Pac-Man, la légende du jeu vidéo fête ses 45 ans avec un Doodle Google spécial Halloween

Pac-Man : un 45e anniversaire aux accents lugubres

Pac-Man fête donc ses 45 ans, un âge respectable pour un personnage qui a révolutionné l’industrie vidéoludique. Pour l’occasion, Google ne fait pas les choses à moitié. Le fameux Doodle, cette modification temporaire et souvent ludique du logo du moteur de recherche, propose une édition spéciale Halloween 2025 de l’illustre jeu. Il suffit de cliquer pour se lancer dans l’aventure. Le concept reste fidèle à l’original, mais avec un décor de circonstance : Pac-Man part encore une fois à la chasse aux bonbons. Huit niveaux sont disponibles pour cette version interactive, dont quatre labyrinthes inédits aux allures de maisons hantées. Le design de chaque maison reflète la personnalité du fantôme emblématique qui y réside.

Pac-Man, un mythe né d’une part de pizza

Pour les plus jeunes, ou ceux qui auraient manqué cette référence culturelle majeure, un petit retour aux origines s’impose. Pac-Man, initialement connu sous le nom de Puck-Man au Japon (sorti le 22 mai 1980), est l’œuvre du concepteur Tōru Iwatani pour l’entreprise Namco. Il est souvent avancé que l’idée du personnage lui serait venue en observant une pizza à laquelle il manquait une part. Ce personnage, rond et jaune, est devenu l’une des mascottes les plus reconnaissables de l’histoire du jeu vidéo. Il a fait ses débuts dans les salles d’arcade, marquant un tournant en proposant une alternative rafraîchissante aux jeux de tir de l’époque, comme Space Invaders. Ce jeu a su séduire un public plus large, y compris les femmes, un fait plutôt rare à l’époque.

Un concept simple mais addictif

Le principe du jeu est d’une simplicité désarmante, ce qui a sans doute contribué à son succès fulgurant et durable. Le joueur doit diriger Pac-Man dans un labyrinthe pour lui faire ingérer toutes les pac-gommes, représentées sous forme de fruits dans l’édition d’Halloween, tout en évitant d’être intercepté par les quatre fantômes : Blinky (le rouge), Pinky (le rose), Inky (le cyan) et Clyde (l’orange). Ces spectres, chacun avec son propre algorithme de déplacement et de poursuite, ajoutent une dimension stratégique non négligeable. Le joueur dispose d’une option de riposte grâce aux super pac-gommes. Une fois celles-ci avalées, les fantômes deviennent bleus et vulnérables pour un temps limité, permettant à notre héros de les croquer pour des points bonus.

Le fameux niveau 256, la limite technique du jeu

Dans sa version originale sur borne d’arcade, le jeu comptait 255 labyrinthes distincts. On disait alors que la partie pouvait durer à l’infini, pourvu que le joueur soit assez habile. Toutefois, la réalité technique imposait une limite. Le 256e niveau s’avérait injouable à cause d’un bug célèbre. La moitié droite de l’écran se noyait sous un amas de symboles illisibles. Cette anomalie est due au fait que le nombre de niveaux était codé sur un seul octet, ce qui empêchait l’affichage correct au-delà du niveau 255. Un détail technique qui a alimenté la légende de ce jeu.

Un phénomène culturel au-delà de l’arcade

Le succès de Pac-Man ne s’est pas confiné aux bornes d’arcade ; il est rapidement devenu un véritable phénomène de la culture populaire. La célébrité de ce glouton jaune a inspiré de nombreuses déclinaisons, dont l’une des plus notables est sa série animée. Dès 1982, un dessin animé Pac-Man a été diffusé dans le monde entier, prolongeant l’aventure du héros et de sa famille (Mme Pac-Man, Bébé Pac-Man) dans un monde où ils luttaient contre les fantômes et le diabolique Mezmaron.

Parallèlement, l’engouement a même touché l’univers musical. Le titre disco-pop, « Pac-Man Fever », interprété par le duo Buckner & Garcia en 1981, est rapidement devenu un succès international, se hissant dans le top 10 du classement Billboard. Il s’agissait de l’un des premiers morceaux de musique pop à être entièrement basé sur les effets sonores d’un jeu vidéo. En France, la chanson a même eu sa propre version, interprétée par le journaliste et animateur William Leymergie.

Google et l’histoire d’amour avec l’icône jaune

D’ailleurs, pour en revenir au Doodle, ce n’est pas la première fois que le géant du web rend hommage à ce personnage culte. Les occasions passées témoignent de l’attachement de Google pour ce classique intemporel. Le 21 mai 2010, pour son 30e anniversaire, Pac-Man avait déjà eu droit à son Doodle interactif. L’expérience s’est ensuite étendue. Le 1er avril 2015, le célèbre camembert jaune s’était invité sur Google Maps, transformant les rues et avenues du monde entier en terrains de jeu. Plus tard, le 1er avril 2017, ce fut au tour de Miss Pac-Man de faire une apparition sur la même application de cartographie. Le Doodle d’Halloween 2025 s’inscrit dans cette tradition, offrant une nouvelle opportunité de revivre cette frénésie nostalgique.

Prêt à relever le défi ?

L’appel est lancé : si l’envie vous prend de vous mesurer aux fantômes, d’ingérer toutes les pac-gommes dans des décors hantés et de mettre de côté vos tâches pour quelques instants de pur plaisir vidéoludique, rendez-vous sur la page d’accueil du jeu. Baissez votre productivité, montez le son, cliquez sur « Commencer le jeu » et laissez-vous emporter par le charme intemporel de Pac-Man. Alors, parviendrez-vous à vous frayer un chemin et à gober toutes les sucreries ? N’oubliez pas les super-gommes, ces précieux atouts qui permettent de transformer les chasseurs fantomatiques en proies vulnérables.