x

McDonald’s annonce la fermeture de 144 restaurants : info ou intox ?

Publié le et mis à jour le
 
Vous avez peut-être vu passer cette info sur les réseaux ou dans un article : « McDonald’s annonce la fermeture de 144 restaurants en France d’ici 2025 ». Ça fait peur, non ? Surtout quand on lit ça en scrollant sur son téléphone. Mais avant de paniquer ou de dire adieu à votre McFlurry préféré, prenons une seconde pour vérifier. Cette annonce, relayée à fond ce dimanche sur le web, sent un peu le poisson d’avril hors saison. Alors, info ou intox ? On décortique tout ça pour vous.
Moyenne frite McDonald’s crayonné (Crédit : McDonald’s / Alex.I Grok)
Moyenne frite McDonald’s crayonné (Crédit : McDonald’s / Alex.I Grok)

McDonald’s et la fermeture de 144 restaurants : une rumeur qui fait le buzz


Tout commence avec des titres accrocheurs qui surgissent un peu partout sur internet. Des articles annoncent, la bouche en cœur, que la célèbre chaîne de fast-food va fermer pas moins de 144 restos en France d’ici l’année prochaine. Ça semble énorme, surtout pour une marque aussi implantée que celle-là. En lisant ces textes, on tombe sur des chiffres précis, des dates, et même des explications floues sur des « raisons économiques » ou des « stratégies de restructuration ». Mais quelque chose cloche. Vous savez, cette petite voix dans votre tête qui dit : « Attends, ça ne sent pas net, là ? » Eh bien, elle a raison. Ces articles, souvent bourrés de détails alléchants, ont un point commun : ils sont bizarrement rédigés, comme si un robot avait pondu le texte en cinq minutes.

Publicité


En creusant un peu, on découvre que ces publications proviennent de sites peu fiables, parfois créés de toutes pièces pour attirer des clics. Aucun communiqué officiel de McDonald’s ne corrobore cette histoire. Pas une seule déclaration, pas un tweet, rien. En fait, l’entreprise n’a jamais annoncé un plan de fermeture aussi massif en France. Alors, d’où sort ce chiffre de 144 ? Mystère. Peut-être qu’il a été inventé pour donner un air crédible à l’histoire, parce qu’un nombre précis, ça fait toujours sérieux, non ? C’est comme l’affaire de la « taxe poulailler de 687 € pour un poulailler de 15 mètres carrés » qui circule encore et toujours sur les réseaux sociaux, même si cela a été débunké depuis.

L’intelligence artificielle derrière tout cela


Maintenant, entrons dans le vif du sujet : pourquoi ces articles bidons pullulent-ils ces dernières semaines ? La réponse tient en trois lettres : IA. Oui, l’intelligence artificielle, celle qui peut écrire des poèmes ou coder des applis, est aussi utilisée pour produire des tonnes de contenus à la va-vite. Des outils comme ChatGPT ou d’autres modèles moins connus permettent de générer des articles en un clin d’œil. Le problème, c’est que certains s’en servent pour créer de fausses infos, juste pour attirer du trafic sur leurs sites. Ces textes, même s’ils ont l’air convaincants au premier coup d’œil, sont souvent truffés d’incohérences. Par exemple, ils répètent des phrases creuses ou balancent des chiffres sans source. Vous avez déjà lu un article qui tourne en rond sans jamais aller au fond des choses ? C’est souvent le signe d’un texte pondu par une machine.

Dans le cas de cette rumeur sur McDonald’s, les articles en question ont clairement été fabriqués par des algorithmes. Ils reprennent des bouts de textes trouvés ailleurs, les mélangent avec des inventions, et hop, ça donne un article qui semble vrai. Et le pire, c’est que ces contenus finissent par grimper dans les résultats de recherche, parfois même dans la section « actualités » de Google. Alors, comment une intox pareille peut-elle se retrouver aussi bien placée ? C’est là que ça devient intéressant.

Google et ses algorithmes dans la tourmente


On pourrait se dire : « Mais attends, Google, c’est censé être le pro du tri d’infos, non ? » Eh bien, pas toujours. Le moteur de recherche utilise des algorithmes hyper complexes pour classer les pages web, mais ces systèmes ne sont pas infaillibles. Ils se basent sur des critères comme la fraîcheur du contenu, le nombre de clics, ou encore les mots-clés bien placés. Résultat : un article bidon, mais bien optimisé pour le référencement, peut se faufiler en haut de la liste, surtout s’il parle d’un sujet qui buzz. Et quand il atterrit dans Google News, c’est le jackpot pour les sites douteux, parce que ça donne un air de légitimité à leur intox. Encore mieux si c’est dans Discover, les articles que vous voyez en ouvrant votre application Chrome sur mobile et qui devrait bientôt être déployée pour tous sur la version desktop du navigateur. Autant dire que vous n’avez pas fini d’en voir !

Mais pourquoi Google ne fait rien pour arrêter cela ? En réalité, l’entreprise essaie. Elle met à jour ses algorithmes régulièrement pour repérer les contenus de mauvaise qualité ou les fausses infos. Mais c’est un peu comme jouer au chat et à la souris. Les créateurs de ces articles « bidons » s’adaptent vite, trouvent de nouvelles astuces pour tromper les systèmes, reprennent de nouveaux noms de domaine et le cycle recommence. En plus, trier des milliards de pages web en temps réel, c’est un sacré défi, même pour un géant comme Google. Cela dit, on peut se demander si l’entreprise met assez de moyens pour lutter contre ce fléau, surtout quand on voit des intox pareilles squatter les premières places.

Publicité

Comment ne pas tomber dans le panneau


Bon, d’accord, ces fausses infos circulent, mais comment faire pour ne pas se faire avoir ? Déjà, prenez l’habitude de vérifier les sources. Un article qui ne cite ni communiqué officiel ni expert, c’est louche. Ensuite, regardez le site qui publie l’info. S’il est bourré de pubs qui clignotent ou s’il a un nom bizarre, méfiance. Vous pouvez aussi taper le titre de l’article dans un moteur de recherche pour voir si d’autres sources fiables en parlent. Si personne d’autre ne mentionne cette histoire de 144 restaurants fermés, c’est probablement du vent.

Et puis, soyons honnêtes, on a tous un rôle à jouer. Cliquer sur un titre racoleur, c’est donner de l’oxygène à ces sites bidons. Alors, la prochaine fois que vous voyez une info qui semble trop grosse pour être vraie, prenez une seconde avant de partager. Posez-vous la question : « Est-ce que ça tient la route ? » Dans le cas de McDonald’s, un rapide coup d’œil sur le site officiel ou sur des médias sérieux suffit pour voir que cette histoire de fermetures massives, c’est du pipeau.

Et après, on fait quoi ?


Cette rumeur sur McDonald’s, c’est juste un exemple parmi tant d’autres. Le web est devenu un terrain miné, où les fausses infos se mélangent aux vraies, et où même les algorithmes des géants tech peuvent se faire berner. Mais ce n’est pas une fatalité. En apprenant à repérer les intox, on peut tous contribuer à nettoyer un peu cet océan d’informations. Et pour Google, il est peut-être temps de mettre un coup d’accélérateur sur la lutte contre ces contenus générés par IA. Parce que, franchement, voir une rumeur aussi grosse squatter les premières places, ça fait un peu tache.

En attendant, pas de panique : votre McDo du coin ne va pas fermer demain. Alors, profitez de votre burger, et gardez l’œil ouvert. Parce que sur internet, comme dans la vraie vie, tout ce qui brille n’est pas d’or, comme la fumeuse informations de l’agriculteur qui a découvert un gisement d’or en Auvergne.
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

Vous avez aimé cet article ? Commentez-le et partagez-le !
 
 
 
Les commentaires sont la propriété de leur auteur. Nous ne sommes pas responsables de leurs contenus.