Yellow Day : ce vendredi 20 juin est vraiment le jour le plus heureux de l’année ?
Date 20-06-2025 06:27:00 | Sujet : Tendances & Actus
| Vous avez peut-être entendu parler du Yellow Day, ce fameux « jour le plus heureux de l’année » qui tomberait ce vendredi 20 juin 2025. À l’opposé du Blue Monday, censé être le jour le plus déprimant, ce moment de l’année promet un pic de bonheur grâce au soleil, aux vacances qui approchent et à une bonne dose d’optimisme. Mais est-ce vraiment sérieux ? Entre science, marketing et psychologie, on fait le point sur ce phénomène qui fait parler de lui chaque année à la même période. Pour terminer le petit tour du BeMac de cette fin de semaine, nous fêtons aussi les Silvère.
Yellow Day : un concept qui sent l’été… et le marketing
Mais d’où vient cette histoire de Yellow Day ? Tout commence avec un psychologue gallois, Cliff Arnall, qui, en 2005, décide qu’il y a un jour où tout le monde serait au top du bonheur. Selon lui, le 20 juin coche toutes les cases : longues journées ensoleillées, températures douces, vacances qui pointent le bout de leur nez. « C’est mathématique », a-t-il clamé, en proposant une formule soi-disant savante. Sauf que, quand on creuse un peu, cette équation sent plus le coup de com’ que la science dure. Arnall, déjà connu pour avoir inventé le Blue Monday (le « jour le plus déprimant de l’année » en janvier), a bossé avec des marques comme Wall’s, une boîte de glaces, pour promouvoir ce concept. Oui, vendre des cornets en été, ça motive toujours à parler de bonheur ! Mais bon, est-ce qu’on peut vraiment réduire la joie à une équation ? Pas sûr.
Pourquoi ce jour nous fait vibrer plus qu'un autre
Alors, pourquoi on en parle autant ? Franchement, l’idée d’un jour où tout va bien, ça fait du bien à entendre. En juin, le soleil brille, les terrasses sont pleines, et on commence à rêver de plages ou de randonnées en montagne. Et puis, après des années marquées par des crises, pandémie, inflation, stress climatique, conflits de plus en plus nombreux, un récit positif, cela réconforte. Les médias adorent aussi : des titres comme « Pourquoi ce vendredi 20 juin serait la journée la plus joyeuse ? » attirent les clics. Mais, attention, c’est souvent du réchauffé et beaucoup d’articles reprennent les arguments d’Arnall sans trop se poser de questions. Résultat : on lit une histoire sympa, mais qui n'est pas toujours très fiable.
La science derrière la bonne humeur
Bon, d’accord, le soleil, ça booste le moral, et ce n’est pas seulement une impression. Des études montrent que la lumière naturelle aide à produire de la sérotonine, une hormone qui nous rend plus joyeux. En été, on se sent souvent plus léger, plus énergique. Les jours plus longs, les températures agréables, cela pousse à sortir, à voir du monde, à rester plus longtemps dehors. Mais de là à dire que le 20 juin, où le troisième vendredi de juin est LE jour ultime du bonheur, c’est un peu gros. Le bonheur, c’est hyper personnel. Pour certains, c’est un barbecue entre potes ; pour d’autres, c’est juste un moment de calme. Et puis, des pays comme la Finlande, pas franchement réputée pour son soleil, caracolent en tête des classements du bonheur mondial. Alors, le Yellow Day, universel ? Pas vraiment.
Une histoire cousue de fils... publicitaires
Creusons un peu plus. Le Yellow Day, c’est un peu le cousin jumeau du Blue Monday, et les deux sentent le marketing à plein nez. Le Blue Monday, par exemple, a été créé pour pousser les gens à réserver des voyages avec Sky Travel. Pour le Yellow Day, c’est Wall’s qui a mis la main à la pâte, en surfant sur l’idée d’un été heureux pour vendre des glaces. « Une campagne bien ficelée », admet un spécialiste en communication. Les marques adorent ce genre de concepts : un jour précis, une émotion forte, et hop, on associe tout cela à un produit. C’est malin, mais ça montre bien que ce jour est moins spontané qu’on veut nous le faire croire.
Et si on décidait de notre propre bonheur ?
Alors, faut-il boycotter le Yellow Day ? Pas forcément. Même si c’est un concept un peu fabriqué, il peut être une excuse pour voir le verre à moitié plein. Plutôt que de chercher un jour parfait dicté par une formule bidon, pourquoi ne pas choisir soi-même ce qui nous rend heureux ? Un café en terrasse, une balade, ou juste un moment pour souffler. Le 20 juin peut être une belle journée, mais pas parce qu’un psychologue l’a décrété, mais tout simplement parce que nous l’avons décidé.
Un dernier mot pour les curieux et les indécis
En fin de compte, le Yellow Day, c’est une histoire qui mélange un peu de vérité, avec beaucoup de soleil, l’arrivée de l’été… et beaucoup de storytelling. Les journalistes, comme moi, doivent faire gaffe à ne pas juste répéter ce qu’on leur sert. Oui, l’idée est séduisante, mais elle mérite qu’on la regarde de près. Ce vendredi, si vous vous sentez d’humeur joyeuse, tant mieux ! Mais n’oubliez pas : le bonheur, cela ne se programme pas sur un calendrier. Alors, sortez, profitez, et faites de chaque jour votre Yellow Day, si cela vous chante.
( Temps de lecture : 6 minutes. L’illustration de notre article provient de Pexels sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )
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