temps, ou être liée à une autre à des kilomètres de distance. C’est ce qu’on appelle la « superposition » ou l’« intrication », des concepts qui donnent un peu le vertige.

La constante de Planck, dont les trois premiers chiffres (4,14) inspirent la date du 14 avril, est au cœur de tout ça : elle fixe les règles de cet univers étrange. Mais ce n’est pas juste une curiosité de labo. Cette science, c’est la base de technologies qu’on utilise déjà, comme les lasers ou les IRM, et elle ouvre la voie à des trucs encore plus fous, comme des ordinateurs capables de résoudre des problèmes en un clin d’œil. Bref, c’est un monde où l’impossible devient possible, et c’est ça qui passionne.

L’informatique quantique, la star du moment


Contrairement à nos ordinateurs classiques, qui jonglent avec des 0 et des 1, ceux-là utilisent des « qubits ». Ils peuvent être 0, 1, ou les deux à la fois, grâce à cette fameuse superposition. Ils pourraient, en théorie, traiter des calculs incroyablement complexes en un temps record. Imaginez cracker des codes que nos machines actuelles mettraient des siècles à déchiffrer, ou concevoir des médicaments sur mesure en simulant des molécules.

Mais attention, on n’y est pas encore tout à fait. Ces machines sont fragiles, elles demandent des conditions extrêmes – des températures proches du zéro absolu, par exemple – et les erreurs sont encore fréquentes. Pourtant, des géants comme IBM, Google ou des labos comme le CERN y croient dur comme fer. Leur rôle ? Repousser les limites de ce qu’on peut calculer, ouvrir des portes vers des découvertes qu’on n’imagine même pas encore. C’est un peu comme construire une fusée pour aller sur Mars : ça prend du temps, mais l’idée fait déjà rêver.

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Les qubits, ces héros de l’informatique quantique


Si l’informatique quantique fait autant parler d’elle, c’est grâce à une star bien particulière : le qubit. Contrairement aux bits classiques de nos ordinateurs, qui sont soit 0, soit 1, les qubits ont un truc en plus, un peu comme s’ils pouvaient jongler avec plusieurs états à la fois. Grâce à un phénomène appelé « superposition », ils peuvent être 0, 1, ou même un mélange des deux, ce qui permet de faire des calculs à une vitesse folle.

Mais ce n’est pas tout ! Ils peuvent aussi être « intriqués », c’est-à-dire connectés d’une manière si étrange que ce qui arrive à l’un affecte l’autre, même à des kilomètres de distance. Bon, c’est vrai, ils sont capricieux : un rien peut les perturber, et il faut des conditions extrêmes, genre des frigos ultra-froids, pour qu’ils fonctionnent. Mais ces petits bouts de magie quantique sont la clé pour résoudre des problèmes hyper complexes, de la conception de nouveaux matériaux à la sécurité des données. En gros, les qubits, c’est le moteur d’une révolution qui commence tout juste à prendre forme.

Une journée pour démocratiser la science


Ce 14 avril, c’est donc la fête du quantique, mais pas seulement pour les savants en blouse blanche. Depuis son lancement en 2022, cette journée mondiale veut parler à tout le monde. Des expos aux ateliers, en passant par des conférences ou même des performances artistiques, des milliers de curieux découvrent cet univers à travers des événements dans des dizaines de pays. En 2023, plus de 200 manifestations ont eu lieu, de Tokyo à New York, en passant par Paris ou Nairobi.

Et en 2024, l’élan a pris encore plus d’ampleur : on a compté plus de 400 événements dans 45 pays, avec des conférences pointues comme celle de l’Université de Bari, des ateliers ludiques à Braunschweig en Allemagne, ou encore des jeux quantiques à Jyväskylä en Finlande. L’idée, c’est de montrer que cette science, aussi intimidante qu’elle puisse paraître, touche déjà nos vies et promet de les transformer encore plus. Les organisateurs, un mélange de chercheurs, profs, entrepreneurs et même d’artistes, veulent casser l’image d’une discipline réservée à une élite. « On veut que les gens comprennent que le quantique, ce n’est pas seulement des équations, c’est aussi des idées qui changent le monde », explique un physicien impliqué dans l’initiative. Et quand on voit l’enthousiasme autour de ces événements, on se dit qu’ils sont sur la bonne voie.

Un impact qui dépasse les labos


Ce qui rend cette discipline si excitante, c’est qu’elle ne reste pas enfermée dans des salles pleines d’équations. Prenez la cryptographie, par exemple : avec des ordinateurs quantiques, nos systèmes de sécurité pourraient devenir obsolètes… mais ils pourraient aussi devenir encore plus solides grâce à des méthodes inédites. Dans le domaine médical, imaginez pouvoir décortiquer des molécules hyper complexes pour trouver de nouveaux traitements en un rien de temps. Côté énergie, on pourrait rendre les réseaux plus malins ou inventer des matériaux super efficaces pour mieux combattre le réchauffement climatique.

Et même l’intelligence artificielle pourrait passer à la vitesse supérieure, en apprenant à une allure incroyable grâce à des algorithmes dopés par ces avancées. Mais il y a aussi des questions qui se posent : qui contrôlera ces machines ? Est-ce qu’elles creuseront encore plus les inégalités technologiques ? Ces débats, justement, sont au cœur des discussions du 14 avril. Parce que, comme toute révolution, celle-ci soulève autant d’espoirs que de défis.

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Google célèbre l’événement avec un Doodle


Comme souvent pour les grandes occasions, Google a marqué le coup avec un Doodle dédié à la Journée mondiale du quantique. Simple, mais évocateur, il met en scène des particules dansantes et des qubits qui clignotent, comme un clin d’œil ludique à cet univers complexe. Disponible sur la page d’accueil du moteur de recherche, ce petit dessin animé invite les internautes à cliquer pour en savoir plus sur l’événement et sur les avancées de la physique quantique. Une façon maligne de capter l’attention de millions de personnes et de les pousser, l’air de rien, à s’intéresser à une science qui façonne déjà l’avenir. Preuve que même les géants du web savent que ce domaine, aussi abstrait qu’il puisse paraître, mérite qu’on s’y arrête un instant.

Le Doodle d’aujourd’hui représente un thaumatrope, un outil et un jouet optique constitué d’un disque sur lequel sont disposées deux images différentes. Lorsqu’on le fait tourner rapidement, notre cerveau superpose les deux images, donnant l’impression qu’elles se combinent pour former une seule image. Le thaumatrope illustre le concept de superposition quantique : une particule existe simultanément dans plusieurs états.

Le mot de la fin : comprendre l’avenir, un photon à la fois


En 2025, le quantique n’est plus juste une idée farfelue réservée aux physiciens. Avec la Journée mondiale du 14 avril, c’est tout un univers qui s’ouvre au grand public, entre émerveillement et questionnements. Alors, que vous soyez fasciné par les qubits ou que vous vous demandiez encore ce qu’est une particule, une chose est sûre : ce monde étrange et merveilleux n’a pas fini de nous surprendre.

( Temps de lecture : 10 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I Grok, avec une image d’un thaumatrope suspendu dans une nébuleuse étoilée, avec une particule d’un côté et une onde de l’autre, pour évoquer la dualité quantique dans un univers infini. )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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