Alerte canicule écoles ce lundi 30 juin : les défis des écoles sous 40 °C
Publié le lundi 30 juin 2025 08h37
Ce lundi 30 juin 2025, Météo-France a placé 84 départements en vigilance orange pour canicule, du jamais vu en France, en raison de températures atteignant jusqu’à 40 °C dans certaines régions. Les écoles, souvent mal équipées pour affronter ces températures extrêmes, sont au cœur des préoccupations. Fermetures, aménagements d’horaires ou mesures d’urgence : comment les établissements scolaires s’adaptent-ils face à cette fournaise ? Voici un tour d’horizon des décisions prises pour protéger les élèves, dans un contexte où le thermomètre grimpe jusqu’à 40 °C.
Soleil qui brille avec une canicule à 40 degrés (Crédit : Geralt)
84 départements en vigilance orange pour canicule ce lundi 30 juin
En France, ce lundi 30 juin 2025, Météo-France a placé 84 départements en vigilance orange pour canicule, un niveau record, en raison de températures atteignant jusqu’à 40 °C dans certaines régions, notamment dans le sud, et des nuits restant très chaudes (20 à 24 °C). Cette vague de chaleur intense, débutée le 19 juin, a conduit plusieurs municipalités à prendre des mesures concernant les écoles.
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Une vague de chaleur qui met les écoles à l’épreuve
La canicule qui s’abat sur la France en ce début d’été 2025 n’épargne personne, et les écoles en ressentent les effets de plein fouet. Avec des températures frôlant les 40 °C dans certaines régions, et des nuits qui restent désespérément chaudes, les salles de classe se transforment parfois en véritables fournaises. « On a l’impression d’entrer dans un four », confie une enseignante de Tours, où les bâtiments scolaires, souvent anciens, manquent cruellement d’isolation ou de climatisation. Ce n’est pas seulement une question de confort : la santé des enfants, particulièrement vulnérables à la déshydratation ou aux coups de chaleur, est en jeu. Dans ce contexte, les autorités locales et nationales ont dû réagir vite, mais les solutions varient d’une commune à l’autre, laissant parfois les parents dans l’incertitude.
Des fermetures d’écoles pour protéger les plus jeunes
Face à l’intensité de cet épisode caniculaire, certaines villes ont pris des mesures radicales. À Tours, par exemple, on a décidé de fermer toutes les écoles l’après-midi, ce lundi et mardi. Les parents sont invités à garder leurs enfants chez eux, même si un accueil reste possible le matin, jusqu’à 11h30 ou 13h30 pour ceux qui mangent à la cantine. « C’est compliqué pour les familles qui travaillent, mais on comprend que c’est pour le bien des enfants », explique une mère d’élève.
Dans le Vaucluse, des communes comme Le Thor ou Carpentras ont carrément suspendu les cours dans les écoles maternelles et élémentaires pour ces deux jours. À Melun, en Seine-et-Marne, on a poussé la précaution plus loin en fermant aussi les accueils de loisirs jusqu’à mercredi. Ces décisions, bien que nécessaires, perturbent le quotidien des familles, surtout à quelques jours des vacances scolaires.
Des consignes nationales, mais des choix locaux
Le ministère de l’Éducation nationale n’a pas tardé à rappeler les consignes pour affronter cette vague de chaleur. Il s’agit de trouver les salles les moins exposées au soleil, de limiter les activités physiques, adieu les cours d’EPS sous le cagnard, et de s’assurer que les enfants ont toujours de l’eau à portée de main. « On fait au mieux avec ce qu’on a », explique un directeur d’école à Nice, où les établissements restent ouverts, mais avec des horaires aménagés pour permettre aux parents de récupérer leurs enfants plus tôt.
La ministre Élisabeth Borne a insisté sur une approche adaptée à chaque territoire. Résultat : certaines communes, comme Écommoy dans la Sarthe, ont fermé l’école maternelle l’après-midi après avoir relevé des températures intenables dans les classes, parfois 38 °C lors d’un précédent épisode. Cette flexibilité, bien qu’appréciée, donne parfois l’impression d’un manque d’uniformité dans les décisions.
Les examens sous haute surveillance
Pour les lycéens et collégiens, la canicule tombe au pire moment, en pleine période d’examens. Les oraux du baccalauréat, qui se prolongent jusqu’au 2 juillet, se déroulent dans des conditions parfois difficiles. Le ministère a prévu des mesures pour les candidats les plus fragiles : des pauses plus fréquentes, des salles ventilées autant que possible, et une vigilance accrue face aux signes de malaise, comme les vertiges ou les nausées. Les professeurs, eux aussi, sont sur le qui-vive, formés à réagir en cas de problème en contactant le SAMU ou en appliquant des gestes simples, comme asperger d’eau fraîche ou placer un élève à l’ombre. Malgré ces efforts, la situation reste tendue dans certains établissements.
Bien que les épreuves orales du baccalauréat soient programmées jusqu'au mercredi 2 juillet, les responsables de centre ont été informés des mesures à mettre en place, telles que garantir l'accès à l'eau potable pour les candidats et/ou leur offrir la possibilité de quitter la salle pour se rafraîchir. Ils devront accorder une attention spéciale aux individus et élèves ayant des affections respiratoires ou vivant avec un handicap.
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Des écoles mal préparées face au réchauffement
Cette vague de chaleur met en lumière un problème de fond : beaucoup d’écoles françaises ne sont pas prêtes à affronter des températures extrêmes. Les bâtiments, souvent construits il y a des décennies, manquent d’isolation thermique ou de systèmes de refroidissement. « On ferme les volets, on ouvre les fenêtres la nuit, mais ça ne suffit pas toujours », soupire un agent municipal dans le Vaucluse, où une pétition circule pour exiger des climatiseurs dans les écoles. Ce n’est pas un cas isolé : partout en France, des voix s’élèvent pour demander des investissements dans les infrastructures scolaires. Avec le réchauffement climatique, ces épisodes caniculaires risquent de devenir plus fréquents et plus intenses. Certains experts estiment même que d’ici 2030, les écoles devront être systématiquement équipées pour faire face à ces conditions, un chantier colossal.
Des conseils pour protéger les enfants
En attendant des solutions durables, les autorités sanitaires rappellent les gestes essentiels pour protéger les plus jeunes. Boire régulièrement, même sans soif, se mouiller le visage et les avant-bras, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes : ces recommandations sont rappelées dans les médias et les écoles. La plateforme « Canicule Info Service », joignable au 0 800 06 66 66, est là pour répondre aux questions des familles. Pour les enfants qui doivent tout de même aller en classe, les enseignants veillent à repérer les signes de fatigue ou de déshydratation, et les parents sont encouragés à fournir des gourdes et des vêtements légers.
( Temps de lecture : 6 minutes | L’illustration de notre article provient de Geralt sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.