Comptes parodiques : X impose la transparence dès ce jeudi
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Rubrique Web & Culture Numérique
À partir de ce jeudi 10 avril 2025, les comptes parodiques sur X, anciennement Twitter, vont devoir jouer cartes sur table et montrer patte blanche. Le réseau social serre la vis et impose des règles plus strictes pour éviter les confusions. Fini le flou artistique : ces profils devront clairement signaler leur nature avec un mot-clé dans leur nom. Une petite révolution qui promet de changer la donne sur la plateforme, et pas qu’un peu !

Une nouvelle ère pour la transparence
C’est officiel, X veut remettre de l’ordre dans ses rangs. Depuis samedi dernier, la plateforme a lâché une annonce qui a fait tilt : à compter d’aujourd’hui, 10 avril, les comptes qui se la jouent parodiques ou qui imitent quelqu’un devront se plier à une règle toute simple. On parle ici d’ajouter un mot-clé au début de leur nom, histoire que tout le monde sache à quoi s’en tenir. « Nous déployons des mises à jour pour améliorer la transparence des comptes de parodie, de commentaire et de fan », a expliqué X dans son communiqué. Pas de chichi, l’idée c’est de rendre ces profils plus lisibles, qu’on ne les confonde pas avec les vrais. Parce que, soyons honnêtes, entre un compte qui fait semblant et un officiel, parfois, on s’y perd un peu.
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Cette décision ne sort pas de nulle part. Sur X, les comptes dits « PCF » – pour parodie, commentaire et fan – ont toujours eu une place à part. Ils amusent, ils critiquent, ils rendent hommage… mais ils peuvent aussi semer le doute. Un faux Elon Musk qui tweete des blagues ou un pseudo-politique qui balance des déclarations loufoques, ça va cinq minutes. D’ailleurs, qui ne connait pas le compte parodique de Sandrine Rousseau, baptisé « Sardine Ruisseau », et depuis peu « Sardine Ruisseau (ancienne star du X) Parodie » (Star du X pour ancien compte sur Twitter bien entendu). Avec cette mise à jour, la plateforme veut éviter que les utilisateurs tombent dans le panneau. Alors, concrètement, si vous tombez sur un nom qui commence ou se termine par « Parodie » ou un truc du genre, vous saurez tout de suite que c’est du second degré.
De nouvelles règles qui ne plaisantent pas
Et attention, ce n’est pas juste une suggestion gentillette. X met les points sur les i : tous les comptes concernés devront se mettre au pas dès aujourd’hui. Ça veut dire quoi ? Que si votre profil fait mine d’être quelqu’un d’autre, il va falloir jouer la franchise. « Tous les comptes PCF devront inclure des mots-clés conformes à la norme PCF au début de leur nom », précise la plateforme. En plus, ils devront éviter de piquer l’avatar de la personne ou de l’entité qu’ils imitent. Parce que, franchement, un même visage sur deux profils différents, ça prête à confusion, non ?
Mais ce n’est pas tout. X tease aussi une évolution dans sa façon de gérer ces histoires. Une étiquette « Parodie » est en train d’être peaufinée, et elle pourrait bientôt remplacer ces obligations de mots-clés. « Nous continuons d’affiner cette étiquette et vous fournirons bientôt plus de détails », promettent-ils. En gros, ça sent le chantier encore en cours, mais avec une volonté claire : que les utilisateurs comprennent directement à qui ils ont affaire. Pour l’instant, c’est mot-clé obligatoire, mais on sent bien que la plateforme veut aller plus loin. Peut-être un badge officiel pour les parodies, qui sait ?
Nous déployons des mises à jour pour améliorer la transparence des comptes de parodie, de commentaire et de fan (PCF) sur notre plateforme. À compter du 10 avril, tous les comptes PCF devront inclure des mots-clés conformes à la norme PCF au début de leur nom et éviter d’utiliser des avatars identiques à ceux des entités qu’ils représentent. Ces exigences s’appliquent également aux comptes portant l’étiquette « Parodie ». Nous continuons d’affiner cette étiquette et vous fournirons bientôt plus de détails sur la manière dont elle remplacera ces exigences.
Safety X
Pourquoi cela tout change dès ce jeudi ?
Derrière cette nouveauté, il y a une vraie question d’identité numérique. Sur X, on croise de tout : des fans qui reprennent le nom de leur idole, des rigolos qui caricaturent des stars, et parfois des malins qui cherchent à embrouiller les autres. Ces profils, ils font partie du décor, c’est sûr, mais ils ont leur lot de problèmes. « Ces modifications visent à réduire les risques de confusion ou d’usurpation d’identité », explique X. Et on comprend pourquoi : imaginez un compte qui se fait passer pour un ministre et qui annonce une fausse loi. En deux tweets, c’est la panique.
C’est aussi une manière pour la plateforme de se protéger. Depuis qu’Elon Musk a repris les rênes, X oscille entre liberté totale et besoin de cadrer les choses. Les comptes parodiques, c’est un peu le Far West du réseau : tout le monde peut y aller de son imitation, mais ça peut vite déraper. Avec ces règles, X tente de remettre un peu de clarté sans tuer l’esprit décalé qui fait son charme. Pas simple comme équilibre, mais on sent l’effort. Et puis, avouons-le, ça rassure de savoir qu’un profil bizarre qui tweete n’est pas forcément un imposteur sérieux.
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Les concernés priés de s’adapter vite
Pour les utilisateurs qui tiennent ce genre de comptes, le message est clair : bougez-vous ! X ne rigole pas avec la date butoir. « Nous encourageons tous les comptes concernés à mettre à jour leur profil avant la date d’entrée en vigueur », insiste la plateforme. En clair, si vous êtes dans le viseur et que vous traînez des pieds, gare aux sanctions. Suspension, changement forcé de nom… on n’a pas encore les détails, mais mieux vaut ne pas tenter le diable.
Ça peut sembler contraignant, surtout pour ceux qui aiment jouer avec les limites. Mais d’un autre côté, c’est une façon de légitimer ces profils. Un compte parodique qui suit les règles, ça devient presque une catégorie officielle, non ? Reste à voir comment la communauté va prendre ça. Parce que, sur X, les utilisateurs ont le don de contourner les règles ou de râler quand ça les embête. Déjà, on imagine les discussions animées dans les commentaires : « Trop strict ! » pour certains, « Enfin ! » pour d’autres.
Une étiquette « Parodie », et après ?
Avec cette mise à jour, X ouvre une porte vers plus de transparence, mais tout n’est pas encore réglé. L’étiquette « Parodie » qui arrive, par exemple, pourrait simplifier les choses ou, au contraire, compliquer le bazar si elle est mal fichue. Et puis, il y a la question des petits malins qui chercheront toujours à passer entre les mailles du filet. Parce que, soyons réalistes, sur Internet, il y a toujours un moyen de bidouiller.
Ce qui est sûr, c’est que la plateforme veut marquer des points auprès de ses utilisateurs lambda, ceux qui scrollent sans trop se poser de questions. En clarifiant qui est qui, elle espère éviter les bad buzz et les prises de tête. Reste à voir si cette chasse aux parodies portera ses fruits ou si elle ne sera qu’un pansement sur un problème plus profond. En attendant, à partir de ce jeudi, ouvrez l’œil sur les noms des comptes : la vérité sera dans les mots-clés !