
Célébration des totems pour la Journée des peuples autochtones
Date 21-06-2025 10:26:00 | Sujet : Explorer le Web
| La Journée des peuples autochtones est à l’honneur sur la page d’accueil du moteur de recherche Google, même si cela n’est pas visible pour tous les internautes. Ce samedi 21 juin, le logo par défaut a une nouvelle fois été remplacé par un Doodle intitulé « Célébration des totems », « Celebrating Totem Poles » dans sa version originale au Canada, avec un logo qui célèbre les totems, ces grandes sculptures réalisées par les peuples autochtones de la côte nord-ouest du Pacifique. Un Doodle qui a été créé par Alano Edzerza, artiste invité de Tahltan, à Vancouver.
Une célébration numérique pour la Journée des peuples autochtones Chaque année, la Journée des peuples autochtones offre une occasion de reconnaître les cultures, les histoires et les contributions des communautés autochtones à travers le monde. Ce 21 juin 2025, Google s’inscrit dans cette démarche en remplaçant son logo habituel par un Doodle intitulé « Célébration des totems ». Visible uniquement au Canada, ce logo rend hommage aux grandes sculptures de bois créées par les peuples autochtones de la côte nord-ouest du Pacifique, comme les Haïdas, les Tlingits ou les Tahltans.
Les totems : bien plus que des sculptures Sculptés dans le cèdre rouge ou jaune, les totems ne sont pas de simples œuvres d’art. Ce sont des repères culturels vivants, chargés de récits, de croyances et d'identité. Chaque figure gravée, aigle, ours, orque ou corbeau, symbolise des ancêtres, des esprits ou des clans, et chaque totem raconte une histoire unique : une légende, un événement marquant ou une lignée familiale. « Un totem, c’est comme une page d’histoire qu’on érige », explique Alano Edzerza, l’artiste tahltan à l’origine du Doodle présenté sur la page d’accueil de Google.
Alano Edzerza : transmettre un héritage en images Basé à Vancouver, Edzerza fait partie de ces artistes autochtones qui allient motifs traditionnels et approche contemporaine. Pour le Doodle, il a imaginé une composition riche en couleurs et en symboles, fidèle à l’art du Nord-Ouest canadien. Ses œuvres visent à renforcer les liens entre passé et présent, mais aussi à rendre visible une culture trop souvent ignorée.
Préserver l’histoire gravée dans le bois Les totems, en tant que structures en bois, sont fragiles. Le temps, la pluie, les insectes les menacent. Mais le plus grand danger vient du passé colonial : pendant des décennies, des totems ont été saisis ou détruits. Aujourd’hui, les efforts de conservation, physiques et symboliques, se multiplient. Des communautés investissent dans la restauration ou réclament le retour de pièces exposées dans des musées. « Réparer un totem, c’est réparer une blessure collective », résume un chef haïda dans un récent documentaire.
Une porte d’entrée vers les cultures autochtones Le Doodle, en ce 21 juin, offre une occasion rare : découvrir, en quelques clics, un pan méconnu du patrimoine autochtone. Derrière l’illustration, des liens vers des vidéos, des témoignages, des ressources éducatives. Une invitation à aller plus loin, à s’informer, à reconnaître la vitalité de ces traditions. Ce genre d’initiative numérique ne remplace pas le terrain, mais il peut susciter une première étincelle.
Le rôle des Doodles dans la mise en lumière culturelle Depuis leur création en 1998, les Doodles ont mis en avant plus de 5 000 sujets. Celui-ci s’inscrit dans cette lignée, mais avec un poids symbolique particulier : offrir une visibilité mondiale à une culture souvent marginalisée. Même si cette lumière est fugace, elle peut nourrir un dialogue plus large sur l’histoire, la mémoire et l’avenir des peuples autochtones.
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