Pourquoi le sushi mérite sa journée internationale ce mercredi 8 juin 2025 ?

Publié le mercredi 18 juin 2025 07h29
Ce mercredi 18 juin, c’est la Journée internationale du sushi, une journée idéale pour les amoureux de la gastronomie japonaise qui met à l’honneur une spécialité culinaire qui a conquis les palais du monde entier. Bien plus qu’un simple plat, ce mets japonais incarne une histoire riche, une culture raffinée et des saveurs uniques. Mais d’où vient cette tradition ? Pourquoi lui dédier une journée ? Et quels secrets se cachent derrière sa popularité ? Partons à la découverte de cet univers savoureux, entre origines surprenantes, bienfaits insoupçonnés et savoir-faire d’exception. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce milieu de semaine, nous fêtons aussi les Léonce.
Des sushis nature au poisson (Crédit : Yossigee)

Pourquoi une journée pour célébrer ce plat ?


La Journée internationale du sushi, fêtée tous les 18 juin, est née d’une initiative toute simple, presque anecdotique. En 2009, un groupe d’amateurs a décidé sur Facebook de rendre hommage à ce plat qu’ils adoraient. Pas de grande cause, pas d’enjeu commercial, juste l’envie de partager leur passion pour ces petites bouchées de riz et de poisson. « C’est une célébration qui vient du cœur, une façon de dire : on aime ça, et on veut en parler ! », pourrait-on imaginer comme slogan de l’époque. Depuis, l’idée a pris de l’ampleur, portée par des gourmands du monde entier.

Cette journée invite à explorer la diversité des saveurs, à tester de nouvelles recettes ou à s’initier à l’art de les préparer. Elle rappelle aussi combien ce mets, souvent perçu comme japonais, a su devenir un symbole de partage culturel, un pont entre traditions et modernité. Aujourd’hui, restaurants, amateurs et même réseaux sociaux s’animent pour célébrer ce moment, chacun à sa façon, que ce soit en dégustant un nigiri ou en partageant une photo de maki coloré.

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D’où vient ce mets qu’on adore ?


On associe souvent ce plat au Japon, mais son histoire commence ailleurs, et elle est plus ancienne qu’on ne le pense. Tout commence au IIe siècle avant notre ère, en Asie du Sud-Est, probablement en Chine, dans les rizières humides du Mékong. À l’époque, les pêcheurs cherchaient un moyen de conserver le poisson sans réfrigération. Ils ont eu l’idée astucieuse de l’envelopper dans du riz fermenté avec du sel, une technique appelée « narezushi ». Le poisson restait comestible des mois, voire des années, mais le riz, lui, était jeté. Ce n’est qu’au VIIIe siècle, au Japon, que les choses évoluent. Les Japonais commencent à manger le riz avec le poisson, créant une nouvelle version, le « namanare », où le poisson est à peine fermenté.

Puis, au XVIIe siècle, l’ajout de vinaigre de riz change tout : plus besoin d’attendre, le plat devient rapide à préparer. C’est à Edo, l’actuelle Tokyo, au XIXe siècle, que Hanaya Yohei révolutionne tout. Il invente le nigiri, une boule de riz vinaigré surmontée d’une tranche de poisson frais, un vrai fast-food de l’époque ! « Ce type a carrément transformé un plat de conservation en un truc qu’on dévore en une bouchée », dirait un chef d’aujourd’hui. Depuis, le Japon a peaufiné cet art, mais ses racines chinoises rappellent que la cuisine voyageait déjà bien avant nous.

On pense que la forme moderne du sushi a été créée par Hanaya Yohei, inventeur du nigiri-zushi, le type le plus répandu aujourd'hui, qui consiste à déposer des fruits de mer sur du riz vinaigré pressé à la main. Cette innovation est apparue vers 1824, à l’époque d'Edo (1603-1867). C'était le fast-food de la classe des chōnin à cette époque.
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Que veut « sushi », et comment l’appeler vraiment ?


Le mot « sushi » intrigue souvent. En japonais, il vient de « su », qui signifie vinaigre, et « meshi », qui veut dire riz. Littéralement, ça donne « riz vinaigré ». Pas de poisson dans le nom, et pourtant, c’est ce qu’on imagine en premier ! En réalité, le terme désigne un ensemble de plats à base de ce riz si particulier, combiné à toutes sortes d’ingrédients : poisson cru, légumes, fruits de mer, voire tofu frit. Le « vrai » nom dépend du type de préparation. Par exemple, le nigiri, c’est cette fameuse boule de riz avec une tranche de poisson dessus. Le maki, c’est le rouleau enveloppé d’algue nori.

Et le chirashi ? Un bol où le riz est recouvert de poisson et légumes, un peu comme une salade japonaise. « On a tendance à tout appeler sushi, mais au Japon, on est plus précis », expliquait un chef japonais dans un documentaire diffusé à la télévision. En France, on utilise souvent « sushi » pour parler du nigiri, mais c’est un raccourci. Chaque variété a son nom, son histoire, et sa place dans la culture culinaire. Alors, la prochaine fois que vous commandez, essayez de repérer si c’est un maki ou un temaki, juste pour le plaisir de nommer les choses correctement.

Quels sont bienfaits pour la santé ?


Ce plat ne séduit pas seulement par son goût, il a aussi des atouts pour la santé, à condition de bien le choisir. Le poisson cru, comme le saumon ou le thon, est riche en oméga-3, ces bons gras qui font du bien au cœur et au cerveau. Les algues nori, souvent utilisées dans les makis, apportent des fibres, des vitamines et des minéraux comme l’iode, essentiel pour la thyroïde. Le riz vinaigré, même s’il contient un peu de sucre, fournit une énergie rapide grâce à ses glucides. Et le gingembre mariné, qu’on grignote entre deux bouchées ? Il aide à la digestion et a des propriétés antibactériennes.

Mais attention, tout n’est pas parfait. « Si vous noyez vos bouchées dans la sauce soja, c’est une bombe de sodium », prévient une nutritionniste. Les versions frites ou avec de la mayonnaise, comme certains rolls occidentaux, perdent en légèreté. Pour profiter des bienfaits, mieux vaut privilégier les préparations simples, avec du poisson frais, et limiter les sauces trop riches. En clair, c’est un plat qui peut être un allié santé, mais il faut savoir garder la main légère sur les extras.

Quel pays en raffole le plus ?


Si le Japon a donné ses lettres de noblesse à ce mets, ce n’est pas là qu’on en consomme le plus. Surprise : les États-Unis tiennent la première place mondiale ! Grâce à l’invention du California roll dans les années 1960, qui a rendu le poisson cru plus accessible avec son mélange d’avocat et de crabe, les Américains ont adopté ce plat à une vitesse folle. En Europe, la France se distingue comme le champion incontesté. Avec environ 1 600 restaurants japonais en 2010, l’Hexagone dépasse même le nombre de fast-foods de burgers ! À Paris surtout, où les jeunes actifs cherchent des repas rapides et savoureux, les comptoirs à sushis pullulent. Cette popularité s’explique aussi par l’image saine du plat, qui séduit dans un pays où la gastronomie est reine. Mais attention, au Japon, le sushi reste un plat occasionnel, réservé aux moments spéciaux, bien loin de la frénésie occidentale.

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Qui sont les artisans derrière ce plat ?


Ceux qui préparent ces délicieuses bouchées portent un nom bien précis au Japon : on les appelle les « itamae ». Ce terme, qui signifie littéralement « devant la planche », désigne les chefs spécialisés dans cet art culinaire. Et croyez-le, ce n’est pas un métier qu’on improvise. Au Japon, devenir itamae demande des années d’apprentissage, parfois jusqu’à vingt ans ! Les apprenants commencent par des tâches simples, comme laver le riz, avant de toucher au poisson. Préparer le riz, c’est presque une cérémonie, cela prend deux heures et demande une vraie précision. Ces artisans ne se contentent pas de couper du poisson ou de rouler des makis. Ils maîtrisent la découpe, l’équilibre des saveurs, et même l’esthétique de la présentation. En dehors du Japon, le terme « sushiman » est parfois utilisé, mais il est moins formel. Derrière chaque bouchée, il y a un savoir-faire, une patience, et une passion qui transforment un simple plat en une petite œuvre d’art.

Un voyage culinaire à savourer


La Journée internationale du sushi, c’est bien plus qu’une excuse pour commander un plateau de nigiris. C’est une invitation à plonger dans une histoire qui traverse les siècles et les continents, de la Chine ancienne aux restaurants branchés de Paris. Ce plat, avec son riz vinaigré et ses garnitures variées, incarne une alchimie entre tradition et innovation. Ses bienfaits santé, son attrait universel et le talent des itamae en font un symbole de la cuisine mondiale.

Alors, ce 18 juin, que vous soyez un habitué ou un novice, prenez le temps de savourer une bouchée, de préférence en une seule fois, comme le veut la tradition japonaise. Et qui sait, peut-être que vous tenterez de rouler vos propres makis pour célébrer cet art culinaire qui, décidément, n’a pas fini de nous surprendre.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de Yossigee sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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