Journée du bon sens : De Will Rogers à l’IA, comment s’y retrouver dans un monde de fake news

Publié le mardi 04 novembre 2025 08h41
Ce mardi 4 novembre, la Journée nationale du bon sens célèbre l’anniversaire de Will Rogers, qui a un jour déclaré : « le bon sens n’est pas si commun ». Une occasion de se pencher sur cette qualité souvent jugée simple, mais finalement si complexe à appliquer. À l’heure où les réseaux sociaux bombardent d’informations et où l’intelligence artificielle redessine nos vies, le bon sens, cette intuition pragmatique, n’est-il pas plus crucial que jamais ? Ce jour nous rappelle l’importance de cette sagesse populaire face aux défis quotidiens et technologiques. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce second jour de la semaine, nous fêtons aussi les Charles.
La boussole et le bon sens dans un monde numérique (Crédit : Alex.I Gemini)

Une Journée qui nous force à l’ancrage dans le réel


Ce mardi, on célèbre donc la Journée nationale du bon sens, et c’est une excellente occasion de s’arrêter un instant. On a tous besoin de faire une pause pour ramener les choses à leur plus simple expression. Le but ici n’est pas tant de philosopher que d’encourager un jugement sain et une application concrète au quotidien. Franchement, la plupart du temps, la solution la plus directe et la plus évidente, celle qu’on a tendance à ignorer parce qu’elle semble trop facile, c’est la bonne. Si vous regardez bien la date choisie, le 4 novembre, elle n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard, loin de là.

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Les leçons indémodables d’un « cowboy philosophe »


Si cette journée a lieu en novembre, c’est en grande partie grâce à Will Rogers. Si son nom ne vous dit rien, sachez que cet humoriste et acteur américain était immensément populaire au début du XXe siècle. On le surnommait le « cowboy philosophe », ce qui, vous en conviendrez, est déjà un très beau titre. Qu’est-ce qui le rendait si pertinent ? Son regard d’une lucidité féroce, plein de bon sens, sur la société et les travers de la politique. Il nous a laissé une citation célèbre, que l’on entend encore partout : « Le bon sens n’est pas si commun que ça. » Voilà une remarque qui, aujourd’hui encore, frappe juste. Il y a une vérité indéniable là-dedans, n’est-ce pas ? Cette faculté, si simple en théorie, fait étonnamment défaut en pratique.

Pourquoi donc avons-nous un besoin si pressant de cette qualité-là ?


Franchement, quand on y réfléchit, c’est très simple : dans ce monde qui s’emballe et se complexifie , et on doit bien l’admettre, à une allure folle, cette capacité agit comme une bouée de sauvetage. Dans la vie de tous les jours, c’est un réflexe, un peu comme un sixième sens, mais intelligent. Qui, par exemple, nous empêche de laisser notre téléphone juste au bord de la baignoire ? Ou qui nous dit qu’il faut freiner très doucement quand la route est verglacée ? C’est elle, bien sûr. Il s’agit, en fait, d’analyser la situation sans se laisser noyer par l’émotion, en se fiant à ce que l’expérience et une logique très basique nous ont déjà enseigné. Cette seule faculté, voyez-vous, ne sert pas qu’à éviter les erreurs bêtes et coûteuses. Non, elle permet avant tout de gagner un temps monstrueux en allant droit au but, en choisissant l’efficacité pure. On pourrait dire que c’est notre meilleur moyen d’éviter le gaspillage... de la pensée.

La déroute de la raison : pourquoi certains l’oublient


Alors, si c’est si simple, comment expliquer que l’on assiste parfois à un déficit criant de cette aptitude ? C’est la question que l’on se pose. Ce n’est pas forcément une question d’intelligence, non. Souvent, l’explication est ailleurs, dans nos biais psychologiques ou les pressions qui nous entourent. Le problème vient généralement de l’orgueil, le refus d’admettre qu’une approche compliquée est moins bonne que la plus simple. Le stress et l’urgence sont aussi de gros saboteurs : plus on est sous pression, moins notre cerveau est capable de revenir à un raisonnement terre-à-terre. On le voit bien, ce n’est pas tant la connaissance qui manque, c’est le fait de ne pas réussir à l’appliquer au moment décisif, comme si un fusible sautait.

Le seul filtre vraiment efficace contre les fake news


Dans notre environnement numérique actuel, où l’information, qu’elle soit vraie ou qu’elle soit complètement farfelue, inonde nos écrans en permanence, cette qualité devient carrément indispensable. Il est notre premier rempart contre les fake news et tous ces récits complotistes qui pullulent. Quand vous lisez un titre vraiment incroyable ou une information qui secoue toutes vos certitudes, c’est lui qui doit vous faire tiquer. Il vous souffle : « Attention, vérifie ça ! » C’est cela, l’essence de la chose : prendre du recul, aller vérifier les sources, ne pas céder à la première émotion forte. C’est la seule façon de garantir qu’on ne sera pas manipulé par les algorithmes des plateformes, qui, eux, ne cherchent qu’à nous enfermer dans notre propre bulle de pensée.

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De l’humain à l’algorithme : comment collaborer avec l’IA
Ceci, au fond, nous amène au vrai sujet du jour : comment est-ce que l’on peut complètement concilier cette fameuse sagesse humaine avec tout ce que fait l’Intelligence Artificielle ? C’est un sacré défi, c’est même passionnant, mais il y a un déséquilibre, non ? D’un côté, l’IA, elle, peut avaler et traiter des milliards de données, mais elle n’a aucune idée de ce qu’est l’expérience vécue ou le contexte. Zéro. De l’autre, vous avez ce discernement humain, qui est lent, oui, il l’est, mais qui est plein de nuances, qui sait juger moralement et qui est pragmatique.

Alors, la solution, vous l’avez sans doute déjà en tête, n’est certainement pas de laisser l’IA prendre la place. Il faut la considérer juste comme un outil. Un amplificateur de nos propres capacités, voilà l’idée. L’IA est incroyable pour optimiser, pour calculer, c’est vrai, mais c’est à nous de fixer le cap. C’est à nous de lui donner les objectifs et, surtout, de vérifier : est-ce que les résultats sont éthiques ? Est-ce qu’ils sont réalistes ? Sont-ils, tout simplement, pleins de bon sens ?

En fin de compte, notre rôle, c’est de rester ce cerveau critique, celui qui s’assure que la technologie reste bien à sa place et qu’elle sert uniquement à des fins qui ont du sens, un point c’est tout.
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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