Banques en ligne : pourquoi les Français craquent-ils pour le tout numérique ?

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En France, les agences bancaires ferment les unes après les autres, et les Français se tournent de plus en plus vers les banques en ligne. Pourquoi ce virage vers le tout numérique ? Entre frais réduits, simplicité d’utilisation et une envie de liberté, les raisons sont nombreuses. Une récente étude de SumUp décrypte ces nouvelles habitudes et montre comment les mentalités évoluent, surtout chez les jeunes générations et en Île-de-France. Alors, qu’est-ce qui pousse les Français à délaisser leur vieille banque de quartier ? Plongée dans un phénomène qui redessine notre rapport à l’argent.
Terminal de paiement électronique Sumup (Crédit : Presse Sumup)
Terminal de paiement électronique Sumup (Crédit : Presse Sumup)

Pourquoi les Français boudent-ils les guichets traditionnels ?


On a tous en tête l’image d’une agence bancaire avec son guichet, son conseiller en costume et ses horaires pas toujours pratiques. Mais voilà, ce décor semble appartenir au passé. Ces cinq dernières années, plus de 3 000 agences ont fermé leurs portes en France, un chiffre qui donne le tournis. Et les Français, eux, ne semblent pas s’en émouvoir plus que ça. Selon l’étude de SumUp, deux tiers des gens, 67 % pour être précis, n’ont pas mis un pied dans leur agence depuis au moins six mois. « J’y vais seulement quand il y a un souci ou pour récupérer un papier important », confie un quart des sondés. D’autres, 15 % pour être exact, gèrent tout depuis leur smartphone ou leur ordinateur, et 7 % n’ont carrément jamais vu l’intérieur d’une agence. Ce n’est pas juste une question de paresse : les services en ligne sont devenus tellement pratiques que les agences traditionnelles peinent à suivre.

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Ce désamour n’est pas une surprise. Les frais bancaires, souvent élevés dans les établissements classiques, sont un vrai repoussoir. « Pourquoi payer 10 euros par mois pour un compte courant alors qu’une banque en ligne me propose la même chose pour presque rien ? », s’interroge Camille, 29 ans, qui a sauté le pas il y a deux ans. Et elle n’est pas la seule : 72 % des Français qui passent au numérique le font pour des frais moins lourds. Ajoutez à cela la flexibilité, 31 % apprécient de pouvoir tout gérer à n’importe quelle heure, et vous comprenez pourquoi les agences locales perdent du terrain.

Les jeunes et les Franciliens en tête de peloton


Si tout le monde ne court pas encore après une banque 100 % digitale, certains s’y sont déjà convertis avec enthousiasme. Les 18-34 ans, par exemple, sont les champions de cette transition. Près de la moitié des 18-24 ans (46 %) et plus de la moitié des 25-34 ans (52 %) ont adopté une banque en ligne. À l’inverse, chez les plus de 55 ans, c’est une autre histoire : seulement 22 % ont franchi le cap, et 44 % jurent qu’ils ne le feront jamais. « J’aime bien discuter avec mon conseiller, savoir à qui j’ai affaire », explique Martine, 62 ans, fidèle à sa banque de quartier depuis trente ans.

En Île-de-France, le virage numérique est encore plus marqué. Là-bas, 42 % des habitants ont déjà un compte 100 % en ligne, et 23 % y songent sérieusement après avoir pesé le pour et le contre. Comparé à Reims (23 %) ou Nantes (26 %), c’est un bond en avant. Et pour cause : à Paris, un Francilien sur cinq n’a pas visité son agence depuis un an, préférant tout faire depuis son canapé. « Franchement, entre une appli qui me permet de vérifier mon solde en deux clics et une agence où il faut prendre rendez-vous, le choix est vite fait », rigole Thomas, 34 ans, employé de bureau à Paris.

Une vague numérique qui gagne du terrain


Ce n’est pas juste une mode passagère. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les recherches Google pour des applications bancaires ont grimpé de 60 % en un an. Les Français veulent des solutions simples, rapides, et qui ne les obligent pas à se déplacer. Un tiers des sondés (34 %) ont déjà un compte dans une banque 100 % digitale, et parmi eux, 10 % ont carrément dit adieu à leur banque traditionnelle. Mais tout le monde n’est pas prêt à lâcher complètement les agences. Environ 14 % hésitent encore, partagés entre la méfiance et la curiosité. « J’ai peur que ce soit moins sécurisé ou que je ne puisse pas joindre quelqu’un en cas de pépin », avoue Sophie, 41 ans, qui jongle encore entre son compte classique et une appli bancaire.

Pourtant, même ceux qui restent attachés à leur agence y vont de moins en moins. Un tiers des Français ont remarqué que des agences ferment près de chez eux, mais pour 19 %, ça ne change rien : les services en ligne comblent le vide. D’ailleurs, 12 % des sondés notent que même les agences encore ouvertes ne proposent plus grand-chose. « À chaque fois que j’y vais, on me renvoie vers l’appli ou le site internet. Alors, à quoi bon ? », s’agace Julien, 38 ans, qui a fini par passer au tout numérique.

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Les entreprises aussi surfent sur la vague


Si les particuliers sont séduits, les petites entreprises ne sont pas en reste. Pour les artisans, commerçants ou freelances, les banques digitales sont une petite révolution. Gérer ses finances depuis son téléphone, suivre ses dépenses en temps réel, programmer des virements ou éditer des factures… tout ça sans paperasse ni rendez-vous, c’est un sacré gain de temps. « Avant, je passais des heures à trier mes reçus et à courir à la banque. Maintenant, tout est centralisé sur mon appli, et je peux même accepter des paiements sans contact en quelques secondes », raconte Amina, 35 ans, qui tient une boutique de vêtements à Lyon.

Les outils pensés pour les pros, comme ceux proposés par SumUp, vont encore plus loin. Catégorisation automatique des dépenses, création de devis en un clic, solutions de paiement rapides… tout est fait pour simplifier la vie des entrepreneurs. Et pour les petites structures, souvent à court de temps et de ressources, c’est une aubaine. « Je peux checker mes comptes à 23h en rentrant du boulot ou en déplacement. Ça change tout », ajoute Amina.

Chez SumUp, nous avons à cœur de créer un monde où chacun peut entreprendre. La banque est un élément incontournable de la création d’entreprise, mais reste trop souvent perçue comme un frein par les petites entreprises Cette étude vise à mieux comprendre l’évolution des usages bancaires en France et l’adoption des services digitaux afin que SumUp puisse continuer à développer son offre bancaire pour convaincre le plus grand nombre de franchir le cap.
Nicolas Vrillaud, responsable Marketing - Banque chez SumUp

Vers un avenir tout numérique ?


Alors, est-ce la fin des banques traditionnelles ? Pas tout à fait. Certaines personnes, surtout les plus âgées, restent attachées au contact humain et à la sécurité d’une agence physique. Mais force est de constater que le vent tourne. Les fermetures d’agences, la montée des frais bancaires et l’attrait des solutions numériques poussent de plus en plus de Français à revoir leurs habitudes. « C’est comme tout, au début, on se méfie, mais une fois qu’on a testé, on se demande pourquoi on n’a pas changé avant », résume Camille.

Pour les banques traditionnelles, le défi est clair : s’adapter ou risquer de perdre encore plus de clients. En attendant, les Français, eux, semblent avoir fait leur choix : la simplicité et l’autonomie, c’est maintenant. Et avec des applis toujours plus performantes, difficile de leur donner tort.
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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