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Restos du Cœur : l’histoire d’une solidarité qui dure depuis 40 ans

Date 26-09-2025 08:58:00 | Sujet : Tendances & Actus

Nous sommes le vendredi 26 septembre et il y a pile 40 ans, un mec en salopette lançait un appel à la radio. Ce jour-là, un humoriste en salopette lançait une idée simple, presque spontanée, sur les ondes d’Europe 1 : offrir des repas gratuits à ceux qui n’ont rien. Cette « petite idée » de Coluche est devenue les Restos du Cœur, une association qui, quarante ans plus tard, reste un symbole d’entraide en France. Retour sur une histoire faite de générosité, de combats et d’espoir, qui continue de nourrir des millions de personnes dans le besoin. Pour terminer le petit tour du Bemac de cette fin de semaine, nous fêtons aussi les Côme et Damien.

Un appel radiophonique qui a tout changé


Il y a quarante ans, dans un studio d’Europe 1, Michel Colucci, plus connu sous le nom de Coluche, prend le micro. On est le 26 septembre 1985, et cet humoriste au franc-parler, adoré des Français, lance un appel qui va marquer l’histoire. « J’ai une petite idée comme ça », dit-il, avec ce ton mi-sérieux, mi-taquin qui le caractérise. Il propose de créer une cantine gratuite pour ceux qui, en France, n’ont pas de quoi manger à leur faim. Pas de grands discours, pas de plan compliqué, juste une envie d’agir. À l’époque, la précarité alimentaire n’est pas un sujet qui fait les gros titres. Pourtant, l’idée résonne. Les auditeurs se mobilisent, des bénévoles affluent, et en quelques mois, ce qui n’était qu’un élan devient une réalité concrète. Les Restos du Cœur sont nés, portés par la gouaille d’un homme qui n’avait pas peur de dire les choses telles qu’elles sont.

Et j’ai une petite idée comme ça… Si des fois y’a des marques qui m’entendent, je ferai un petit peu de publicité tous les jours, si y’a des gens qui sont intéressés par sponsorer une cantine gratuite qu’on pourrait commencer par faire à Paris par exemple, puis qu’on étalerait après dans les grandes villes de France. Nous, on est prêt à aider une entreprise comme ça qui ferait un resto par exemple, qui aurait comme ambition au départ de faire 2 000, 3 000 couverts par jour gratuitement.
Coluche le 26 septembre 1985 sur Europe 1


Des débuts modestes à une machine solidaire


Dès la première année, l’association fait un carton. Imaginez : 8,5 millions de repas distribués en 1985-1986, rien que ça ! Tout repose sur une armée de bénévoles, des gens ordinaires qui donnent de leur temps, et sur la générosité du public. Les dons affluent, les entreprises jouent le jeu, et les Restos s’organisent. Des centres de distribution poussent un peu partout en France, dans des locaux parfois improvisés, mais toujours animés par la même envie : aider. Coluche, avec son bagout et sa popularité, fédère tout ce beau monde. Il n’est pas juste une figure de proue, il met les mains dans le cambouis, va à la rencontre des bénévoles, des bénéficiaires, et garde un œil sur tout. Cette énergie brute, c’est ce qui donne à l’association son ADN : un mélange de sérieux dans l’action et de légèreté dans l’approche, comme si aider les autres, au fond, c’était juste normal.


1985 -2025 : Une mission qui ne s’arrête jamais


Quarante ans plus tard, l’association est toujours là, et elle n’a rien perdu de sa raison d’être. Chaque année, des millions de repas sont distribués à ceux qui en ont besoin : des familles, des étudiants, des retraités, des gens qui galèrent. Mais les Restos, ce n’est pas juste de la nourriture. Ils proposent aussi un accompagnement social, des ateliers, des aides pour se réinsérer, pour trouver un boulot ou un logement. C’est une main tendue, un endroit où on ne juge pas, où on écoute. Et pourtant, il y a quelque chose d’un peu triste dans cette longévité. Comme le disait Coluche, il espérait que les Restos n’auraient plus besoin d’exister un jour. Quarante ans après, la précarité est toujours là, peut-être même plus dure qu’avant pour certains. Mais l’association s’adapte, innove, et continue de faire face, avec toujours cette même énergie collective qui fait sa force.

La générosité, moteur d’un élan qui dure depuis 40 ans


Ce qui fait tourner les Restos, c’est avant tout la solidarité. Les dons, qu’ils soient en argent, en nourriture ou en temps, sont le carburant de l’association. Et là, il faut saluer les Français, parce qu’ils répondent toujours présents. Si vous donnez 100 €, par exemple, 75 € sont déductibles de vos impôts, dans la limite de 1 000 €. Au-delà, vous bénéficiez d’une réduction de 66 %, jusqu’à 20 % de votre revenu imposable. Et si vous êtes du genre à donner plus que ça, pas de panique : l’excédent peut être reporté sur vos impôts pendant cinq ans. Mais au-delà des chiffres, ce qui compte, c’est l’élan. Un don, même petit, c’est une brique de plus dans cet édifice solidaire. Et puis, il y a les bénévoles, ces héros du quotidien qui trient, distribuent, accueillent, avec le sourire, même quand c’est dur. Sans eux, rien ne serait possible.

Un héritage qui dépasse Coluche


Coluche n’est plus là depuis longtemps, mais son esprit plane encore sur les Restos. Il a su transformer une idée toute simple en un mouvement qui dépasse largement sa personne. Aujourd’hui, l’association est devenue une institution, mais sans perdre cette humanité qui fait sa marque. Les bénévoles parlent encore de lui, de ses blagues, de son culot, mais aussi de sa sincérité. Il voulait que les choses changent, que personne ne soit laissé sur le carreau. Et même si le monde a bien changé depuis 1985, avec des crises économiques, des inégalités qui s’accentuent, l’association reste fidèle à cette mission. Elle ne fait pas de politique, elle ne donne pas de leçons, elle agit. Et c’est peut-être ça, le vrai génie de Coluche : avoir créé quelque chose qui parle à tout le monde, qui rassemble, et qui dure.


40 ans des Restos du Cœur : Un anniversaire doux-amer


Fêter les 40 ans des Restos du Cœur, c’est à la fois une célébration et un constat. C’est joyeux, parce que cette aventure montre qu’on peut encore croire en la générosité, en la solidarité, en ces petites actions qui, mises bout à bout, changent des vies. Mais c’est aussi un peu triste, parce que quarante ans après, le besoin est toujours là, certainement même plus criant. Les Restos, c’est l’histoire d’un mec qui a voulu faire bouger les choses, et de milliers d’autres qui ont pris le relais. Alors, si vous passez devant un centre de distribution, si vous croisez un bénévole en gilet rouge, ou si vous avez envie de donner un coup de pouce, pensez-y. Ce n’est pas juste une histoire de repas, c’est une histoire de cœur, et ça, ça vaut bien quarante ans d’efforts.

Allez, sortez vos porte-monnaie, faites un don aux Restos du Cœur sur Restosducoeur.org, parce que, comme nous dirait sûrement Coluche, « c’est pas cher et ça peut rapporter gros… au cœur ! »



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