Songkran : quand la Thaïlande célèbre le « Nouvel An thaïlandais »

Le Temple Wat Tang Sai à Ban Krut en Thaïlande sur Bing

Ce dimanche 13 avril, Bing met à l’honneur Songkran, le Nouvel An thaïlandais, même si au départ, cela n’a rien d’évident. Sur la page d’accueil du moteur de recherche, l’on voit une image de la station spatiale intitulée : « Vue de la coupole de la Station spatiale internationale au-dessus de l’océan Pacifique Sud », alors que cela aurait dû être en image du jour le Temple Wat Tang Sai à Ban Krut en Thaïlande. En fait, il faut ensuite faire Ctrl + F5 pour afficher la bonne photographie qui pourra très bien servir d’arrière-plan de bureau.

Une fête qui respire le renouveau

Imaginez un instant : les rues bourdonnent, les gens rient, et partout, l’eau jaillit sous toutes ses formes. Songkran, c’est ça, un mélange de légèreté et de sens profond. Cette célébration, qui tombe généralement autour du 13 avril, marque le passage à une nouvelle année dans le calendrier lunaire thaïlandais. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas juste une question de changer de date. C’est un moment où tout semble se réinitialiser, comme si le pays entier décidait de faire peau neuve. Les Thaïlandais vous le diront : cette période, c’est une bouffée d’air frais, une chance de repartir du bon pied.

Dans son essence, la fête puise ses racines dans le bouddhisme, une influence qui imprègne chaque geste. Verser de l’eau parfumée sur les mains des aînés, par exemple, c’est bien plus qu’un rituel. C’est une manière de dire merci, de montrer du respect, de tisser des liens. J’ai vu des familles se réunir, des sourires échangés, et cette douceur dans les regards… Ça touche, vraiment. Et puis, il y a cette idée de purification. L’eau, elle lave les soucis, les erreurs de l’année passée, pour laisser place à quelque chose de plus lumineux.

Quand les rues deviennent un terrain de jeu

Mais parlons franchement : si Songkran reste dans les mémoires, c’est aussi grâce à son côté débridé. Oubliez les cérémonies posées un instant. Dans les grandes villes comme Bangkok ou Chiang Mai, les rues se transforment en véritable champ de bataille… aquatique, bien sûr ! Des gamins armés de pistolets à eau aux adultes qui balancent des seaux entiers, personne n’échappe à la vague.

C’est ça, la magie de ces moments. Tout le monde joue le jeu, locaux comme visiteurs. Les tuk-tuks ralentissent, les passants se prennent pour des cibles ambulantes, et même les plus sérieux finissent par craquer. À Bangkok, Khao San Road devient une sorte d’épicentre de la folie, avec des DJs qui mettent l’ambiance et des bassines d’eau à chaque coin de rue. À Chiang Mai, c’est un peu plus traditionnel, mais pas moins intense. Les douves autour de la vieille ville servent de réservoir géant, et les gens s’éclaboussent avec une énergie contagieuse. On pourrait croire que ça vire au chaos, mais non, il y a une sorte d’harmonie dans ce joyeux bazar.

Une pause spirituelle dans la tempête

Cela dit, il ne faut pas croire que tout se résume à des batailles d’eau. Songkran, c’est aussi une affaire de cœur et d’âme. Prenez un temple comme Wat Tang Sai, à Ban Krut, par exemple. Perché sur une colline, avec la mer qui scintille en contrebas, cet endroit a quelque chose d’apaisant, presque hors du temps. Là-bas, la fête prend une autre couleur. Les gens viennent pour prier, méditer, offrir des fleurs ou de l’encens. C’est un contraste saisissant avec le tumulte des villes, et pourtant, ça fait partie du même élan. Les fidèles versent doucement de l’eau sur les statues de Bouddha, un geste simple, mais chargé de sens. Et quand le soleil se couche, avec cette lumière dorée qui enveloppe le temple, on ressent une sorte de paix. C’est comme si le monde entier faisait une pause pour respirer.

Des traditions qui évoluent, mais restent vivantes

Ce qui nous frappe, en y réfléchissant, c’est à quel point cette célébration arrive à jongler entre passé et présent. D’un côté, il y a ces rituels anciens, ces gestes transmis de génération en génération. De l’autre, il y a cette explosion de modernité, avec des fêtes géantes, des concerts, et même des hashtags qui inondent les réseaux sociaux. Songkran, c’est un peu les deux mondes qui se rencontrent, et cela fonctionne.

Prenez les jeunes Thaïlandais, par exemple. Ils respectent les traditions, ils vont au temple, ils rendent visite à leurs grands-parents. Mais une fois dehors, ils sortent leurs téléphones pour filmer les éclaboussures ou partager un selfie trempé. C’est vivant, c’est spontané, et ça montre bien que la fête n’est pas figée dans le temps. Elle évolue, elle s’adapte, mais sans perdre son âme. Et franchement, c’est rare de voir une tradition rester aussi vibrante dans un monde qui change à toute vitesse.

Pourquoi il faut vivre ça au moins une fois

Alors, si vous me demandez pourquoi Songkran vaut le détour, on pet dire que c’est une expérience qui vous secoue et vous apaise en même temps. Il y a ce frisson de plonger dans une foule hilare, de sentir l’eau fraîche sur votre peau sous un soleil brûlant. Mais il y a aussi ces moments plus doux, ces instants où vous regardez une famille rire ensemble, ou un moine marcher lentement sous les arbres. Ça vous rappelle que la vie, c’est un équilibre entre la joie et le sens.

Si vous avez la chance d’y aller, un conseil : ne cherchez pas à tout planifier. Laissez-vous porter. Emportez un t-shirt de rechange, peut-être, mais surtout, ouvrez grand les yeux et le cœur. Parce que Songkran, c’est plus qu’une fête. C’est une invitation à se reconnecter, à sourire, à croire en des lendemains qui chantent. Et ça, croyez-moi, ça ne s’oublie pas.

Que l’eau vive et les rires résonnent : joyeux Songkran, สุขสันต์วันสงกรานต์ !