
Journée mondiale des forêts tropicales : un appel à protéger la forêt amazonienne
Date 22-06-2025 08:16:00 | Sujet : Tendances & Actus
| Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des forêts tropicales, le « World Rainforest Day », une date peut-être peu connue du grand public, mais pourtant essentielle. Parce que ces forêts, de la forêt amazonienne aux forêts primaires de Guadeloupe, sont bien plus qu’un décor vert : ce sont des piliers de notre planète, des réservoirs de vie, et aujourd’hui, elles sont en grand danger.
Un monde vibrant, complexe et essentiel Les forêts tropicales, ce sont des millions d’hectares de biodiversité. Une seule parcelle peut abriter plus d’espèces qu’un pays entier d’Europe. C’est là que vivent les jaguars, toucans, grenouilles multicolores, mais aussi des communautés entières : peuples autochtones, agriculteurs, pêcheurs, qui ont appris à vivre en équilibre avec la nature. Ce sont des lieux où la vie explose sous toutes ses formes. Et ce n’est pas seulement beau : c’est vital. Ces forêts captent le CO2, rafraîchissent le climat, nourrissent les sols, filtrent l’eau. Elles font partie de ce qu’on appelle les « puits de carbone », des zones capables de freiner le changement climatique. Sans elles, on irait droit dans le mur encore plus vite.
Les forêts tropicales ne couvrent que 6 % de la surface terrestre de la planète, mais elles comptent parmi les endroits les plus riches et les plus biodiversifiés de la planète. Les forêts tropicales humides abritent 80 % des espèces répertoriées dans le monde, ce qui en fait un habitat essentiel. Ces forêts se composent de différentes couches, chacune jouant un rôle important dans le maintien d'un écosystème sain. WWF
Des menaces nombreuses, parfois invisibles Mais ces forêts disparaissent à une vitesse alarmante. Chaque année, ce sont des millions d’hectares perdus. En 2023, rien qu’en Amazonie, près de 13 000 km² de forêt ont été détruits. En cause ? L’agriculture industrielle, l’exploitation minière, les feux volontaires ou non, l’urbanisation galopante. Tout cela laisse derrière des sols appauvris, des communautés déplacées et un climat encore plus instable. Et parfois, les dangers sont plus sournois : trafic de bois illégal, routes clandestines, pressions politiques… Des arbres abattus en silence, des rivières polluées, des espèces effacées avant même d’être répertoriées.
Selon le WWF : « Les deux tiers de la perte de couverture forestière mondiale se produisent principalement dans les régions tropicales et subtropicales. Plus de 43 millions d'hectares, soit une superficie équivalente à celle du Maroc, ont été perdus dans ces "fronts de déforestation" entre 2004 et 2017 ».
Des solutions existent, portées par les peuples, la science, et l’engagement Heureusement, ce n’est pas irréversible. Partout dans le monde, des gens agissent. Dans certains territoires, les communautés locales reprennent la gestion de leurs terres. Le savoir traditionnel des peuples autochtones est précieux : ils connaissent la forêt, savent l’entretenir, la faire vivre sans la détruire. Des ONG les accompagnent, des lois sont votées pour reconnaître leurs droits, et les résultats sont souvent bien meilleurs que ceux des grands programmes gouvernementaux.
La technologie, elle aussi, entre en scène. Grâce aux satellites et aux outils de détection en temps réel, on peut repérer plus vite les zones en danger. Des drones replantent des arbres, des plateformes open-source cartographient la déforestation. Et à une plus grande échelle, les conférences internationales (comme la COP) permettent d’instaurer des engagements : stopper la déforestation importée, restaurer les forêts dégradées, mieux financer les acteurs locaux.
Et nous, là-dedans ? On peut se dire : « Mais moi, je suis à des milliers de kilomètres, je n’y peux rien. » Et pourtant. Nos choix de consommation, nos habitudes, ont un impact direct. Choisir du bois ou du papier labellisé (FSC), privilégier des produits alimentaires sans huile de palme, réduire sa consommation de viande issue d’élevages intensifs, tout cela aide à réduire la pression sur les forêts. Soutenir des associations locales ou internationales, relayer des informations fiables, participer à des actions citoyennes comme des plantations ou des campagnes de sensibilisation… C’est aussi agir. Et puis, s’informer, lire, écouter, comprendre. Chaque geste compte. L’inaction, c’est aussi un choix, mais pas celui qui nous fera avancer.
Un avenir à écrire ensemble Les forêts tropicales nous lancent un cri d’alerte, mais aussi un message d’espoir : tant qu’il reste des arbres, des gens pour les défendre, et des idées pour les protéger, tout n’est pas perdu. Ce 22 juin, on a l’occasion de faire mieux. De prendre conscience, d’en parler, d’agir. Pas seulement aujourd’hui, mais chaque jour. Parce que ces forêts ne sont pas loin de nous. Elles sont déjà dans nos assiettes, dans l’air qu’on respire, dans le monde qu’on transmettra.
Alors, la vraie question est là : qu’est-ce qu’on attend ?
( Temps de lecture : 5 minutes | L’illustration de notre article provient de Reinout_dujardin1 sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
|
|