Salon du livre : le festival du livre de Paris de retour au Grand Palais

Festival du livre de Paris : retour en fanfare au Grand Palais

Imaginez un peu : le Grand Palais, avec sa verrière majestueuse, rouvre ses portes à une marée de livres, d’auteurs et de lecteurs. Après avoir quitté ce lieu emblématique en 1993, le Festival du Livre de Paris y revient comme on retrouve un vieil ami. Jadis, il s’appelait le Salon du Livre, un nom qui sentait bon les années 80, quand il attirait près de 200 000 curieux à son apogée à la Porte de Versailles.

Mais les temps ont changé. La pandémie a bousculé les habitudes, forçant l’événement à s’exiler au Grand Palais Éphémère, près de la Tour Eiffel, où il rassemblait tout de même plus de 100 000 visiteurs en trois jours. Cette année, c’est différent. Le bâtiment, tout juste rénové pour les Jeux olympiques, offre un tiers d’espace en plus. Ça veut dire quoi ? Plus de stands, plus de rencontres, plus de surprises. On sent presque l’odeur du papier neuf rien qu’en y pensant.

Ce retour, c’est aussi une manière de renouer avec une histoire. En 1981, quand le Syndicat national de l’édition a créé cet événement, le Grand Palais était déjà le théâtre de cette grande fête du livre. Alors, remettre les pieds ici, c’est un peu comme boucler une boucle. Les organisateurs ne cachent pas leur enthousiasme : ils veulent faire de cette édition un moment mémorable, un endroit où les mots prennent vie sous toutes leurs formes. Et franchement, avec un lieu pareil, on a envie de les croire.

Une vague de nouveautés pour séduire les curieux

Ce qui frappe d’emblée, c’est l’ampleur du programme. Cette année, on parle de 450 maisons d’édition, une belle augmentation par rapport à l’an dernier, où elles étaient une centaine de moins. C’est énorme ! Ça veut dire que vous trouverez de tout : des gros éditeurs bien connus, mais aussi des petites structures indépendantes qui prennent des risques et dénichent des pépites. Les auteurs ? Plus de 1 000, rien que ça. Des romanciers stars, des essayistes qui décortiquent le monde, des poètes, des bédéistes… Il y en a pour tous les goûts. On dirait une immense librairie éphémère où chaque stand raconte une histoire différente.

Mais ce n’est pas juste une question de chiffres. Les organisateurs ont mis le paquet sur des idées neuves. Par exemple, il y a une « Galerie de la Mer », en lien avec l’Année de la Mer en France. L’idée, c’est de plonger dans des récits maritimes, qu’ils soient scientifiques, littéraires ou même poétiques. Plutôt original, non ? Et puis, il y a le « Cabaret Extra ! », en partenariat avec le Centre Pompidou, qui promet des performances littéraires un peu folles, entre lectures vivantes et créations hybrides. Sans oublier la « Grande Galerie de l’Adaptation », où l’on parlera des livres qui deviennent films ou séries. Parce que, soyons honnêtes, qui n’a jamais rêvé de voir son roman préféré prendre vie à l’écran ? Tout ça donne une impression de bouillonnement, comme si le festival voulait à tout prix surprendre ses visiteurs.

Des stands qui vont faire parler d’eux

Si vous déambulez dans les allées, certains coins risquent de vous arrêter net. Le Maroc, invité d’honneur cette année, va sans doute attirer les regards. Avec 38 maisons d’édition et une cinquantaine d’auteurs, le pays promet de montrer toute la richesse de sa littérature, qu’elle soit en arabe, en amazigh, en français ou même en anglais. Des noms comme Tahar Ben Jelloun ou Leïla Slimani, tous deux lauréats du prix Goncourt, seront là pour des débats qui s’annoncent passionnants. C’est une belle occasion de découvrir des voix qu’on n’entend pas toujours.

Un autre stand à ne pas rater ? Celui du Groenland. Oui, vous avez bien lu. Ce petit coin du monde, souvent associé à la glace et aux ours polaires, aura son espace. Dans un contexte où la géopolitique fait des vagues, ce stand pourrait devenir un lieu de discussions inattendues, avec des visiteurs curieux de soutenir une littérature venue d’ailleurs. Et puis, il y a les indépendants, ces éditeurs qui misent sur des projets audacieux. Des maisons comme Actes Sud ou Albin Michel Jeunesse, par exemple, sont connues pour leur flair. Leurs stands seront probablement des mines d’or pour qui cherche des lectures hors des sentiers battus.

Mais soyons réalistes : avec autant de choix, il faudra faire des compromis. On ne peut pas tout voir en une journée. Mon conseil ? Prenez le temps de flâner, de feuilleter un bouquin au hasard, de discuter avec un éditeur. Parfois, c’est comme cela qu’on tombe sur une pépite qu’on n’aurait jamais trouvée ailleurs.

Quel est le champion des salons du livre en France ?

Maintenant, la question qui brûle les lèvres : quel est le plus grand Salon du livre en France ? Eh bien, difficile de ne pas donner la couronne au Festival du Livre de Paris. Avec ses 450 maisons d’édition, ses milliers d’auteurs et ses 100 000 visiteurs attendus, il joue dans une catégorie à part. À une époque, quand il s’appelait encore le Salon du Livre et squattait la Porte de Versailles, il attirait jusqu’à 200 000 personnes. Même aujourd’hui, avec une jauge un peu plus modeste, il reste le mastodonte du genre.

Cela dit, il ne faut pas oublier les autres. Le Livre sur la Place à Nancy, par exemple, a son charme, avec une ambiance plus intimiste et un focus sur la rentrée littéraire. Ou encore le Festival du Livre de Mouans-Sartoux, dans le Sud, qui mise sur l’écologie et les débats d’idées. Mais en termes d’échelle, de diversité et d’impact, Paris garde une longueur d’avance. Ce n’est pas juste une question de chiffres : c’est aussi le fait qu’il attire des auteurs du monde entier, des professionnels de l’édition et même des curieux qui ne lisent qu’un livre par an. C’est un peu comme le centre de gravité du monde littéraire français, le temps d’un week-end.

Un festival qui parle à tout le monde

Ce qui rend cet événement si particulier, au fond, c’est sa capacité à rassembler. Que vous soyez un dévoreur de romans, un parent à la recherche d’un album pour vos enfants ou juste quelqu’un qui passe par là, il y a quelque chose pour vous. Les ateliers pour les plus jeunes, comme ceux sur le tissage marocain ou la poésie, montrent qu’on n’a pas oublié les familles. La Grande Dictée, retransmise sur France 5, va rameuter les mordus d’orthographe, même si, avouons-le, on tremble tous un peu à l’idée de rater un accord. Et pour les pros, c’est l’occasion de discuter contrats, droits d’adaptation ou tendances du marché.

Mais ce qui me touche le plus, c’est cette idée qu’un livre, c’est plus qu’un objet. C’est une porte ouverte sur un autre monde, une conversation avec quelqu’un qu’on ne rencontrera peut-être jamais. Et ce festival, sous la verrière du Grand Palais, fait tout pour qu’on ressente ça. Alors, si vous hésitez à y aller, laissez-vous tenter. Prenez un billet, même à la dernière minute. Vous risquez de repartir avec un bouquin sous le bras et un sourire idiot sur le visage.

Comment profiter du Festival du Livre de Paris 2025

Envie de plonger dans l’ambiance du Festival du Livre de Paris 2025 ? Bonne nouvelle, il y a des options pour tous les portefeuilles. L’entrée est à 9 € pour les plus de 25 ans. Et puis, il y a de quoi sourire pour beaucoup : l’accès est gratuit pour les moins de 25 ans, les bibliothécaires, les libraires, les enseignants, les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires du RSA, les réfugiés, les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur. Juste un petit détail : même pour les entrées gratuites, il faut réserver à l’avance. Alors, pas d’hésitation, filez sur le site officiel pour choper votre billet : www.festivaldulivredeparis.fr/fr/billetterie. Avec un programme pareil, ça serait dommage de passer à côté !