11e Journée internationale du yoga ce samedi 21 juin : une planète, une santé !

Pourquoi célèbre-t-on le yoga le 21 juin ?

Le 21 juin n’a pas été choisi au hasard pour célébrer la Journée internationale du yoga. Cette date coïncide souvent avec le solstice d’été, le jour le plus long dans l’hémisphère nord, celui où la lumière du soleil, symbole de vie et d’énergie, est à son apogée. En Inde, pays d’origine du yoga, cette période a une signification spirituelle particulière. En 2014, c’est d’ailleurs l’Inde qui a proposé à l’ONU de consacrer cette journée au yoga, en hommage à cette pratique ancestrale qui relie le corps et l’esprit. On raconte que c’est autour de ce solstice que les premiers yogis, ces sages d’autrefois, partageaient leurs enseignements. L’ONU a validé l’idée, et depuis 2015, le monde entier célèbre le yoga à cette date.

D’où vient cette discipline ancienne ?

Si on parle de yoga, impossible de ne pas remonter à l’Inde. C’est là, il y a des milliers d’années, que tout a commencé. Les premières traces de cette pratique se trouvent dans des textes sacrés, comme les Védas, qui datent d’environ 3000 ans avant notre ère. Mais c’est dans les Yoga Sutras, écrits par le sage Patanjali autour du IIe siècle, qu’on trouve une sorte de « mode d’emploi » du yoga. À l’époque, il ne s’agissait pas seulement de postures ou de respirations. C’était une façon de vivre, une quête pour comprendre l’esprit et se connecter à quelque chose de plus grand. L’Inde ancienne voyait dans cette discipline un chemin vers l’équilibre, un moyen de calmer les pensées et de trouver du sens. Aujourd’hui encore, ce pays reste le cœur battant de cette tradition, même si elle s’est répandue partout, des studios de New York aux plages d’Australie.

Les trois piliers qui soutiennent cette pratique

Quand on entend « yoga », on pense souvent à des postures acrobatiques ou à des gens assis les yeux fermés, respirant profondément. Mais cette pratique va bien au-delà. Elle s’appuie sur trois piliers essentiels. Le premier, c’est le corps, avec les « asanas », ces postures qui assouplissent, tonifient et détendent. Le deuxième, c’est la respiration le « pranayama » qui permet de mieux gérer son énergie et de calmer le mental. Et le troisième, c’est la méditation, ou « dhyana », pour se poser, prendre du recul et observer ce qui se passe en soi. Ces trois dimensions sont indissociables. Ensemble, elles offrent un équilibre durable, pas seulement pendant la séance, mais dans la vie quotidienne. Et c’est justement ce qui rend le yoga si accessible, quel que soit l’âge ou la forme physique.

Une figure divine masculine dans la tradition

Dans les récits de l’Inde ancienne, il y a un dieu qu’on associe souvent à cette discipline : Shiva. On l’appelle parfois le « dieu du yoga », mais c’est un peu plus compliqué que cela. Shiva, c’est une figure puissante, à la fois destructeur et créateur, qui incarne l’énergie de l’univers. Dans certaines légendes, on dit qu’il est le premier yogi, celui qui a transmis cette pratique aux humains. Assis en méditation sur les sommets de l’Himalaya, il symbolise la concentration et la transformation intérieure. Pour beaucoup de pratiquants, Shiva représente cette quête d’équilibre, cette capacité à rester calme même au milieu du chaos. Cela dit, il n’est pas une figure qu’on vénère dans tous les types de yoga. Pour certains, c’est juste une image poétique, une façon de donner un visage à l’énergie qui circule quand on pratique.

Le symbole qui représente cette discipline

S’il fallait choisir un symbole pour cette pratique, beaucoup penseraient au lotus. Cette fleur, qu’on voit souvent dans les studios ou sur les tapis, n’est pas là juste pour faire joli. En Inde, le lotus pousse dans la boue, mais ses pétales restent toujours purs et ouverts vers le ciel. C’est une métaphore parfaite pour le yoga : peu importe les défis ou la « boue » de la vie, on peut s’élever et trouver la clarté. Le lotus, c’est aussi un rappel de l’harmonie entre le corps et l’esprit. Dans certaines traditions, on associe ses pétales aux chakras, ces centres d’énergie qu’on travaille en méditation. Ce symbole, simple mais profond, porte en lui toute la philosophie de cette discipline, celle d’une transformation douce mais puissante.

Une déesse liée à cette pratique ?

Si Shiva est souvent vu comme le dieu du yoga, y a-t-il une déesse qui joue un rôle similaire ? Pas vraiment une « déesse du yoga » à proprement parler, mais certaines figures féminines reviennent souvent. Parvati, l’épouse de Shiva, est parfois associée à cette pratique. Dans les mythes, elle est une yogini, une femme qui maîtrise l’art de l’équilibre spirituel. On raconte qu’elle pratiquait des austérités pour atteindre l’illumination, un peu comme les yogis d’autrefois. D’autres traditions évoquent Saraswati, déesse de la connaissance, ou Lakshmi, déesse de l’abondance, mais leur lien avec le yoga est plus indirect. En réalité, cette discipline n’a pas besoin d’une déesse unique. Elle célèbre l’énergie féminine, ou shakti, qui est partout : dans la force douce des postures, dans la fluidité de la respiration, dans la paix de la méditation.

Que veut dire ce mot qu’on utilise tout le temps ?

Le mot « yoga », on l’entend partout, mais qu’est-ce qu’il signifie vraiment ? En sanskrit, la langue ancienne de l’Inde, il vient de la racine « yuj », qui veut dire « unir » ou « relier ». C’est l’idée de connecter des choses : le corps et l’esprit, l’individu et l’univers, le souffle et le mouvement. Mais attention, cette union, ce n’est pas juste une fusion mystique. C’est aussi une façon de trouver de l’harmonie dans le concret, dans le quotidien. Quand on pratique, on essaie de se recentrer, de mettre de côté le bruit du monde pour écouter ce qui se passe en soi. Ce mot, c’est comme une clé : il ouvre une porte vers une meilleure compréhension de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Et ça, c’est peut-être le plus beau cadeau de cette discipline.

Yoga : une planète, une santé

Ce 21 juin, alors que le monde célèbre le yoga et l’arrivée de l’été, c’est l’occasion de s’arrêter un instant. Pas besoin de faire des postures acrobatiques ou de connaître les textes anciens par cœur. Juste de respirer, de se poser, de sentir cette connexion dont parle le thème de cette année : « une planète, une santé ».



Cette pratique, née en Inde il y a des millénaires, nous rappelle qu’en prenant soin de nous, on prend soin du monde. Alors, que ce soit sur un tapis, dans un parc ou simplement en fermant les yeux quelques minutes, pourquoi ne pas essayer ? Le yoga, c’est avant tout une invitation à se rencontrer soi-même. Et ensuite, vous pourrez profiter du reste de la journée pour vous préparer soit en tant que spectateur à la recherche d’un concert ou d’une animation dans votre ville, village ou région à l’occasion de la fête de la musique ce samedi 21 juin, soit en tant que musicien, chanteur ou danseur en train de peaufiner les derniers réglages de votre instrument, réviser votre répertoire, ou revoir vos pas de danse.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de StockSnap sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )