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Caisse d’Épargne : des fermetures d’agences dans 21 grandes villes, info ou intox ?

Date 08-05-2025 11:02:00 | Sujet : Web & Culture Numérique

Depuis quelques jours, une rumeur circule sur le web et les réseaux sociaux : la Caisse d’Épargne fermerait ses portes dans 21 grandes villes françaises. Une annonce choc qui inquiète les clients et fait parler. Mais qu’en est-il vraiment ? Entre fermetures confirmées et exagérations, on fait le point pour démêler le vrai du faux, sur ce qui se passe pour certaines agences de cette banque bien connue des français avec son célèbre logo en forme d’écureuil.

Des fermetures à la Caisse d’Épargne : une rumeur qui fait du bruit


Tout a commencé avec des titres accrocheurs sur des sites d’info et des posts qui tournent sur X. « La Caisse d’Épargne baisse le rideau dans les grandes villes ! » pouvait-on lire. De quoi faire sursauter les clients, qui se sont vite imaginé des agences emblématiques fermées du jour au lendemain dans des métropoles comme Nantes, Orléans ou Brest. Mais en creusant un peu, on se rend compte que l’histoire est moins simple qu’elle n’y paraît. Les chiffres, c’est vrai, sont là : 21 agences doivent bien fermer leurs portes dans la région Centre-Val de Loire d’ici début 2026, et d’autres régions, comme la Bretagne, sont aussi touchées. Mais parler de « grandes villes » pour toutes ces fermetures, c’est un peu tirer sur la corde de la curiosité malsaine et inciter au clic sur l’article pour le lire.

En fait, cette banque, qui fait partie du paysage français depuis des lustres, n’a pas prévu de claquer la porte des grandes agences bien fréquentées. Les sites qui ont relayé l’info, comme certains articles un peu trop sensationnalistes, ont peut-être voulu faire le buzz. Sur X, un utilisateur écrivait le 7 mai 2025 : « 21 villes sans Caisse d’Épargne, c’est la fin d’une époque ! » Sauf que, quand on regarde de plus près, les villes en question ne sont pas toutes des mastodontes urbains. Alors, d’où vient ce malentendu ?


Des fermetures, oui, mais pas là où l’on pense


Si on se penche sur les annonces officielles, la réalité est plus nuancée. Dans le Centre-Val de Loire, la Caisse d’Épargne Loire-Centre a bien confirmé qu’elle fermerait 21 agences. Mais, surprise, il ne s’agit pas des grosses agences des centres-villes. On parle plutôt de petites structures, souvent avec deux ou trois employés, dans des coins comme Artenay, Châtillon-sur-Loire ou Cléry-Saint-André. Des villages ou des petites villes, quoi. À Orléans, une seule agence, celle de l’Argonne, est concernée, mais c’est loin d’être le cœur bancaire de la ville.

En Bretagne et Pays de la Loire, même topo : 14 agences vont fermer en 2025. Là encore, on trouve des noms comme Guilers, Bannalec ou Quimperlé, pas franchement des mégalopoles. À Nantes, une agence de quartier, celle du Pont-Morand, est sur la liste, mais on est loin d’une désertion massive. Bref, l’idée que cette banque abandonne les grandes villes en masse, c’est un peu comme dire qu’il va neiger en juillet. Ça ne colle pas. Les fermetures existent, personne ne le nie, mais elles touchent surtout des zones moins peuplées, où les agences tournent parfois au ralenti.

Pourquoi fermer des agences, au juste ?


Mais alors, pourquoi cette banque, qu’on voit partout avec son écureuil rouge, décide de fermer des agences ? La réponse, elle est dans l’air du temps. Les gens vont moins dans les agences physiques. Avec les applis mobiles, les sites internet et les guichets automatiques, beaucoup gèrent leurs comptes depuis leur canapé. « Les clients viennent moins, on n’a pas le choix », expliquait un porte-parole de la Caisse d’Épargne Loire-Centre dans un communiqué. Les petites agences, celles qui ferment, sont souvent celles où il ne se passe pas grand-chose. Certaines n’ouvrent même que quelques heures par semaine !

Ajoutez à ça une question de sous. Tenir une agence, même petite, ça coûte cher : loyer, salaires, entretien… Quand les clients désertent les guichets, cela devient dur à justifier. Du coup, la banque regroupe ses services dans des agences plus grandes, souvent à quelques kilomètres. Pour les clients, cela veut dire prendre la voiture ou le bus, mais leurs conseillers restent joignables par téléphone ou en visio. Bon, c’est sûr, pour une mamie qui aime discuter en face-à-face, ce n’est pas l’idéal. Mais la banque assure qu’elle veut « s’adapter aux nouveaux usages » tout en gardant un pied dans le réel.


Pas de panique pour les clients (et les employés)


Et les clients, dans tout ça ? Pas de quoi s’arracher les cheveux. Si votre agence ferme, vous serez rattaché à une autre pas trop loin de chez vous, souvent dans un rayon de 20 km. Vos comptes, vos virements, vos crédits, tout reste en place. La banque promet aussi que les conseillers suivront leurs clients, même à distance. Pour les employés, bonne nouvelle : pas de licenciements prévus. Les salariés des agences fermées seront mutés dans d’autres points de vente ou services. Cela dit, tout n’est pas rose. Dans les zones rurales, où les transports sont rares, aller à l’agence d’à côté peut être un casse-tête. Et puis, tout le monde n’est pas fan des applis bancaires. Certains clients, surtout les plus âgés, risquent de se sentir un peu perdus. Un point qui rappelle que la digitalisation, c’est pratique, mais pas pour tout le monde.

Alors, c’est une info ou une intox ?


Alors, on résume. Oui, la Caisse d’Épargne ferme des agences, c’est un fait. Vingt-et-une dans le Centre-Val de Loire, quatorze en Bretagne et Pays de la Loire, et probablement d’autres ailleurs. Mais non, elle ne claque pas la porte des grandes villes comme on pourrait le croire. L’histoire des « 21 grandes villes » semble être un raccourci un peu trop rapide, repris sans vérifier par des sites en quête de clics. Les fermetures touchent surtout des petites agences, dans des coins où les clients se font rares.

Ce qui est sûr, c’est que cette banque, comme d’autres, s’adapte à un monde où le numérique prend le dessus. Est-ce que ça va plaire à tout le monde ? Sûrement pas. Mais de là à parler d’une désertion massive, il y a un gouffre. Si vous êtes client, jetez un œil au site de la Caisse d’Épargne ou appelez votre agence pour savoir si elle est concernée. Et la prochaine fois qu’une info pareille circule, prenez une seconde pour vérifier. Parce que, franchement, entre info et intox, la frontière est parfois bien fine.



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