Journée mondiale du croque-monsieur : un sandwich simple et savoureux !
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Rubrique Tendances & Actus
Nous sommes le samedi 19 avril, et c’est la Journée mondiale du croque-monsieur, ce sandwich doré, chaud et fondant, qui trône sur les cartes des bistrots français. Mais d’où vient-il, ce plat si simple et pourtant si réconfortant ? Préparez-vous à découvrir une anecdote savoureuse et à plonger dans l’âme d’un classique de la cuisine française. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce début de week-end de Pâques, nous fêtons aussi les Emma.

Pourquoi une Journée mondiale du croque-monsieur ?
La Journée mondiale du croque-monsieur, célébrée chaque 19 avril, doit son existence à un restaurant strasbourgeois, Le Croque Bedaine, qui a lancé cette initiative en 2020. Ce n’est pas un hasard si la date coïncide avec l’ouverture de leur premier établissement, le 19 avril 2013, rue du Puits à Strasbourg. En pleine période de confinement, alors que les Français redécouvraient le plaisir de cuisiner chez eux, l’équipe du Croque Bedaine a eu l’idée de fédérer les amateurs de ce sandwich autour d’un événement festif. L’objectif était simple : inviter chacun à préparer sa version de ce plat, qu’elle soit classique ou audacieuse, et à partager ses créations en ligne. Ainsi, ce mets chaleureux, capable de s’adapter à tous les goûts, est devenu le symbole d’un moment de convivialité et de créativité culinaire.
Alors que la chandeleur est connue de tous, il n’existait pas de journée consacrée à ce sandwich chaud que tous les français aiment cuisiner à la maison. Cette recette simple et efficace est composée d’emmental et de jambon mais tous les ingrédients peuvent être envisagés entre deux tranches de pain grillé. Pour preuve, depuis son ouverture, Le Croque Bedaine a réalisé plus de 90 recettes différentes de Croques : végétariens, au poisson ou à la viande, on met ce que l’on veut dans un Croque-Monsieur.
Le Croque Bedaine
Le croque-monsieur : un sandwich né dans l’effervescence parisienne
Au tout début des années 1900, Paris bouillonne. Les cafés et les brasseries sont des lieux de vie, où se croisent artistes, ouvriers et bourgeois. C’est dans ce décor, quelque part sur le boulevard des Capucines, que le croque-monsieur fait son apparition autour de 1910. À l’époque, il n’a rien de sophistiqué : du pain de mie, du jambon, du fromage, et une cuisson qui fait croustiller le tout. Mais ce qui le rend spécial, c’est son contexte. Les Parisiens, toujours pressés, cherchent des plats rapides et savoureux. Les bistrots, eux, rivalisent d’ingéniosité pour attirer la clientèle.
C’est dans un petit café, nommé Le Bel Âge, que la légende commence. On raconte que ce sandwich, encore sans nom à ses débuts, attire vite l’attention des habitués. Il faut dire que l’idée est brillante : un plat simple, préparé en quelques minutes, mais qui réchauffe le cœur et l’estomac. À une époque où les repas sont souvent copieux et longs à préparer, ce mets rapide trouve tout de suite sa place.
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Michel Lunarca, l’homme derrière le nom de ce sandwich
Mais qui a eu l’idée de baptiser ce sandwich « croque-monsieur » ? Pour répondre à cette question, il faut se tourner vers une figure aussi mystérieuse que fascinante : Michel Lunarca. Ce bistrotier, patron du Bel Âge, est au centre d’une anecdote qui, même si elle n’est pas gravée dans le marbre, a tout pour plaire. On raconte qu’un jour, un client, intrigué par la viande glissée entre les tranches de pain, aurait demandé à Lunarca ce qu’il y avait dedans. Avec un sourire malicieux, le patron aurait répondu : « C’est de la viande de monsieur ! »
Cette blague, lancée sur le ton de la plaisanterie, aurait suffi à donner son nom au plat. Était-ce vraiment une boutade spontanée ? Ou Lunarca, connu pour son sens de l’humour, jouait-il sur une rumeur qui le surnommait « le cannibale » ? On ne le saura probablement jamais. Ce qui est sûr, c’est que l’histoire a du charme. Elle ancre ce mets dans une tradition bien française : celle des bistrots où l’on ne se contente pas de manger, mais où l’on partage des histoires, des rires, et parfois même des légendes. Michel Lunarca, qu’il ait vraiment inventé ce nom ou non, devient ainsi une figure clé de cette aventure culinaire.
Une recette simple, mais un succès immédiat
Si l’histoire du nom est savoureuse, la recette, elle, est d’une simplicité désarmante. Prenez deux tranches de pain de mie, ajoutez une couche de jambon, un peu de fromage – souvent de l’emmental ou du gruyère –, et faites griller le tout. Parfois, une sauce béchamel vient napper l’ensemble pour un résultat encore plus gourmand. Cette formule, presque enfantine dans sa conception, cache pourtant un secret : elle plaît à tout le monde. À l’époque, dans les années 1910, ce sandwich répond à un besoin. Les Parisiens, qu’ils soient employés de bureau ou artistes en quête d’inspiration, veulent manger vite sans sacrifier le goût.
Le succès est fulgurant. Très vite, il quitte les murs du Bel Âge pour se retrouver dans d’autres cafés parisiens. Les journaux de l’époque commencent même à en parler, preuve que ce mets, malgré sa modestie, marque les esprits. En 1910, on trouve des mentions écrites de ce sandwich dans des chroniques culinaires, signe qu’il s’installe durablement dans le paysage gastronomique. Ce n’est pas encore le plat star qu’il deviendra plus tard, mais les bases sont posées. Chaque bistrot y va de sa touche personnelle, ajoutant du beurre, modifiant le fromage ou jouant sur la cuisson pour se démarquer.
Une légende entourée de mystère
Revenons un instant sur cette histoire de « viande de monsieur ». Certains doutent de l’anecdote. Après tout, aucune archive ne vient confirmer que Michel Lunarca a bel et bien prononcé ces mots. D’autres suggèrent que le nom pourrait venir d’une mode de l’époque, où l’on aimait donner des noms amusants aux plats. Le terme « croque » évoque le craquant du pain grillé, tandis que « monsieur » pourrait être une référence ironique à l’élégance parisienne. Quoi qu’il en soit, cette incertitude ajoute du piquant à l’histoire.
Ce qui frappe, c’est la manière dont ce sandwich, né d’une idée simple, a su traverser le temps. Il n’a pas besoin d’une origine gravée dans le marbre pour séduire. Son histoire, qu’elle soit vraie ou embellie, reflète l’esprit des bistrots parisiens : un mélange de créativité, d’humour et de convivialité. Et puis, avouons-le, il y a quelque chose de réjouissant à imaginer un bistrotier lançant une blague qui, plus d’un siècle plus tard, fait encore sourire les amateurs de ce plat.
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Le croque-monsieur : un héritage toujours vivant
Aujourd’hui, ce mets est bien plus qu’un simple sandwich. Il est devenu un symbole de la cuisine française, au même titre que la baguette ou la soupe à l’oignon. Dans les bistrots, on le sert avec une salade verte pour un déjeuner rapide. À la maison, on le prépare pour un dîner sans chichi. Et dans les restaurants, certains chefs n’hésitent pas à le réinventer, en troquant le jambon contre du saumon fumé ou en ajoutant des ingrédients inattendus comme de la truffe.
Ce plat a même donné naissance à des variantes, comme le croque-madame, couronné d’un œuf au plat, ou des versions sucrées, avec du chocolat et des fruits. Depuis 2020, une Journée mondiale du croque-monsieur, célébrée chaque 19 avril, invite les gourmands à partager leurs créations sur les réseaux sociaux. Cette initiative, lancée par un restaurant strasbourgeois, montre à quel point il reste ancré dans les cœurs. Il n’a pas besoin d’être sophistiqué pour plaire. Sa force, c’est sa simplicité, son universalité, et peut-être aussi cette petite histoire qui, vraie ou pas, continue de faire briller les yeux des curieux.
( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I, avec une image de plusieurs croque-monsieurs dans une assiette sur un zinc de café dans une ambiance de bistrot avec lumière tamisée. )