Microsoft supprime Skype dans un jour : Teams va prendre le relais !
Publié le vendredi 04 avril 2025 11h00
Dans quelques heures, Skype, ce nom qui résonne comme une madeleine de Proust pour les pionniers d’Internet et de Windows, va disparaître pour de bon, rejoignant Netmeeting ou bien Messenger. Microsoft a tranché : ce lundi 5 mai 2025 marquera la fin de cette plateforme qui a bouleversé nos façons de discuter à distance. Ce changement affectera les utilisateurs de Skype gratuits et payants. Face à des géants comme Zoom ou WhatsApp, elle n’a pas su tenir le rythme et le confinement aura eu raison de lui. Alors, que faut-il en retenir ? Retour sur une histoire qui s’achève avec la fermeture du service de messagerie instantanée, avec aussi la fin du numéro sur Skype, et sur ce qui nous attend avec Microsoft Teams.
Transfert de contacts Skype vers Teams (Crédit : capture Microsoft Teams sur X)
Une icône qui a marqué son temps
Quand Skype a débarqué en 2003, c’était une petite révolution. À l’époque, pouvoir se voir en direct à travers un écran, même avec une connexion qui grésillait un peu, ça avait quelque chose de magique. Les appels vidéo, les messages instantanés, tout ça gratuit ou presque, ça a vite séduit des millions de gens. Les ados qui tchataient après l’école, les familles séparées par des continents, les premiers télétravailleurs… tout le monde y trouvait son compte. « C’était un outil qui rapprochait les gens, un vrai précurseur », se souvient encore un ancien utilisateur sur les réseaux. Et puis, il y avait ce son si particulier, ce « bloup-bloup » quand on lançait un appel, qui reste gravé dans les mémoires. Pendant un temps, Skype, c’était le truc tendance et incontournable à avoir sur son ordi. Mais voilà, les années ont passé, et la magie s’est un peu essoufflée.
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Le rachat par Microsoft en 2011, pour 8,5 milliards de dollars, avait pourtant donné un nouvel élan. On pensait que ça allait booster la plateforme, la rendre encore plus incontournable. Sauf que non. Les mises à jour bancales, les bugs qui s’accumulaient, et surtout l’arrivée de concurrents plus performants et polyvalents ont commencé à grignoter sa popularité. Skype a tenu bon un moment, mais il faut bien l’admettre : ces dernières années, il servait surtout à ceux qui n’avaient pas encore sauté le pas vers autre chose, et aux anciens.
La concurrence a eu sa peau
Parlons-en, de ces rivaux qui ont mis Skype au tapis. Zoom, déjà, avec son explosion pendant la pandémie et le confinement. Simple, efficace, stable, il a ringardisé les appels vidéo qui laguaient sur Skype. WhatsApp, lui, a misé sur la mobilité : pourquoi s’embêter avec un logiciel à installer quand on peut tout faire depuis son téléphone ? Et puis, il y a eu Microsoft Teams, le petit protégé de la maison mère. « Teams, c’est notre avenir », a lâché un porte-parole de Microsoft il y a quelques mois. Pas besoin de chercher plus loin pour comprendre pourquoi ils laissent tomber leur vieux pionnier. Entre les réunions pro et les chats perso, Teams a tout absorbé, ou presque.
C’est un peu triste, quand on y pense. Skype, c’était une vibe, un truc spontané, presque artisanal par moments. Les nouveaux outils, eux, sont plus froids, plus calibrés. Mais bon, c’est comme ça, le numérique va vite, et ce qui ne suit pas finit par être oublié. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : là où Skype comptait 300 millions d’utilisateurs mensuels à son apogée, il n’en rassemblait plus qu’une poignée ces derniers temps. La messe était dite.
Lundi 5 mai 2025 : le clap de fin pour Skype
Alors voilà, dans quelques heures, ce sera fini. Microsoft a fixé la date : lundi 5 mai 2025, rideau. Plus d’appels, plus de messages, plus rien. Si vous avez encore des contacts là-dessus, il va falloir les prévenir, ou carrément les retrouver ailleurs. La transition vers Teams est déjà bien entamée, surtout dans les entreprises. Mais pour les particuliers, c’est une autre histoire. « J’utilise encore Skype pour parler à ma grand-mère, je fais comment maintenant ? », s’agace une internaute sur X. Bonne question. Microsoft promet des tutoriels, des guides pour basculer en douceur, mais on sent bien que ça risque de râler dans les chaumières.
Afin de rationaliser nos offres de communication gratuites pour les consommateurs afin de pouvoir nous adapter plus facilement aux besoins des clients, nous supprimerons Skype en mai 2025 pour nous concentrer sur Microsoft Teams (gratuit), notre centre de communication et de collaboration moderne. Microsoft
Et puis, il y a cette petite nostalgie qui flotte. Parce que Skype, c’était plus qu’un outil, c’était un bout d’histoire. Les premières amours à distance, les soirées à papoter entre potes, les entretiens d’embauche un peu brouillons… tout ça va s’éteindre avec lui. Bien sûr, on s’en remettra, on a déjà plein d’alternatives sous la main. Mais quand même, ça fait un pincement au cœur de voir une légende du web tirer sa révérence comme ça.
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Microsoft Teams, le successeur imposé
Microsoft ne laisse pas vraiment le choix : Teams, c’est la voie à suivre. Depuis son lancement en 2017, cet outil a tout misé sur l’intégration. Fichiers partagés, réunions en un clic, compatibilité avec tout l’écosystème Microsoft… sur le papier, ça a de la gueule. Les pros l’ont adopté sans trop broncher, surtout avec le boom du télétravail. Mais pour les utilisateurs lambda, ceux qui voyaient Skype comme un truc simple pour discuter, ce n’est pas gagné. Teams, c’est plus lourd, plus orienté boulot. « J’ai essayé, mais franchement, pour appeler ma sœur, ce n’est pas ça », rigole un collègue au détour d’une pause-café.
Cela dit, Microsoft y croit dur comme fer. Ils investissent à fond, ajoutent des options, peaufinent l’interface. L’idée, c’est de faire de Teams un couteau suisse, capable de tout gérer, du pro au perso. Reste à voir si les gens suivront. Parce que, soyons honnêtes, la concurrence ne dort pas. Zoom continue de cartonner, WhatsApp reste un mastodonte, et des petits nouveaux pointent le bout de leur nez. Teams a peut-être une longueur d’avance grâce à Microsoft, mais rien n’est joué.
Un passage forcé qui ne plaît pas à tous
Si Microsoft mise gros sur Teams pour remplacer Skype, le pari est loin d’être gagné pour tout le monde. Pour les utilisateurs occasionnels, souvent moins à l’aise avec la technologie, passer à un nouvel outil peut ressembler à un casse-tête. « Ma tante utilisait Skype parce que c’était simple, juste un bouton pour appeler », partage un utilisateur sur X. Avec Teams, l’interface plus dense et les fonctionnalités orientées travail risquent de dérouter ceux qui cherchaient juste un moyen rapide de discuter. Microsoft promet des guides et une migration fluide, mais sans un effort pour simplifier l’expérience, certains pourraient se tourner vers des alternatives comme WhatsApp ou FaceTime, plus intuitives pour le grand public. Ce virage imposé illustre un défi plus large : dans la course à l’innovation, les géants du numérique laissent parfois les utilisateurs les moins technophiles sur le carreau.
Alors, qu’est-ce qu’on retient de tout ça ?
Déjà, pour commencer, si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps de prendre les devants et de vous installer dans ce nouvel écosystème en commençant par télécharger Microsoft Teams pour Windows. Et surtout que le numérique est un monde sans pitié, où même les géants d’hier peuvent finir aux oubliettes. Skype s’en va, et avec lui, un bout des années 2000. C’est la fin d’une époque, mais pas la fin des discussions en ligne, loin de là. On continuera à se voir, à se parler, à rire à travers nos écrans, juste pas avec ce bon vieux Skype. Peut-être qu’un jour, Teams ou un autre reprendra le flambeau de cette simplicité qu’on aimait tant. En attendant, on peut toujours se refaire un dernier appel, histoire de dire au revoir comme il se doit. Allez, juste pour le plaisir, avant que tout s’arrête demain !
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.