Journée mondiale de l’environnement 2025 : la bataille contre le plastique est lancée

Publié le jeudi 05 juin 2025 07h13
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale de l’environnement et cela fait 51 ans qu’elle est organisée chaque année le 5 juin. Le thème retenu cette année est « Combattre la pollution par les plastiques ». Alors que le réchauffement climatique et le dérèglement climatique s’intensifient, cette édition, portée par la République de Corée, appelle à une mobilisation collective pour enrayer une crise majeure : la pollution plastique. Des océans aux sols, en passant par nos corps, les microplastiques envahissent tout. Voici pourquoi cette journée est cruciale et comment elle inspire des solutions durables pour un avenir plus sain. Rejoignez le mouvement #CombattreLaPollutionPlastique ! Pour terminer le petit tour du BeMac de cette fin de semaine qui approche, nous fêtons aussi les Igor.
Pollution plastique : une mouette tirant un sac de la mer (Crédit : MechaOwl)

Pourquoi le 5 juin mobilise le monde entier


Depuis 1973, chaque 5 juin, la Journée mondiale de l’environnement, orchestrée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), rassemble des millions de personnes à travers le monde autour d’une cause commune : protéger notre planète. C’est un moment où l’on prend du recul, où l’on se pose pour réfléchir aux défis qui nous guettent et aux gestes, petits ou grands, qu’on peut poser pour faire la différence.

En 2025, l’événement prend une saveur particulière, car il coïncide avec un tournant décisif : dans deux mois, les nations se réuniront pour avancer sur un traité mondial visant à éradiquer la pollution plastique. « Cette journée, c’est bien plus qu’une célébration, c’est un appel à se retrousser les manches », explique Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE. Hébergée par la République de Corée, sur l’île de Jeju, cette édition veut marquer les esprits en montrant qu’un autre avenir est possible, à condition d’agir ensemble, dès maintenant.

Publicité


L’idée, c’est de réveiller les consciences. Que ce soit à travers des nettoyages de plages à Mumbai, des ateliers de sensibilisation au Ghana ou des concerts « zéro déchet » à Atlanta, c’est une vague mondiale d’initiatives. Cette année, la République de Corée, qui s’engage à éliminer ce fléau d’ici 2040, donne l’exemple avec une stratégie qui touche toute la chaîne du plastique, des usines aux foyers. Ce n’est pas seulement une date sur le calendrier, c’est un moment où chacun, du citoyen lambda aux décideurs politiques, est invité à repenser ses habitudes. Parce que, soyons honnêtes, on ne peut plus fermer les yeux sur ce qui se passe.

Un océan de plastique, un défi colossal


Imaginez un instant : 11 millions de tonnes de déchets plastiques déferlent chaque année dans nos rivières, nos lacs et nos océans. C’est comme si on vidait un camion poubelle rempli de plastique dans la mer toutes les minutes. Ce n’est pas une image abstraite, c’est la réalité. Ces déchets ne disparaissent pas, ils se dégradent en morceaux toujours plus petits, jusqu’à devenir des microplastiques, ces particules invisibles qui s’infiltrent partout, même dans notre sang. « Il y a désormais plus de microplastiques dans les mers que d’étoiles dans notre galaxie », alerte le PNUE, et ce n’est pas une hyperbole pour faire peur, c’est un fait mesuré, qui donne le vertige.

Ce problème touche bien plus que les paysages de carte postale. Plus de 800 espèces marines et côtières souffrent à cause de ces déchets. Poissons, tortues, oiseaux s’étouffent, s’emmêlent, ou ingèrent ces fragments qui perturbent leurs organismes. Et nous, humains, ne sommes pas épargnés. Les microplastiques se retrouvent dans l’eau que l’on boit, les aliments que l’on mange. Les scientifiques commencent tout juste à comprendre les impacts sur notre santé, mais une chose est sûre : cela ne sent pas bon. Le coût de cette crise ? Entre 300 et 600 milliards de dollars par an, si l’on additionne les dégâts environnementaux, sociaux et économiques. C’est une facture salée pour une addiction au plastique qu’on pourrait freiner, si on s’y met sérieusement.

Plus de 400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, dont la moitié est conçue pour n'être utilisée qu'une seule fois. Moins de 10 % de ce plastique est recyclé. On estime que 11 millions de tonnes de plastique finissent dans les lacs, les fleuves et les océans chaque année. Les microplastiques, de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre, se retrouvent dans la nourriture, l'eau et l'air. On estime que chaque personne sur la planète consomme plus de 50 000 particules de plastique par an, et bien plus encore si l'on tient compte de l'inhalation des particules qui se trouvent dans l’air.
Nations Unies

Des solutions inspirées par la nature


Alors, comment on s’en sort ? La Journée mondiale de l’environnement 2025 ne se contente pas de sonner l’alarme, elle met aussi en lumière des idées concrètes, souvent inspirées par la nature elle-même. Prenons l’exemple de la République de Corée, qui accueillera les célébrations sur l’île de Jeju. Là-bas, ils ne se contentent pas de belles paroles : ils ont mis en place une stratégie qui couvre tout le cycle de vie du plastique, de sa fabrication à son recyclage, en passant par son utilisation. Les entreprises, les citoyens, les collectivités locales, tout le monde est dans le coup.

Ailleurs, des initiatives fleurissent. En Inde, des stars du cinéma et de la musique se mobilisent pour inciter les gens à dire non aux emballages plastiques inutiles. Au Kazakhstan, des artistes recyclent des déchets pour créer des œuvres qui interpellent. Et puis, il y a ces petits gestes du quotidien : des sacs en tissu au Ghana, des bouteilles réutilisables un peu partout, des commerces qui bannissent les pailles jetables. Ce n’est pas la révolution du jour au lendemain, mais c’est un début. Ces actions, portées par des communautés, montrent qu’on peut changer les choses, pas à pas, en s’inspirant des écosystèmes qui, eux, savent fonctionner en boucle, sans gaspillage.

Publicité

Un traité mondial, l’espoir d’un tournant


Le 5 juin 2025 n’est pas qu’une journée de sensibilisation, c’est aussi un tremplin vers un événement majeur : les négociations pour un traité international contre la pollution plastique, prévues deux mois plus tard. Depuis 2022, 175 pays planchent sur un texte juridiquement contraignant, une sorte de pacte mondial pour dire stop à ce fléau. Mais, disons-le franchement, c’st loin d’être gagné. D’un côté, des nations comme celles de l’Union européenne ou le Rwanda poussent pour un accord ambitieux, qui s’attaque à la racine du problème : la production même du plastique. De l’autre, des pays producteurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite, freinent, préférant parler de recyclage plutôt que de réduction. C’est un bras de fer qui s’engage, mais cette fois, l’on ne peut pas se permettre d’échouer !

Ce traité, s’il voit le jour, pourrait changer la donne. L’idée ? Réguler tout le cycle de vie du plastique, interdire les substances toxiques, encourager les alternatives durables et financer des solutions pour les pays les plus vulnérables. Mais le temps presse. En 2019, le monde produisait 460 millions de tonnes de plastique, un chiffre qui pourrait tripler d’ici 2060 si rien ne change. Et seulement 9 % de ces déchets sont recyclés, souvent dans des conditions douteuses. La Journée mondiale de l’environnement rappelle qu’on est à un carrefour : soit on agit maintenant, soit on laisse ce problème grossir jusqu’à devenir ingérable.

Ensemble pour un avenir plus propre


Ce jeudi, le message est clair : personne ne peut rester spectateur. Que vous soyez un citoyen qui trie ses déchets, une entreprise qui repense ses emballages, ou un dirigeant qui pousse pour des lois plus strictes, chaque geste compte. « Ensemble, nous pouvons bâtir un avenir plus sain », martèle le PNUE, et ce n’est pas juste un slogan. C’est un appel à rejoindre le mouvement « #CombattreLaPollutionPlastique », à partager ses idées, à tester des solutions, à faire entendre sa voix.

Alors, pourquoi ne pas commencer par un petit pas ? Refuser un sac plastique au supermarché, organiser un nettoyage dans son quartier, ou simplement en parler autour de soi. Parce que, au fond, ce combat, c’est celui de notre santé, de nos océans, de nos enfants. Et si on s’y met tous, on peut vraiment faire pencher la balance.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de MechaOwl sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

FacebookTwitterLinkedin
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !