Journée mondiale des enseignants : repenser ensemble l’école de demain

Publié le mercredi 05 octobre 2022 10h36
Ce dimanche, c’est une institution que nous avons tous côtoyée à un moment de notre vie qui a droit à sa journée mondiale. L’on veut bien sûr vous parler de l’école avec la Journée mondiale des enseignantes et enseignants qui est fêtée dans le monde entier aujourd’hui, dont le thème retenu en 2025 est : « Redéfinir l’enseignement comme une profession de collaboration ». Avec un thème qui met l’accent sur la collaboration, cette commémoration rappelle que l’éducation ne se construit pas dans l’isolement, mais dans l’échange et le soutien mutuel. Pour les parents, les élèves et tous ceux qui croisent le chemin de l’école, c’est l’occasion de saluer un pilier essentiel de nos sociétés. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jour de repos, nous fêtons aussi les Fleur ou Flore.
Une classe d’école (Crédit : Koreacognex)

Journée mondiale des enseignants : une date gravée dans l’histoire


On pourrait se demander, en ce matin d’automne, pourquoi précisément le 5 octobre s’impose comme un rendez-vous annuel pour honorer les professeurs. Eh bien, tout remonte à une signature discrète, presque administrative, survenue en 1966. Ce jour-là, l’Organisation internationale du Travail et l’UNESCO ont paraphé une recommandation qui, à l’époque, posait les bases d’un métier trop souvent sous-estimé. Ce texte, un peu technique dans ses formulations, fixait des normes claires : des droits pour ceux qui enseignent, des responsabilités partagées, et surtout, des conditions pour que l’apprentissage se déroule dans la dignité. Depuis 1994, cette journée s’est imposée comme un rituel mondial, co-organisé par l’UNESCO, l’UNICEF, l’OIT et l’Internationale de l’Éducation.

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1966 : une date et un document qui a changé la donne


Si l’on creuse un peu plus, cette recommandation de 1966 n’était pas un vague vœu pieux. Elle traçait des lignes directrices précises, du genre de celles qui, une fois posées, influencent des générations entières. Par exemple, elle insistait sur la formation continue des enseignants, pour que leurs savoirs ne s’arrêtent pas à la porte de l’université. Ou encore, elle évoquait le recrutement équitable, afin que les classes ne soient pas privées de talents issus de tous horizons. Aujourd’hui, en 2025, alors que les écrans envahissent les pupitres et que les crises climatiques pèsent sur les programmes, ce document garde une fraîcheur étonnante. Il nous pousse à nous interroger : et si, pour affronter les défis d’un monde en mutation, on revenait à ces principes fondateurs, en les adaptant à notre époque ?

Redéfinir le rôle : vers un enseignement tissé de liens


« Redéfinir l’enseignement comme une profession de collaboration », voilà le fil conducteur pour 2025. Ce n’est pas une formule creuse, mais une invitation à voir autrement ce qui se passe derrière les tableaux noirs. Les éducateurs, ces artisans de l’apprentissage, pourraient devenir les pivots d’un réseau vivant, où l’entraide n’est pas un luxe, mais le cœur du quotidien. Pour les établissements, cela signifie des salles de classe plus dynamiques, où l’innovation coule de source. Bien sûr, cela demande des efforts, des politiques qui encouragent les échanges, des formations qui intègrent le travail en équipe.

Des exemples concrets : quand le partage fait des miracles


Pour mieux comprendre, prenons une école où les choses bougent. Dans certains établissements, des profs se réunissent pour parler de ce qui marche ou de ce qui coince. L’un partage un truc qui a captivé ses élèves en physique, l’autre explique comment calmer une classe agitée. À eux deux, ils imaginent une approche qui fait mouche. Et ça paye : les jeunes s’accrochent davantage, les enseignants se sentent moins seuls. Des travaux, comme ceux de l’UNESCO, confirment que ces moments d’échange allègent le stress et boostent les résultats. Avec les outils numériques, c’est encore plus simple : une idée partagée en ligne peut inspirer un collègue à des kilomètres. Bien sûr, ce n’est pas magique, le temps manque, certains résistent. Mais ces petits pas montrent qu’ensemble, on peut faire des étincelles. L’enseignement, au fond, gagne à être un effort collectif.

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L’appel des instances : un élan mondial pour l’avenir


Les grands noms de l’éducation ne s’y trompent pas. Le message conjoint des directeurs de l’UNESCO, de l’OIT, de l’UNICEF et de l’Internationale de l’Éducation pour cette année, même s’il porte encore l’empreinte de 2024, résonne comme un cri du cœur : il faut faire de la coopération une norme, pas une exception. Gouvernements, partenaires, communautés : tous sont conviés à l’action, pour bâtir des environnements où les enseignants se sentent soutenus. C’est un peu comme un pacte global, adapté aux réalités locales, qui vise l’équité et l’inclusion. Dans un monde où les inégalités éducatives creusent des fossés, cette urgence collective prend tout son sens. Elle nous pousse, nous qui lisons ces lignes, à réfléchir à notre rôle : un merci à un professeur croisé, un soutien aux réformes locales. Car au bout du compte, célébrer cette journée, c’est investir dans un avenir où l’éducation unit plutôt que divise.

En cette Journée mondiale des enseignants, l’UNESCO, l’OIT, l’UNICEF et l’Internationale de l’éducation appellent les gouvernements, les partenaires et la communauté internationale à s’engager collectivement pour que la collaboration soit reconnue comme une norme au sein de la profession enseignante, car ce n’est que par une coopération effective à tous les niveaux que nous pourrons instaurer des systèmes éducatifs véritablement inclusifs, équitables et résilients dans le monde entier.
Nations Unies

Une célébration 2025 à Addis-Abeba : l’Afrique au premier plan


Cette année, le cœur battant de la Journée se trouve en Éthiopie, à Addis-Abeba, lors de la Conférence panafricaine sur la formation des enseignants. Imaginez la scène : des allocutions de haut vol par les représentants des organismes internationaux, suivies d’un panel animé par l’Union africaine. Le titre ? « De l’isolement à la force collective : repenser la profession enseignante à travers le prisme de la collaboration ». C’est ambitieux, concret, avec des ministres qui partageront leurs expériences de terrain. Et ce n’est que le début ; des événements fleuriront partout, des forums virtuels aux rassemblements locaux. Pour nous, en Europe ou ailleurs, c’est une source d’inspiration : voir comment un continent en pleine effervescence éducative aborde ces défis pourrait bien nous éclairer. Ça montre que la collaboration n’a pas de frontières ; elle s’exporte, s’adapte, et finit par toucher chaque coin de classe.

Au-delà de la date : un legs pour les générations futures


En refermant ce chapitre sur le 5 octobre, on se prend à songer à l’héritage que laisse cette Journée. Elle n’est pas qu’un écho du passé ; elle projette des lueurs sur demain, où l’enseignement pourrait redevenir ce qu’il devrait toujours être : un pont entre les solitudes, un espace d’échanges fructueux. Pour les parents qui guettent les bulletins, pour les jeunes qui tracent leur voie, pour les décideurs qui allouent les budgets, c’est un miroir tendu : comment, ensemble, rendre hommage à ceux qui forgent nos esprits ? Le thème de 2025, avec sa promesse de redéfinition collaborative, ouvre la voie. Il nous invite à ne pas en rester aux discours, mais à passer à l’acte, un pas à la fois. Et qui sait, peut-être que dans quelques années, quand on regardera en arrière, ce dimanche d’octobre 2025 marquera un tournant discret, mais décisif, dans la grande histoire de l’éducation humaine. 


( Temps de lecture : 3 minutes | L’illustration de notre article provient de Koreacognex sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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