Le RSA bientôt supprimé pour les moins de 25 ans sans formation ni emploi ? info ou intox ?

Publié le et mis à jour le
 
Une rumeur circule ces derniers jours sur le web et plus particulièrement sur TikTok : le revenu de solidarité active, le RSA, serait sur le point d’être supprimé pour les jeunes de moins de 25 ans qui ne suivent ni formation ni emploi obligatoire. Alors, info ou intox ? Spoiler : on a creusé, et cela sent l’intox à plein nez. Voici pourquoi.
Page de la CAF pour le RSA 2025 (Crédit : capture site web de la CAF)
Page de la CAF pour le RSA 2025 (Crédit : capture site web de la CAF)

Le RSA bientôt supprimé : une rumeur qui inquiète les jeunes


Depuis quelques semaines, on voit passer des messages alarmants sur les réseaux sociaux, genre « le RSA va être coupé pour les moins de 25 ans qui ne bossent pas ou ne se forment pas ». Cela peut faire peur, surtout pour ceux qui galèrent déjà à joindre les deux bouts. L’idée d’une suppression pure et simple de cette aide, c’est le genre de nouvelle qui met un coup au moral. Mais d’où sort cette info ? Souvent, elle vient de discussions en ligne, d’articles mal interprétés ou de titres accrocheurs qui sèment la confusion dans des vidéos comme sur Tik Tok. En réalité, aucune annonce officielle du gouvernement ne parle de supprimer complètement le RSA pour les jeunes de moins de 25 ans. Ce qu’on trouve, par contre, c’est une réforme qui change la donne pour les bénéficiaires, et c’est là qu’il faut creuser.

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RSA : ce que dit la réforme de 2025


Depuis le 1er janvier 2025, le RSA a effectivement pris un nouveau visage avec la loi « pour le plein emploi ». L’objectif, c’est de pousser les allocataires vers un retour à l’emploi ou une meilleure insertion sociale. Concrètement, tous les bénéficiaires, y compris les jeunes de moins de 25 ans éligibles au RSA « jeune actif », doivent s’inscrire automatiquement à France Travail, anciennement Pôle emploi. Ils signent aussi un contrat d’engagement, qui fixe des objectifs personnalisés. Pour beaucoup, ça veut dire consacrer 15 à 20 heures par semaine à des activités comme des formations, des stages ou des actions pour se réinsérer professionnellement. Mais attention, il ne s’agit pas d’un boulot salarié ou d’un bénévolat forcé, comme certains pourraient le croire. C’est plus une façon de structurer un parcours pour avancer.

Pas de suppression du RSA, mais des conditions plus strictes


Alors, est-ce que le RSA disparaît pour ceux qui ne suivent pas le mouvement ? Pas vraiment. La réforme ne parle pas d’une suppression systématique, mais d’un dispositif appelé « suspension-remobilisation ». En gros, si un jeune ne respecte pas son contrat d’engagement sans raison valable, par exemple en séchant des rendez-vous ou en refusant des propositions de formation, son RSA peut être suspendu temporairement. Ce principe de suspension, qui est entré en vigueur en juin dernier, peut durer de un à quatre mois, selon la gravité du manquement. Mais, et c’est important, l’aide peut être rétablie rétroactivement si la personne se remet dans les clous. Donc, non, pas de couperet définitif, mais une pression pour inciter les bénéficiaires jouer le jeu.

Les jeunes de moins de 25 ans, un cas particulier


Pour les moins de 25 ans, le RSA, c’est déjà une exception. Normalement, cette aide est réservée aux plus de 25 ans, sauf pour les jeunes parents isolés ou ceux qui ont bossé au moins deux ans à temps plein (soit 3 214 heures) dans les trois dernières années. Ces conditions strictes font que peu de jeunes touchent le RSA « jeune actif ». Du coup, la rumeur d’une suppression massive semble un peu exagérée, vu que l’accès est déjà limité. Cela dit, la réforme s’applique aussi à eux, avec les mêmes obligations d’activité et d’inscription à France Travail. Ce qui change, c’est l’accompagnement renforcé : les jeunes peuvent bénéficier de formations, d’ateliers ou de coaching pour booster leurs chances de trouver un emploi stable.

Un jeune de 18 à 25 ans, français ou étranger, qui justifie d'une certaine durée d'activité professionnelle peut bénéficier du RSA jeune actif sous certaines conditions. Le calcul du montant dépend des ressources et de la composition du foyer. Pour obtenir le RSA, il est nécessaire de faire une 1ère demandes. La procédure varie en fonction de la caisse d'affiliation (Caf ou CMSA). Nous vous présentons les informations à connaître.
Service-public.fr

Des exceptions pour ne pas pénaliser injustement


La bonne nouvelle, c’est que la réforme prévoit des aménagements pour ceux qui galèrent vraiment. Par exemple, les parents isolés sans solution de garde pour leurs enfants de moins de 12 ans sont exemptés de ces 15 à 20 heures d’activité. Idem pour les personnes en situation de handicap ou avec des soucis de santé temporaires. Même ceux qui ont des difficultés personnelles lourdes peuvent voir leur nombre d’heures réduit. L’idée, c’est de ne pas mettre tout le monde dans le même panier et d’adapter les exigences à la situation de chacun. Cela montre que le gouvernement veut éviter de laisser des gens sur le carreau, même si certains syndicats et associations s’inquiètent d’un possible durcissement à l’avenir.

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Pourquoi cette rumeur sur le RSA prend-elle autant ?


Si cette histoire de suppression du RSA fait autant de bruit, c’est sans doute à cause du flou autour des sanctions. Le mot « suspension » peut vite être interprété comme une suppression totale, surtout quand les infos circulent à toute vitesse sur le net. Et puis, avouons-le, les réformes sociales, ça rend méfiant. Beaucoup se disent : « Encore un moyen de faire des économies sur le dos des plus précaires. » Pourtant, les chiffres montrent que l’objectif est ailleurs : en 2022, seulement 42 % des bénéficiaires du RSA étaient inscrits à France Travail, et la réforme veut généraliser cet accompagnement pour booster le retour à l’emploi. Mais sans moyens supplémentaires pour les conseillers, certains doutent que cet « accompagnement rénové » soit vraiment à la hauteur.

Alors, la suppression du RSA info ou intox ?


Pour trancher, c’est clairement une intox. Le RSA ne va pas être supprimé pour les moins de 25 ans, même s’ils doivent désormais se plier à des règles plus strictes, comme tout le monde. Les 15 à 20 heures d’activité obligatoire, c’est une réalité, mais pas une nouveauté sortie de nulle part – ça a été testé dans plusieurs départements depuis 2023. Et surtout, il y a des garde-fous pour éviter de pénaliser ceux qui ne peuvent pas suivre. Alors, pas de panique : l’aide reste là, mais elle demande un peu plus d’engagement. Si vous êtes concerné, le mieux, c’est de discuter avec votre conseiller France Travail pour bien comprendre ce qu’on attend de vous.

Quelques conseils pour ne pas se perdre


Si vous touchez le RSA ou que vous pensez y avoir droit, restez vigilant. Vérifiez vos obligations, comme la déclaration trimestrielle à la CAF et l’inscription à France Travail. Si vous recevez un courrier ou un message qui parle de suspension, ne tardez pas à contacter votre référent pour clarifier les choses. Et surtout, méfiez-vous des rumeurs : avant de partager un post alarmant, jetez un œil aux sources officielles, comme le site de la CAF ou de Service-Public.fr. Ça évite bien des prises de tête inutiles.
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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