
Idli Sambar : plus qu’un plat, une histoire, une fermentation, un Doodle !
Date 11-10-2025 10:34:00 | Sujet : Explorer le Web
| L’Inde et un de ses plats emblématiques sont à l’honneur sur la page d’accueil du moteur de recherche Google, même si cela n’est pas visible pour tous les internautes. Le « Google Doodle » du 11 octobre 2025 met à l’honneur l’Idli, un mets essentiel et savoureux du sud de l’Inde, soulignant son importance culinaire et culturelle. Derrière cette galette de riz et de lentilles cuite à la vapeur se cache un processus de fermentation complexe et une histoire qui fait encore débat parmi les historiens de la gastronomie. Plongez au cœur de la fabrication et des mystères de ce plat emblématique, servi traditionnellement avec le Sambar et le Chutney.
La spécialité qui définit l’Idli : un équilibre parfait L’Idli est bien plus qu’une simple galette. Il s’agit d’une préparation cuite à la vapeur à partir d’une pâte fermentée, élaborée avec un mélange de riz étuvé et d’urad dal (une variété de lentilles noires décortiquées). C’est cette combinaison et le mode de cuisson qui en font une spécialité unique, hautement digeste et faible en matières grasses. Populaire au petit-déjeuner dans le sud de l’Inde, il est généralement servi par trois ou quatre pièces avec des accompagnements emblématiques comme le Sambar, une sauce épicée à base de légumes et de pois d’Angole, et divers chutneys (noix de coco, tomate, menthe, etc.). Sa texture légère et sa saveur légèrement acidulée le distinguent d’autres plats à base de riz et de légumineuses.
Le fonctionnement de la fermentation de la pâte : une alchimie naturelle Le secret de la légèreté et du goût subtilement acidulé de cette galette réside dans son processus de fermentation, une étape de transformation absolument essentielle. Après le trempage et le broyage, le mélange de riz et d’urad dal est mis à reposer dans un endroit chaud, idéalement entre 30 et 40 °C. Ce bain de chaleur permet à une colonie de micro-organismes, principalement des bactéries lactiques et des levures, de faire leur travail.
Durant 8 à 12 heures (ou plus selon la météo), ces « petites ouvrières » transforment les sucres de la pâte. Elles dégagent alors de l’acide lactique, qui donne ce goût particulier, et surtout du gaz carbonique. Ce gaz est piégé dans la pâte et la fait gonfler, créant de petites bulles. C’est exactement comme une pâte à pain ou un levain. Ces bulles garantiront la texture incroyablement moelleuse de la galette une fois cuite à la vapeur. En prime, ce processus naturel rend l’Idli plus digeste et améliore sa richesse nutritionnelle.
Les clés des Idlis moelleux : des astuces de préparation essentielles Pour obtenir des Idlis parfaitement moelleux, plusieurs éléments doivent être pris en compte. Un facteur essentiel réside dans la qualité et la proportion des ingrédients, le ratio typique étant de 1 part d’urad dal pour 3 parts de riz étuvé. L’ajout d’une petite quantité de graines de fenugrec ou de riz cuit pendant le trempage est une astuce souvent utilisée pour favoriser une bonne fermentation.
La température est primordiale ; une chaleur constante assure le doublement du volume de la pâte et le développement des arômes acides. De plus, lors du mixage, les lentilles doivent être réduites en une pâte très légère et mousseuse, tandis que la pâte de riz peut être légèrement plus granuleuse. Le mélange final doit être homogène, mais il est capital de ne pas trop remuer la pâte fermentée avant la cuisson pour ne pas faire s’échapper le gaz carbonique accumulé, garant de la texture mousseuse et aérienne.
L’histoire de l’Idli Sambar : des origines controversées Contrairement à d’autres mets du sud de l’Inde dont l’histoire est clairement documentée, l’origine de l’Idli reste sujette à débat. Certains historiens, comme K. T. Achaya, suggèrent qu’il pourrait avoir été introduit par des cuisiniers indonésiens entre les années 800 et 1200 de notre ère, en raison des liens commerciaux. Cette théorie se base sur l’existence d’un plat indonésien similaire, le kedli.
D’autres références textuelles en Inde évoquent un plat nommé « iddalage » dès 920 de notre ère, mais la recette décrite n’inclut pas les trois éléments clés de la galette moderne : l’utilisation de riz et d’urad dal, la fermentation longue et la cuisson à la vapeur. Quant au Sambar, la légende la plus répandue lui attribue son nom au Marathe Sambhaji, fils du guerrier Shivaji, qui aurait improvisé cette sauce épicée à base de pois d’Angole lors d’une disette, l’appelant « Sambhaji’s Amti », qui a finalement été raccourci en Sambar. Quoi qu’il en soit, le duo Idli-Sambar a traversé les siècles pour s’ancrer comme le symbole d’une cuisine savoureuse et saine, essentielle à la culture culinaire du sud de la péninsule.
Google Doodle célèbre l’Idli : un hommage graphique et culturel Ce samedi 11 octobre, le moteur de recherche Google a choisi de rendre hommage à cette icône de la gastronomie indienne avec un Doodle inventif et coloré. La conception imite une feuille de bananier, une assiette naturelle traditionnellement utilisée dans le sud de l’Inde, sur laquelle sont disposés les éléments du plat. Le mot « Google » est ingénieusement formé à l’aide de galettes d’Idli, de medu vada (beignets de lentilles en forme d’anneau), de bols de Sambar et de différentes variétés de chutney.
Cette mise en avant sur une plateforme mondiale ne fait pas que célébrer le goût de ce plat ; elle souligne son importance culturelle et la sophistication de la cuisine indienne, rappelant à des millions d’internautes l’existence et l’histoire riche d’une simple, mais parfaite, galette de riz fermentée. Ainsi, l’Idli, bien au-delà de sa simplicité apparente, est une véritable merveille d’ingéniosité culinaire et un pilier inébranlable de l’identité gastronomique du sud de l’Inde.
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