Rentrée 2025 : les absences et retards seront sanctionnés par des amendes ? Info ou intox ?

Publié le mercredi 03 septembre 2025 08h37
Une rumeur circule ces derniers jours sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur TikTok : plusieurs sources officielles évoquent la possible introduction d’amendes pour retard ou absence scolaire répétée. Certains parlent d’un dispositif extrêmement sévère, avec sanctions financières et pénales pour les parents. Mais est-ce confirmé ? Info ou intox ?
Un écolier dans une classe qui dessine (Crédit : Casyani)

Rentrée scolaire 2025 : des amendes pour absences scolaires


Ces dernières heures, des messages alarmants circulent sur les réseaux sociaux. On y lit que le gouvernement a confirmé de nouvelles sanctions pour les absences et retards des enfants, avec des amendes de 135 euros dès la première absence injustifiée, et jusqu'à 30 000 euros ou deux ans de prison pour les cas graves. Certains parlent même d'une loi voulue par Emmanuel Macron et des sénateurs, obligeant les parents à signer une charte d'engagement sous peine de pénalités financières pour leurs enfants. Cela sonne comme une mesure draconienne pour responsabiliser les familles, non ? Mais est-ce vrai, ou juste une vague de désinformation amplifiée par les algorithmes des plateformes ?

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Vérification des faits : rien de neuf sous le soleil administratif


Après avoir fouillé les sites officiels comme celui du ministère de l'Éducation nationale et service-public.fr, il n'y a aucune trace d'une telle réforme pour 2025. Le calendrier scolaire est bien publié, avec une rentrée le 1er septembre pour la plupart des zones, et des vacances précises pour la Toussaint ou Noël. Mais sur les sanctions, rien n'a changé récemment. Les règles existantes datent de lois plus anciennes, comme le Code de l'éducation, qui impose l'assiduité dès 3 ans jusqu'à 16 ans. Si un enfant manque l'école sans motif valable, maladie, événement familial solennel, problème de transport, les parents doivent justifier l'absence. Dès la première fois, l'école contacte la famille pour rappeler l'importance de la présence régulière. Cela commence par un simple appel, et non pas par une amende immédiate. Et pour les retards, pareil : c'est géré au cas par cas.

Les vraies sanctions : un processus gradué, pas une punition express


En réalité, les mesures sont progressives, pour éviter d'effrayer les familles dès le départ. Après quatre demi-journées d'absence injustifiée dans le mois, l'équipe éducative se réunit, propose un accompagnement, comme un référent pour aider les parents. Si ça persiste au-delà de dix demi-journées, le directeur académique des services de l'Éducation nationale, le Dasen, peut envoyer un avertissement formel, en rappelant les risques légaux. C'est seulement là que le procureur pourrait être saisi, pour une amende de 135 euros en cas de manquement simple.

Pour les situations graves, où l'absentéisme empêche vraiment la scolarisation « normale » de l'enfant, oui, ça peut aller jusqu'à 30 000 euros d'amende et deux ans de prison, selon l'article 227-17 du Code pénal. Mais attention, ces extrêmes sont rares ; en pratique, on privilégie le dialogue plutôt que les tribunaux. Et la charte d'engagement ? Elle existe parfois dans des contrats locaux pour les cas chroniques, mais pas comme une obligation nationale nouvelle.

Pourquoi cette intox se propage-t-elle si vite ?


Ces rumeurs reviennent chaque rentrée, amplifiées par les partages sur TikTok ou X, où les vidéos sensationnalistes attirent les clics. En 2024, c'était déjà le cas avec des alertes sur des « amendes immédiates » qui se sont avérées fausses. Aujourd'hui, avec l'instabilité politique, un nouveau gouvernement en vue, et les débats sur le budget de l'Éducation, les gens sont plus sensibles à ces histoires. Ajoutez à ça les algorithmes qui poussent le contenu alarmant, et voilà comment une vieille loi devient une « nouveauté terrifiante ». Du côté des familles, beaucoup s'inquiètent déjà des coûts de la rentrée : fournitures, cantine...

Imaginer des pénalités en plus, ça fait bondir. Mais en creusant, on voit que c'est plus une peur infondée qu'une réalité. Les syndicats enseignants, eux, rappellent que l'absentéisme est un vrai problème, il a augmenté post-Covid,, mais la solution passe par plus de soutien, pas par des amendes automatiques.

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L'impact sur les familles : entre responsabilité et soutien nécessaire


Et enfin, pour terminer, pensez aux parents qui jonglent avec des emplois du temps compliqués, des transports en retard ou des enfants malades sans médecin sous la main. Une amende dès la première absence, ça pourrait les décourager encore plus, surtout dans les zones rurales où l'école est éloignée bien souvent du domicile. Heureusement, ce n'est pas le cas ; le système met l'accent sur l'accompagnement, avec des dispositifs comme les pôles d'appui à la scolarité pour les élèves en difficulté.

Et pour les retards à la garderie, certaines villes appliquent des pénalités locales, comme 30 euros à Toulouse, mais c'est municipal, pas national. En fin de compte, l'Éducation nationale insiste sur la prévention : formations pour les profs, évaluations pour détecter les problèmes tôt. C'est plus efficace que de menacer, non ? Si vous êtes parent, parlez-en à l'école dès le début ; un mot suffit généralement pour une absence isolée. Bref, pour conclure… Si vous avez vu passer ces chiffres, 135 €, 30 000 €, prison, pensez à mettre un temps la vidéo en pause, à vérifier sur des sources officielles (site du ministère de l’Éducation, Journal officiel, etc.). En attendant, restons vigilants… sans céder à la panique.

( Temps de lecture : 8 minutes. L’illustration de notre article provient de Casyani sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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