Fête de Pâques : des cloches aux lapins, l’histoire d’une tradition
Publié le dimanche 20 avril 2025 07h43
Nous sommes le dimanche 20 avril, et c’est Pâques, la fête de Pâques pour les chrétiens, mais aussi dans les traditions populaires, ce qu’on appelle aussi le week-end pascal. Bien plus qu’une chasse aux œufs, cette célébration porte une histoire profonde, mêlant foi, nature et coutumes ancestrales. Entre la résurrection de Jésus pour les catholiques et les orthodoxes et le retour du printemps, Pâques tisse des liens entre le sacré et le quotidien. Mais que signifie vraiment cette fête ? Pourquoi le dimanche et le lundi de Pâques sont-ils si spéciaux ? Et d’où viennent ces traditions, comme celle du lapin ou des cloches ? Mise à jour : La fête de Pâques a été assombrie par un événement majeur pour l’Église catholique : le décès du pape François, survenu ce lundi 21 avril, à 7h35.
Pâques : lapins de Pâques et œufs (Crédit : Anncapictures)
Ce que Pâques raconte au cœur des chrétiens
Pâques, c’est d’abord une histoire de foi, celle qui fait vibrer les chrétiens du monde entier. Cette fête, la plus importante de leur calendrier, célèbre la résurrection de Jésus, un événement qu’ils placent au centre de leur croyance. Selon les récits du Nouveau Testament, Jésus, crucifié le Vendredi saint, serait revenu à la vie le « troisième jour », un dimanche. Ce miracle, c’est la promesse d’une vie nouvelle, d’un espoir qui dépasse la mort. Pour les croyants, c’est comme si le monde, plongé dans l’obscurité, s’illuminait d’un coup.
La veillée pascale, qui commence dans la nuit du samedi au dimanche, marque ce passage : on allume des cierges, on chante, on célèbre ce moment où tout bascule. Mais Pâques, ce n’est pas juste un souvenir. C’est une fête qui parle au présent, qui rappelle que, même dans les moments sombres, quelque chose peut renaître. En France, les églises se remplissent, les familles se rassemblent, et même ceux qui ne pratiquent pas toujours ressentent quelque chose de spécial dans l’air.
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Le dimanche de Pâques, un jour à part
Le dimanche de Pâques, c’est le cœur de la fête. Tout commence avec cette idée de résurrection, mais ce jour-là, il y a une énergie particulière, presque palpable. Dans les foyers chrétiens, on se lève tôt pour assister à la messe, où l’on célèbre la victoire de la vie sur la mort. Les cloches, qui s’étaient tues depuis le jeudi saint, sonnent à nouveau, comme un éclat de joie. Et puis, il y a les traditions plus terre-à-terre, celles qui font briller les yeux des enfants. En France, on raconte que ces cloches, parties à Rome, reviennent chargées d’œufs en chocolat qu’elles sèment dans les jardins.
Dans l’Est, en Alsace ou en Lorraine, c’est un lapin qui prend le relais, caché dans les herbes ou derrière un arbre. Ce dimanche, c’est aussi un moment de partage : les familles se retrouvent autour d’un repas, souvent avec un gigot d’agneau, symbole de sacrifice et de renouveau. C’est un jour où l’on célèbre à la fois le sacré et la simplicité des instants passés ensemble, comme si le printemps, lui aussi, voulait participer à la fête.
Le lundi de Pâques, un écho plus discret
Et le lundi de Pâques, alors ? Il a un rôle un peu différent, moins éclatant, mais tout aussi important. Ce jour férié, en France comme dans beaucoup de pays, prolonge la célébration, mais il n’a pas la même intensité spirituelle que le dimanche. Dans la tradition chrétienne, il rappelle les jours qui suivent la résurrection, quand Jésus apparaît à ses disciples, comme pour leur confirmer que tout a changé. C’est un moment de réflexion, de calme, où l’on prend le temps de digérer l’ampleur de ce qui s’est passé.
Mais soyons honnêtes, pour beaucoup, le lundi, c’est surtout une occasion de profiter d’un jour de repos, de continuer les repas en famille ou de partir en balade. Les chasses aux œufs se prolongent parfois. Ce jour-là, la fête devient plus laïque, plus légère, comme une parenthèse avant de replonger dans le quotidien.
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Les coutumes de Pâques, un mélange d’histoires
Si on parle des « vraies » coutumes de Pâques, il faut accepter qu’il n’y en ait pas une seule, mais tout un patchwork d’histoires et de pratiques. Les œufs, d’abord, sont au centre de tout. Depuis des siècles, ils symbolisent la vie, la renaissance, bien avant même le christianisme. On les décorait déjà dans les cultures païennes pour célébrer le retour du printemps. Avec le temps, les chrétiens y ont vu un écho de la résurrection : une coquille dure, apparemment sans vie, qui laisse jaillir quelque chose de nouveau. En France, la tradition des œufs peints s’est transformée en œufs en chocolat, grâce à l’imagination des pâtissiers du XIXe siècle.
Et puis, il y a ces cloches, qu’on dit parties à Rome pour revenir pleines de surprises. Dans l’Est, le lapin de Pâques, inspiré des traditions germaniques, ajoute une touche de mystère : pourquoi un lapin ? Peut-être parce qu’il incarne la fertilité, la vie qui foisonne au printemps. Chaque région a ses petites variantes, mais toutes ces coutumes ont un point commun : elles parlent de renouveau, de joie, et d’un lien avec la nature qui se réveille.
Pourquoi le lundi de Pâques mérite qu’on s’y arrête
Fêter le lundi de Pâques, c’est une tradition qui peut sembler un peu floue aujourd’hui. Historiquement, ce jour était intégré à l’Octave de Pâques, une période de huit jours où l’on continuait à célébrer la résurrection. Les chrétiens se réunissaient, priaient, partageaient des moments de communion. Avec le temps, ce jour est devenu férié dans beaucoup de pays, y compris en France, mais son sens religieux s’est un peu effacé pour beaucoup. Alors, pourquoi le garder ?
Parce qu’il offre un rythme différent, une pause dans nos vies souvent trop remplies. C’est une chance de prolonger les retrouvailles, de marcher dans la nature, de laisser les enfants rire en cherchant un dernier œuf oublié. Ce lundi, c’est comme un cadeau du calendrier, un moment pour se poser et se rappeler que Pâques, au fond, parle de ce qui renaît dans la foi, dans la nature, ou même en nous. Et dans un monde où tout va vite, ces petites parenthèses ont quelque chose de précieux.
Un Lundi de Pâques marqué par la disparition du pape François
La fête de Pâques a été assombrie par un événement majeur pour l’Église catholique : le décès du pape François, survenu ce lundi 21 avril, à 7h35, au lendemain de la célébration pascale. Âgé de 88 ans, le souverain pontife, affaibli par une pneumonie bilatérale, avait tenu à présider la bénédiction Urbi et Orbi la veille, dans un ultime geste de communion avec les fidèles. Ce décès, annoncé sobrement par le Vatican, a résonné comme un moment poignant pour des millions de catholiques à travers le monde, d’autant que Pâques, fête de la résurrection, symbolise l’espérance et le renouveau. Si le Vatican n’a pas officiellement qualifié cet événement de « signe », la coïncidence avec le calendrier liturgique a suscité de nombreuses réflexions parmi les croyants.
Une coïncidence symbolique pour certains fidèles
La mort du pape François le lundi de Pâques, dans le contexte de l’Année sainte 2025 placée sous le signe de l’espérance, a conduit certains à y voir une portée symbolique. Pâques, célébration de la victoire de la vie sur la mort, offre un cadre spirituel propice à de telles interprétations, bien que le Vatican se soit abstenu de commenter dans ce sens. Cet événement a rappelé à beaucoup l’importance des messages portés par François, fervent défenseur de la paix, de la justice sociale et de la sauvegarde de la création. Ainsi, même dans la tristesse, ce lundi de Pâques 2025 a renforcé pour certains le message d’espérance au cœur de cette fête millénaire, liant l’histoire de l’Église à celle des traditions pascales.
( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient d’Anncapictures sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.