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Audiences radio : qui gagne, qui perd dans la bataille des ondes ?

Publié le et mis à jour le
 
Vous allumez la radio en voiture, en préparant le dîner ou en bricolant dans le garage ? Ce réflexe, on l’a tous, non ? Pourtant, les chiffres viennent de tomber : le média radio perd du terrain, avec 264 000 auditeurs en moins sur un an. France Inter garde son trône, RTL repasse devant Franceinfo et Europe 1 reprend des couleurs. Mais alors, qu’est-ce qui fait vibrer ce vieux compagnon de nos quotidiens dans un monde envahi par les écrans ? On fait le point sur un média qui, mine de rien, s’accroche à nos vies depuis des décennies.
Poste de radio portable vintage (Crédit : Manfredrichter)
Poste de radio portable vintage (Crédit : Manfredrichter)

Médiamétrie : les audiences de la radio en janvier-mars 2025


D’après les chiffres de Médiamétrie pour janvier-mars 2025, France Inter reste la reine incontestée des ondes avec 7,256 millions d’auditeurs quotidiens, en légère hausse de 76 000 par rapport à l’an dernier. RTL reprend la deuxième place à Franceinfo, attirant 5,050 millions d’auditeurs malgré une baisse de 325 000. Franceinfo, elle, suit de près avec 4,887 millions d’auditeurs, en progression de 126 000. Ce trio de tête montre que les grandes généralistes et celles d'informations continuent de capter un large public, même si les dynamiques varient.

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France Inter, le roc indétrônable


Bon, soyons honnêtes, France Inter, c’est un peu la star qui ne vacille jamais. Avec son mélange d’infos sérieuses, de débats qui font cogiter et d’émissions qui détendent, elle continue de parler à tout le monde, ou presque. En ce printemps 2025, les chiffres de Médiamétrie le confirment : elle reste la première radio de France. Ce n’est pas juste une question de chiffres, c’est une histoire de fidélité. Les auditeurs, ils reviennent, matin après matin, pour écouter des voix familières, des chroniques qui les font sourire ou réfléchir.

Ce n’est pas rien dans un monde où tout va vite, où l’attention s’éparpille sur des applis et des vidéos qui défilent sans fin. Mais attention, même une championne comme elle doit faire face à un vent contraire : le média, en général, perd du souffle. Ça fait réfléchir, non ? Pourquoi on s’accroche à certaines ondes plus qu’à d’autres ?

RTL et Europe 1, le retour des challengers


Et puis, il y a du mouvement dans le peloton ! RTL, par exemple, fait un joli coup en repassant devant Franceinfo. C’est une surprise ? Pas vraiment. Cette station, elle a toujours su parler à un public large, avec des émissions qui mélangent infos, histoires de vie et un ton qui donne l’impression d’être en famille. On imagine presque les auditeurs, dans leur voiture ou leur cuisine, hochant la tête en écoutant un débat ou rigolant à une anecdote. Ce regain, il montre qu’elle sait encore capter les gens, même ceux qui jonglent entre podcasts et playlists Spotify.

De son côté, Europe 1, eh bien, elle respire un peu mieux. Après des années un peu compliquées, elle remonte doucement la pente. Ses nouveaux programmes, un peu plus punchy, semblent faire mouche. Mais soyons clairs, ce n’est pas encore le grand retour triomphal. Ce frémissement, il dit surtout une chose : les auditeurs, ils veulent des voix qui leur parlent, qui racontent des histoires ou qui les informent sans les assommer.

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La radio : une vague qui s’essouffle


Mais voilà, il faut regarder la vérité en face : globalement, les ondes perdent du monde. 264 000 auditeurs en moins en un an, cela fait mal. Ce n’est pas juste un chiffre, c’est un signal. Les gens, ils zappent peut-être plus facilement vers autre chose. YouTube, TikTok, les podcasts… y a de la concurrence, et pas qu’un peu ! Pourtant, ce n’est pas comme si on avait tous arrêté d’écouter.

La radio est encore là, dans nos voitures, dans nos cuisines, parfois même sur nos enceintes connectées. Mais elle doit se battre pour rester dans le coup. Ce recul, il pose une question toute simple : est-ce qu’on va continuer à allumer le poste dans dix ans ? Personnellement, je pense que oui, mais cela va demander un peu d’imagination pour ne pas se faire oublier et sans aucun doute se recentrer, se mutualiser, rebondir sur d’autres formats, comme le fait de partager ses émissions sur TikTok.

La radio, c’est partout, tout le temps


D’ailleurs, parlons-en de ces moments où elle nous accompagne. Parce que la radio, ce n’est pas juste un bouton qu’on tourne. C’est le fond sonore de nos vies. Vous savez, ce moment où vous conduisez, un peu dans vos pensées, et où une chanson ou une voix vient vous tenir compagnie. Ou quand vous épluchez des patates, et qu’une émission vous fait marrer ou vous apprend un truc.

Même en bricolant dans le garage, il y a ce poste qui grésille doucement en arrière-plan. Et maintenant, avec les applis, les enceintes connectées genre Google Home, elle s’invite partout. C’est ça, sa force : elle sait se glisser dans nos routines, lorsque nous faisons nos commissions en magasin, sur la route de nos vacances, sans faire d’histoires. Pas besoin d’un écran, juste une voix, une musique, une histoire. Et ça, franchement, c’est irremplaçable, non ?

Le futur, entre tradition et modernité


Alors, où elle va, la radio ? C’est une question qui trotte dans la tête de pas mal de monde. D’un côté, elle a cette vibe intemporelle, ce côté « je suis là depuis toujours ». De l’autre, elle doit se réinventer pour ne pas se faire dépasser. Les applis, les podcasts, les enceintes intelligentes, c’est déjà un pas en avant. Mais il faudra plus. Peut-être des émissions encore plus interactives, qui donnent envie aux jeunes de rester branchés. Ou des formats qui collent mieux à nos vies éclatées, où on n’a plus forcément une heure entière à consacrer à une seule chose.

Ce qui est sûr, c’est qu’elle a encore des cartes à jouer. Parce que, au fond, on aura toujours besoin d’entendre des voix, des histoires, des idées, même quand tout autour de nous accélère à quatre fois trop vite.

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Cette vieille dame qui ne dit pas son âge


Il faut quand même reconnaître que la radio, cette vieille dame qui murmure encore à nos oreilles, a une sacrée histoire derrière elle. Si on prend 1897 comme point de départ, avec la première communication en morse de Guglielmo Marconi sur 14 km en Grande-Bretagne, elle a donc… 128 ans cette année ! Mais bon, soyons honnêtes, la radio telle qu’on la connaît, avec des voix, des chansons et des émissions, a vraiment pris son envol un peu plus tard, dans les années 1920. Ça reste impressionnant, non ? Elle a traversé des guerres, des révolutions technologiques, et elle est toujours là, à nous tenir compagnie.

Une naissance dans les grésillements


Parler de cette pionnière, c’est remonter à une époque où le monde découvrait à peine les ondes. En 1897, Marconi, un Italien avec une vision, réussit à envoyer un message codé à travers l’air. Pas de musique ni de bavardages, juste des bips en morse, mais c’était déjà une prouesse. Imaginez : pas d’Internet, pas de téléphone portable, et voilà qu’on pouvait communiquer à distance, comme par magie ! Ce n’était que le début. La vieille dame n’avait pas encore appris à parler, mais elle venait de naître, fragile et pleine de promesses.

Au fil des années, les scientifiques et les inventeurs ont peaufiné l’idée. Les premiers postes à galène, ces drôles de boîtes avec des écouteurs, ont commencé à capter des sons. Et puis, dans les années 1920, les premières stations ont vu le jour, en Europe, aux États-Unis, un peu partout. La radio s’est mise à chanter, à raconter, à informer.

Une compagne qui s’adapte et qui s’accroche


Ce qui est fou, c’est que cette mamie de 128 ans n’a jamais vraiment pris sa retraite. Dans les années 1930, elle était la reine du salon, rassemblant les familles pour écouter des feuilletons ou des discours historiques. Pendant la guerre, elle devenait une arme, portant des messages d’espoir ou de résistance. Et après ? Elle a surfé sur toutes les vagues : la FM dans les années 1960, les transistors qu’on emportait partout, puis les applis et les enceintes connectées aujourd’hui. Même à l’heure des écrans, elle reste là, discrète mais fidèle. C’est peut-être ça, son secret : elle n’a jamais essayé d’être plus que ce qu’elle est, une voix dans nos vies.

Bref, la radio, elle n’a pas dit son dernier mot. France Inter continue de régner, RTL et Europe 1 montrent qu’elles ont encore du jus, et même si elle perd un peu de terrain, elle reste une vieille copine qu’on n’est pas prêts à lâcher. Dans nos voitures, nos cuisines, ou sur nos enceintes dernier cri, elle continue de nous parler, de nous faire rire, de nous apprendre des trucs. Et ça, mine de rien, ça vaut tous les écrans du monde.

Alors, la prochaine fois que vous allumez le poste, pensez-y : ce n’est pas juste du bruit de fond, c’est un bout de nos vies.

( Temps de lecture : 8 minutes. L’illustration de notre article provient de Manfredrichter sur le site Internet Stevepb. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger. )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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