Dès mai, Decathlon fermera 26 magasins : info ou intox ?

Une annonce qui fait des vagues

Depuis mi-avril, le bruit court sur Internet : Decathlon, le géant des équipements sportifs, s’apprêterait à baisser le rideau de 26 de ses boutiques françaises dès le printemps prochain. Les articles, souvent alarmistes, évoquent des villes comme Bordeaux, Marseille ou Arras, où les magasins seraient sur la sellette. On parle de 400 employés concernés, de clients désemparés, et même d’un « choc économique » local. Franchement, ça a de quoi faire réagir ! Qui n’a jamais arpenté les allées d’un Decathlon pour un vélo, une tente ou une paire de baskets ? Mais quand on creuse, quelque chose cloche. Plusieurs sources, dont des sites comme La Plasturgie ou Dabba Consigne, relayent l’info, mais elles se basent sur des récits presque identiques, sans preuves solides. Ça sent l’histoire un peu trop bien ficelée, non ?

Decathlon dément, et ça change tout

Face à cette tempête, l’enseigne n’a pas tardé à réagir. La marque nordiste affirme que ces annonces sont des fake news, probablement générées par des sites peu scrupuleux. D’ailleurs, « France Bleu » a enquêté et pointé du doigt des plateformes opportunistes, souvent dopées à l’intelligence artificielle, qui recyclent des rumeurs pour attirer des clics. Vous savez, ces sites qui promettent des scoops mais qui, au final, ne citent jamais de source officielle ? Eh bien, on dirait que c’est le cas ici. La CFDT Decathlon a aussi confirmé qu’aucun plan de fermeture massive n’est à l’ordre du jour. Alors, pourquoi cette rumeur persiste ?

D’où vient cette histoire, au juste ?

Pour comprendre, il faut remonter à avril 2025, quand des articles ont commencé à fleurir, citant des villes et des chiffres précis : 26 magasins, 400 salariés, des fermetures dès le 4 ou 5 mai. Problème : plusieurs sites reprennent mot pour mot les mêmes phrases, sans apporter de communiqué officiel ou de témoignage direct. Pire, certains d’entre eux avaient déjà propagé une fausse rumeur en mars, annonçant la fermeture de tous les magasins Noz. Ça commence à faire beaucoup !

En fait, ces plateformes utilisent des algorithmes pour générer du contenu sensationnel, histoire de booster leur trafic ; le tout de manière automatique. Résultat ? Une information bidon se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, notamment sur X, où des posts alarmistes ont amplifié le buzz. On a même vu des utilisateurs crier à la fin du commerce physique, reprochant au e-commerce de tout détruire. Mais sans preuves, ça reste du vent. Cela nous fait penser à l’agriculteur qui a découvert un gisement d’or en Auvergne. Toujours la même manière de procéder.

Des fermetures, oui, mais pas comme ça

Cela dit, soyons honnêtes : Decathlon n’est pas à l’abri des restructurations. Ces dernières années, l’enseigne a fermé quelques magasins, comme à Saint-Orens près de Toulouse en 2024 ou à Pithiviers, pour des raisons bien précises : zones commerciales en déclin, mauvaise fréquentation ou loyers trop élevés. Capital rapportait dès 2023 que la nouvelle patronne, Barbara Martin Coppola, voulait recentrer la stratégie sur des boutiques plus petites, urbaines et connectées, tout en boostant la vente en ligne.

Mais de là à fermer 26 magasins d’un coup, qui plus est, dans de grandes agglomérations ? Rien ne corrobore ce scénario catastrophe. Les salariés, eux, restent vigilants. La grève nationale du 7 décembre 2024, lancée par la CFDT, a montré leur mécontentement face aux dividendes records versés aux actionnaires Mulliez, alors qu’Auchan, du même groupe, supprimait 2 400 emplois. Ça chauffe, mais on est loin d’un plan de fermetures massives.

Et les clients dans tout ça ?

Pour les habitués de Decathlon, cette rumeur touche une corde sensible. Même si l’info est fausse, elle rappelle une crainte bien réelle : celle de voir les commerces physiques disparaître au profit du tout-numérique. Avec 18,8 % des ventes en ligne en 2022, Decathlon mise gros sur son site web, mais tout le monde n’est pas fan. Les seniors, les familles en zone rurale ou ceux qui aiment tester un vélo avant de l’acheter risquent de se sentir laissés pour compte. Et puis, soyons réalistes : commander des baskets en ligne, ce n’est pas toujours le même plaisir que d’aller en magasin, pas vrai ?

Un commerce de détail en pleine mutation

Au fond, cette rumeur, même si elle est bidon, met le doigt sur un vrai sujet : le commerce de détail change à toute vitesse. La montée du e-commerce, la concurrence d’Intersport ou même d’Amazon, et les attentes des consommateurs qui évoluent forcent les géants comme Decathlon à se réinventer. Moins de grandes surfaces, plus de services comme le click & collect ou des applis mobiles : c’est la tendance.

Mais cela ne veut pas dire que l’enseigne va abandonner ses magasins. Avec plus de 300 boutiques en France et 1 700 dans le monde, elle reste un mastodonte. Simplement, elle s’adapte, comme tout le monde. Et si certains points de vente ferment un jour, ce sera probablement au compte-gouttes, pas en mode apocalypse.

Alors, on fait quoi de cette info maintenant ?

Pour l’instant, pas de panique. Si vous lisez des titres choc sur les réseaux ou des sites obscurs, méfiez-vous. Vérifiez les sources, cherchez un communiqué officiel, ou mieux, demandez directement à Decathlon via leur site ou en magasin. Cette histoire des 26 fermetures, c’est du flan, mais elle nous rappelle qu’on vit dans un monde où une rumeur peut faire le tour du web en quelques heures. Et franchement, ça fait réfléchir sur la manière dont on consomme l’info, non ? En attendant, Decathlon continue de vendre ses tentes Quechua et ses vélos B’Twin. Alors, on respire, et on va peut-être faire un tour en magasin, juste pour le plaisir de flâner.