La mélodie de l’héritage : Quand Google honore les flûtes amérindiennes

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Les flûtes amérindiennes sont à l’honneur de la page d’accueil du moteur de recherche Google. Ce dimanche 2 novembre, le logo par défaut a une nouvelle fois été remplacé par un Doodle en image intitulé « Célébration des flûtes amérindiennes », « Celebrating Native American Flutes » dans sa version originale, même si ce dernier n’est visible que pour les Etats-Unies. En l’honneur du Mois du patrimoine amérindien, ce Doodle célèbre la diversité des flûtes amérindiennes à travers différentes régions et tribus.
Le Doodle avec des flûtes amérindiennes (Crédit : Google)
Le Doodle avec des flûtes amérindiennes (Crédit : Google)

Un hommage vibrant sur la page d’accueil du géant du web


Chaque jour ou presque, le moteur de recherche Google surprend ses utilisateurs avec un « Doodle », une variation graphique de son logo par défaut, pour marquer un événement, une personnalité ou une célébration importante. Ce dimanche 2 novembre, c’est sous le titre évocateur de « Célébration des flûtes amérindiennes », ou « Celebrating Native American Flutes » dans sa version originale, qu’apparaît ce nouveau logo illustré. Bien que cette œuvre soit principalement visible pour le public des États-Unis, elle marque le coup d’envoi du Mois du patrimoine amérindien, en rendant hommage à la richesse et à la diversité de ces instruments à vent, qui traversent les âges, les régions et les tribus du continent.

Dessiné par l’artiste invitée Madelyn Goodnight, membre de la nation Chickasaw, ce Doodle met en lumière les multiples formes et fonctions de ces flûtes, agissant comme un pont entre leurs origines traditionnelles et leur résonance dans la musique contemporaine.

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Novembre : le Mois du patrimoine amérindien et sa signification


Le mois de novembre ne marque pas seulement le début de l’hiver, il est officiellement dédié, aux États-Unis, au Mois du patrimoine amérindien, des autochtones de l’Alaska et des autochtones d’Hawaï. Cette période est cruciale pour célébrer et honorer les traditions ancestrales, les langues, l’histoire riche et la souveraineté inhérente de ces peuples. Des organisations telles que Leave No Trace profitent de ce mois pour renforcer la reconnaissance des voix autochtones. Elles s’efforcent notamment de les établir comme une autorité essentielle en matière de visites et de loisirs respectueux, en particulier pour les visiteurs qui parcourent les nations et les communautés amérindiennes. L’objectif est de mettre en avant une approche responsable et éclairée du temps passé sur ces territoires, dans le respect des cultures et de la nature.

La reconnaissance d’une histoire : genèse du Mois du patrimoine


L’instauration officielle de cette commémoration nationale est relativement récente. C’est grâce à l’initiative du sénateur d’Hawaï, Daniel Inouye, et du délégué au Congrès des Samoa américaines, Eni Faloemavaega, qu’une résolution conjointe fut proposée. Celle-ci stipulait que le président américain était « autorisé et invité à publier une proclamation appelant les autorités fédérales, étatiques et locales, les groupes et organisations intéressés, ainsi que le peuple des États-Unis, à observer le mois avec des programmes, des cérémonies et des activités appropriés ». Le 24 mai 1990, le Congrès entérinait cette résolution, et le président George H. W. Bush la signait, désignant ainsi le mois de novembre comme le tout premier Mois national du patrimoine amérindien. Cet acte législatif a scellé la reconnaissance d’une histoire longtemps marginalisée.

Les flûtes amérindiennes : au-delà de l’instrument de musique


L’instrument au cœur de la célébration de Google est bien plus qu’un simple objet musical. La flûte amérindienne, souvent appelée « flûte d’amour » ou Siyotanka (« bâton qui chante ») chez les Lakotas, possède des racines qui remonteraient, selon certaines découvertes et peintures rupestres, à plus de quatre mille ans dans certaines traditions. Elle est intrinsèquement liée à la spiritualité et à la vie sociale des nations autochtones. Traditionnellement fabriquée en bois, cèdre, pin ou bambou, elle se distingue des flûtes occidentales par sa conception unique à double chambre : une chambre à souffle et une chambre à son, séparées par une pièce appelée « oiseau » ou « fétiche » qui dirige le souffle vers le biseau.

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Un rôle sacré et polyvalent


Historiquement, ces flûtes jouaient un rôle central dans les rituels, les cérémonies de guérison et la cour amoureuse. Elles étaient principalement réservées aux hommes qui les utilisaient pour séduire ou exprimer leur affection. De nos jours, ces flûtes continuent de résonner, servant non seulement de vecteur de l’héritage spirituel pour les communautés autochtones, mais aussi d’outil de relaxation, de méditation et d’harmonisation en sonothérapie. Elles symbolisent le souffle de vie transformé en musique.

La redécouverte et l’influence contemporaine


Après une période où la fabrication et la pratique de cet instrument ont failli disparaître, sous l’effet des politiques d’assimilation, la flûte amérindienne a connu une véritable renaissance à partir des années 1960. Des musiciens contemporains, tant autochtones que non autochtones, ont contribué à sa popularisation, l’intégrant dans des compositions qui vont du New Age à la musique du monde, tout en préservant son essence méditative et sa connexion à la nature.

En célébrant ces instruments, le Doodle de Google ne fait pas que décorer sa page : il rappelle le dynamisme et la résilience d’un patrimoine immatériel qui continue d’enrichir la culture mondiale. C’est une invitation à écouter la voix du vent et de l’histoire qui s’exprime à travers ces quelques trous de bois.
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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