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Journée internationale du jazz : Abou Dabi fait swinguer le monde entier

Publié le et mis à jour le
 
Nous sommes le mercredi 30 avril, et c’est la Journée internationale du jazz, le « World Jazz Day » ou « International Jazz Day », un événement qui fait vibrer plus de 190 pays au rythme de ce genre musical, de cette musique universelle. Après Tanger au Maroc, cette année, Abou Dabi aux Émirats arabes unis, est au cœur des festivités avec un programme riche en concerts, ateliers et moments d’échange culturel. Organisée par l’UNESCO et le Herbie Hancock Institute of Jazz, cette journée met en lumière le pouvoir du jazz pour rassembler les peuples et les musiciens et promouvoir la paix. Plongeons dans l’histoire, les raisons de cette date symbolique et les temps forts de cette édition du jazz festival. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce milieu de semaine, nous fêtons aussi les Robert.
Affiche de la Journée internationale du jazz (Crédit : Etihadarena.ae)
Affiche de la Journée internationale du jazz (Crédit : Etihadarena.ae)

Pourquoi le 30 avril fait swinguer le monde


On pourrait croire que choisir une date pour célébrer le jazz, c’est un peu comme improviser une mélodie : ça semble spontané, mais il y a une logique derrière. Le 30 avril n’a pas été tiré au sort. Cette date marque la fin du « Jazz Appreciation Month », une initiative américaine lancée par la Smithsonian Institution pour rendre hommage à cette musique née aux États-Unis, mais qui a conquis le monde.

L’UNESCO, en 2011, a décidé de s’appuyer sur ce moment symbolique pour créer la Journée internationale du jazz. L’idée ? Profiter de cette période où l’on célèbre déjà le jazz outre-Atlantique pour en faire un événement planétaire. Depuis, chaque 30 avril, des villes, des écoles, des clubs et même des hôpitaux résonnent au son des saxophones, des contrebasses et des improvisations. C’est une façon de dire que le jazz, avec ses racines africaines et son histoire de lutte pour la justice, parle à tout le monde, partout.

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Une journée née pour unir les peuples


L’histoire de cette journée, c’est avant tout une envie de faire du jazz plus qu’une musique : un langage commun. En 2011, Herbie Hancock, pianiste légendaire et ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, a poussé pour que cette célébration voie le jour. « Le jazz, c’est la liberté, c’est le dialogue », a-t-il souvent répété. Avec le Herbie Hancock Institute of Jazz, l’UNESCO a voulu montrer comment cette musique, née dans les quartiers populaires de La Nouvelle-Orléans, pouvait devenir un outil pour la paix et l’échange entre cultures.

Reconnu par l’Assemblée générale des Nations unies, l’événement s’est vite transformé en un mouvement mondial. Aujourd’hui, il touche plus de deux milliards de personnes à travers des concerts, des ateliers éducatifs et des émissions diffusées en ligne. C’est un peu comme si, pendant 24 heures, le monde entier se mettait à improviser ensemble.

Le jazz a toujours eu pour vocation de rassembler les gens, de briser les barrières et d’inspirer la créativité à travers les cultures. La Journée internationale du jazz nous rappelle que la musique a le pouvoir de transcender les frontières, de favoriser le dialogue et de susciter la joie et l’espoir.
Herbie Hancock, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO

Abou Dabi, cœur battant du jazz en 2025


Cette année, c’est Abou Dabi qui donne le tempo. Désignée ville-hôte mondiale pour 2025, la capitale des Émirats arabes unis, déjà reconnue comme ville créative de l’UNESCO pour la musique, se transforme en une immense scène de jazz. Pendant cinq semaines, la ville vibre avec des concerts, des masterclasses et des événements pour tous les publics. « Nous sommes ravis de célébrer cette journée dans une ville aussi riche en créativité », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.

Ce qui rend cette édition spéciale, c’est la manière dont Abou Dabi mêle le jazz à son patrimoine culturel. Des instruments traditionnels comme le oud, le qanoon ou le ney se marient aux sonorités du jazz, créant une fusion unique. Des lieux emblématiques comme le Louvre Abu Dhabi ou l’université NYU Abu Dhabi accueillent des performances, tandis que des hôpitaux et des écoles ouvrent leurs portes à la musique pour toucher les plus vulnérables.

Un concert planétaire à ne pas manquer


Le clou du spectacle, c’est le grand concert mondial, le « All-Star Global Concert », prévu ce 30 avril à l’Etihad Arena, la plus grande salle de spectacle de la région. Sous la direction de Herbie Hancock et animé par l’acteur Jeremy Irons, cet événement promet d’être mémorable. Des artistes du monde entier, comme Dee Dee Bridgewater, Marcus Miller, Kurt Elling ou encore l’Émirati Arqam Al Abri, partageront la scène.

Ce n’est pas juste un concert, c’est une célébration de la diversité. « Le jazz transcende les frontières et éveille l’espoir », a souligné Hancock. Bonne nouvelle pour ceux qui ne sont pas à Abou Dabi : le spectacle sera diffusé en direct sur YouTube, Facebook et UN WebTV, permettant à des millions de personnes de vibrer au même rythme. Si vous cherchez une soirée pour vous laisser emporter par la musique, c’est le moment.

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Le jazz est bien plus qu’une musique


Ce qui rend cette journée si particulière, c’est qu’elle ne se limite pas aux concerts. Partout dans le monde, des écoles, des bibliothèques et des centres communautaires organisent des ateliers pour faire découvrir le jazz. À Abou Dabi, par exemple, des masterclasses permettent à de jeunes musiciens d’apprendre auprès de grands noms. Ailleurs, des conférences explorent l’histoire du jazz et son rôle dans la lutte contre les discriminations. Le Herbie Hancock Institute of Jazz, qui coorganise l’événement, met un point d’honneur à rendre ces activités gratuites.

L’objectif, c’est de montrer que le jazz, c’est aussi une manière de penser, de créer et de se connecter. Comme le dit Antonio Sánchez, compositeur et batteur, « le jazz, c’est la liberté ». Et cette liberté, elle s’exprime dans chaque note jouée, chaque histoire partagée.

L’héritage de Joe King Oliver et de ses enregistrements


Il y a un siècle, en avril 1923, Joe « King » Oliver et son Créole Jazz Band publiaient un disque influent, dont l’utilisation des trompettes et des cornets allait façonner le jazz pour les années à venir. Louis Armstrong, l’un des nombreux élèves de King Oliver, y faisait sa première apparition, car le musicien de légende était aussi son professeur. Cet enregistrement historique marque un tournant majeur dans l’histoire du jazz, propulsant Armstrong vers une carrière légendaire et contribuant à populariser le style de La Nouvelle-Orléans à travers le monde.

Joe « King » Oliver était un cornettiste et un chef d’orchestre extrêmement influent dans les premières années du jazz. Son enregistrement avec le Créole Jazz Band en avril 1923 a marqué un tournant dans l’histoire de la musique. Ce disque, avec sa sonorité distinctive et l’utilisation novatrice des trompettes et des cornets, a non seulement influencé le développement ultérieur du jazz, mais il a également introduit au monde la voix inimitable de Louis Armstrong, qui allait devenir l’une des figures les plus légendaires de l’histoire du jazz. L’héritage de King Oliver et de ses enregistrements continue d’inspirer les musiciens et les amateurs de jazz du monde entier jusqu’à nos jours.

Un héritage qui continue de grandir


Si Joe King Oliver pouvait voir ce que sa musique est devenue, il serait probablement ému. Ses enregistrements, qui ont inspiré des générations, sont une des racines de cette célébration mondiale. Le jazz, avec son mélange d’improvisation et de discipline, continue d’évoluer, intégrant des influences du monde entier. À Abou Dabi, cette année, on célèbre aussi cette capacité du jazz à se réinventer.

Le « Abu Dhabi Culture Summit », qui se tient en parallèle, réunit des artistes et des penseurs pour discuter de l’avenir de la culture. Herbie Hancock y participera, bien sûr, pour rappeler que la musique peut changer le monde, une note à la fois. Et quand on voit l’ampleur de cette journée, avec ses milliers d’événements dans 190 pays, on se dit qu’il a peut-être raison.

Ce mercredi 30 avril est un appel à rejoindre la fête


Alors, que vous soyez un fan de jazz ou simplement curieux, ce 30 avril 2025 est une occasion de se laisser surprendre. Branchez-vous sur le concert en ligne, cherchez un événement près de chez vous ou, pourquoi pas, sortez votre vieux vinyle de Miles Davis pour l’écouter en boucle. La Journée internationale du jazz, c’est une invitation à célébrer ce qui nous unit, à travers une musique qui parle à l’âme. « Le jazz, c’est une conversation mondiale » aime à dire Herbie Hancock. Comme le disait Nina Simone : « Le Jazz n’est pas qu’une musique, c’est une façon de vivre, une façon d’être et de penser ». Et aujourd’hui, Abou Dabi est le lieu où cette conversation bat son plein. Allez, on se donne rendez-vous sur YouTube et Facebook pour écouter, apprendre et, surtout, vibrer ensemble !
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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