Jour du dépassement 2025 : la France vit à crédit, et maintenant ?
Publié le samedi 19 avril 2025 15h58
Vous savez, ce moment où votre compte en banque est à sec avant la fin du mois ? Pour la planète, c’est pareil. Le 19 avril 2025, la France atteint son Jour du dépassement, ou Earth Overshoot Day national, calculé par le Global Footprint Network et soutenu par le WWF. Ce jour-là, notre empreinte écologique (ecological footprint) dépasse ce que la Terre peut offrir en ressources naturelles pour l’année. En gros, on vit à crédit écologique. Plus tôt qu’en 2024, ça sonne comme une alerte écologique. Et le dépassement mondial de la planète, lui, n’est pas loin derrière. Alors, qu’est-ce que ça change pour nous ? Pourquoi la France consomme si vite ? On fait le point.
Déforestation : perte de surface forestière (Crédit : Kathas_Fotos)
Jour du dépassement : la France face à son miroir écologique
Chaque année, le Global Footprint Network, une organisation qui scrute notre façon de consommer les richesses de la planète, calcule ce fameux Jour du dépassement. En 2025, pour la France, c’est le 19 avril. Autrement dit, si tout le monde vivait comme nous, Français, on aurait déjà épuisé toutes les ressources que la Terre peut produire en un an. Les forêts, les poissons, l’eau, les terres agricoles… tout ça, terminé dès le printemps. L’an dernier, on avait tenu jusqu’au 7 mai. Là, on perd 16 jours. C’est comme si on avait accéléré sans s’en rendre compte. Mais attention, pas de panique tout de suite : ce décalage vient en partie d’un changement dans la façon dont les experts font leurs calculs. Ils ont affiné leurs méthodes, intégré de nouvelles données, et ça donne une image plus précise, mais aussi plus alarmante.
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Pourquoi ça bouge d’une année à l’autre ?
Vous vous demandez peut-être pourquoi cette date fait des bonds comme ça. Eh bien, c’est un peu comme une balance. D’un côté, il y a ce que la Terre peut nous donner : les champs qui produisent du blé, les océans qui nous offrent du poisson, les forêts qui absorbent notre CO2. De l’autre, il y a ce qu’on consomme : ce qu’on mange, ce qu’on achète, l’énergie qu’on utilise pour chauffer nos maisons ou faire rouler nos voitures. En France, on a tendance à vivre un peu trop grand. On consomme plus que ce que notre bout de planète peut supporter. Résultat ? On vit à crédit, en puisant dans des réserves qui ne se renouvellent pas assez vite. Cette année, le Global Footprint Network a peaufiné ses chiffres, et ça a avancé la date. Mais même sans ça, notre façon de vivre reste un sacré défi pour la planète.
Un miroir tendu à nos habitudes
Ce Jour du dépassement, c’est un peu comme un miroir qu’on nous tend. Il nous force à regarder nos habitudes en face. Vous savez, ces petits gestes du quotidien qu’on ne remarque même plus : laisser les lumières allumées, acheter des fraises en plein hiver, prendre la voiture pour aller chercher le pain. Tout ça s’additionne. En France, on est plutôt gourmands en énergie, en viande, en produits qui viennent de l’autre bout du monde. Et ça pèse lourd dans la balance. Le Global Footprint Network nous rappelle qu’on consomme environ trois planètes par an si tout le monde vivait comme nous. Trois ! Ça fait réfléchir, non ? Surtout quand on sait que, pour l’instant, on n’en a qu’une sous la main.
Et le reste du monde, alors ?
Pour mettre les choses en perspective, le Jour du dépassement de la Terre, celui qui concerne toute la planète, était le 1er août en 2024. Ça veut dire que, globalement, l’humanité consomme plus lentement que les Français, mais quand même trop vite. Certains pays, comme le Qatar, atteignent leur limite dès février, tandis que d’autres, comme le Vietnam, tiennent presque jusqu’à la fin de l’année.
France, elle, est dans le peloton des gros consommateurs, avec les États-Unis, l’Allemagne ou le Canada. Ce n’est pas vraiment une médaille qu’on a envie d’accrocher au mur. Ce qui est frappant, c’est que cette date mondiale stagne depuis quelques années. On n’arrive pas à la repousser, malgré les alertes, les sommets sur le climat, les promesses des gouvernements. Ça coince.
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On peut faire quelque chose, ou c’est foutu ?
Bon, OK, c’est un peu déprimant tout ça. Mais il y a des pistes, et elles ne demandent pas toutes de vivre comme des ermites. Par exemple, manger un peu moins de viande, c’est déjà énorme. L’élevage, cela consomme des tonnes d’eau, de terres, et ça produit du méthane, un gaz qui chauffe la planète. Prendre le train plutôt que l’avion quand c’est possible, ça aide aussi. Et puis, il y a les gestes collectifs : pousser les entreprises à produire plus responsable, encourager les villes à développer des transports en commun, investir dans les énergies renouvelables.
Global Footprint Network propose même un calculateur en ligne pour estimer votre propre empreinte écologique, pour mieux comprendre votre propre impact sur la planète et découvrir des moyens de le réduire : « Footprintcalculator.org ». Cet outil permet de prendre conscience des domaines dans lesquels nous pouvons améliorer nos pratiques et ainsi contribuer à un avenir plus sain et durable pour tous. Allez-y, essayez, ça peut être une petite claque, mais une claque utile. L’idée, c’est de commencer quelque part, même à tâtons.
Un appel à changer la donne
Ce 19 avril 2025, c’est plus qu’une date sur un calendrier. C’est un signal, un de plus, pour nous dire qu’on ne peut pas continuer à vivre comme si la planète était un supermarché sans fin. Les experts du Global Footprint Network insistent : on a les outils pour inverser la tendance. Des solutions existent, des technologies aussi. Ce qui manque, c’est souvent la volonté, ou peut-être le courage, de changer nos réflexes. On n’est pas obligés de tout révolutionner du jour au lendemain, mais chaque pas compte. Parce que, franchement, l’idée de repousser ce Jour du dépassement, ne serait-ce que d’une semaine, ça vaut le coup, non ? Alors, on s’y met, tous ensemble, à notre rythme, mais sans trop traîner.
( Temps de lecture : 6 minutes. L’illustration de notre article provient de Kathas_Fotos sur le site Internet Stevepb. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.