Chèque énergie bloqué jusqu’en novembre : info ou intox ?
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Rubrique Web & Culture Numérique
Vous avez peut-être entendu parler de ce retard du chèque énergie 2025, repoussé à novembre au lieu du printemps. Une nouvelle qui touche 5,7 millions de foyers modestes et qui fait grincer des dents. Alors, info ou intox de certains sites qui souhaitent gagner en visibilité sur les portails d’actualités ? Est-ce vraiment une catastrophe pour les ménages concernés, ou juste un contretemps gérable ? On décortique tout ça pour vous, avec des infos claires et des solutions concrètes si vous vous sentez coincé.

Chèque énergie : un retard qui change la donne pour les ménages
D’habitude, le chèque énergie arrive au printemps, pile après la trêve hivernale, quand les factures d’hiver ont bien tapé sur le portefeuille. Cette année, l’envoi est décalé à novembre 2025, soit avec un retard de plusieurs mois. Pourquoi ce changement ? La loi de finances 2025 a été votée tardivement, ce qui a bousculé tout le calendrier. Résultat : les foyers modestes, qui comptent sur ce coup de pouce allant de 48 à 277 euros, vont devoir patienter. Pour beaucoup, c’est un vrai coup dur, même si ces derniers jours, le prix de l’énergie amorce une descente.
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Des critères d’attributions revus, mais à quel prix ?
Ce n’est pas juste une question de calendrier. Les conditions pour toucher ce soutien ont aussi été modifiées. Désormais, l’attribution se base sur le numéro de Point de Livraison (PDL) de votre compteur d’électricité et sur les revenus de la personne qui a signé le contrat. L’idée, c’est de mieux cibler les bénéficiaires, mais certains y voient une façon d’exclure encore plus de monde. Un utilisateur sur X a même dénoncé un « mépris absolu pour les pauvres » en pointant ce changement. Alors, info ou intox ? Disons que le gouvernement veut mieux encadrer les aides, mais ça risque de compliquer la vie à ceux qui galèrent déjà.
Pas de coupure immédiate, mais restez vigilants
Si vous vous inquiétez pour vos factures en attendant novembre, respirez un peu : les fournisseurs ne vont pas vous couper l’électricité ou le gaz du jour au lendemain. Déjà, entre le 1er novembre et le 31 mars, les coupures sont interdites grâce à la trêve hivernale. En dehors de cette période, il y a une procédure stricte : un délai de 14 jours pour payer, puis un rappel avec 15 jours supplémentaires avant toute action. Le ministre Marc Ferracci a aussi demandé aux fournisseurs d’être plus souples avec les ménages en retard. Certains, comme EDF, maintiennent même l’électricité toute l’année, même en cas d’impayé.
Des solutions pour tenir le coup d’ici là
En attendant de recevoir le chèque, il y a des solutions pour éviter de se retrouver dans le rouge, en commençant par expliquer la situation à votre conseiller bancaire. De plus, beaucoup de fournisseurs proposent des facilités de paiement, comme étaler les factures sur plusieurs mois. Vous pouvez aussi contacter le Fonds de Solidarité Logement (FSL) de votre département pour demander une aide d’urgence. Attention, si le FSL ne répond pas favorablement sous deux mois, le risque de coupure revient sur la table, mais uniquement hors trêve hivernale. Bref, n’attendez pas que la situation devienne ingérable : un coup de fil à votre fournisseur peut parfois tout changer.
Le e-chèque énergie, une nouveauté qui pourrait aider
Une bonne nouvelle dans tout ça ? Cet été, un e-chèque énergie va voir le jour. Fini le chèque papier qu’on utilise en une fois : avec cette version numérique, vous pourrez le fractionner et l’utiliser auprès de différents fournisseurs. Pratique si vous jonglez entre électricité, gaz ou même des travaux pour mieux isoler votre logement. Les démarches se feront en ligne sur le site energie-info.fr, ce qui devrait simplifier les choses. Reste à voir si tout le monde arrivera à s’y retrouver avec cette nouveauté.
En attendant, est-ce que ce retard va pousser les pouvoirs publics à revoir leur copie sur le soutien aux foyers modestes ? Pas sûr, mais ça met un coup de projecteur sur des aides qui, pour beaucoup, ne suffisent plus face à la hausse du coût de la vie.