Journée internationale du zéro déchet : la mode, un fléau pour la planète ?

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Nous sommes le dimanche 30 mars et c’est la Journée internationale du zéro déchet sous le thème « Vers une approche ‘zéro déchet’ dans l’industrie textile ». Cette année, la journée veut mettre l’accent sur la nécessité d’agir dans le secteur de la mode et du textile pour réduire les déchets et faire progresser des solutions circulaires. Une approche « zéro déchet » est donc essentielle à cette transition. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jour de repos, nous fêtons aussi les Amédée.
Des vêtements passés de mode devenus des déchets (Crédit : Alex.I Grok)
Des vêtements passés de mode devenus des déchets (Crédit : Alex.I Grok)

Qu’est-ce que la Journée internationale du zéro déchet ?


La Journée internationale du zéro déchet, ça vous dit quelque chose ? Elle revient chaque année le 30 mars, et en ce 29 mars 2025, elle nous invite une fois encore à réfléchir à nos habitudes. Son but est clair : nous pousser à nous interroger sur ce qu’on consomme, ce qu’on jette, et comment on pourrait réduire notre impact. L’humanité produit plus de deux milliards de tonnes de déchets par an, un chiffre qui a de quoi impressionner. Portée par l’ONU, cette journée cherche à nous sensibiliser à une réalité qu’on a trop souvent tendance à ignorer, même si elle nous concerne tous de près.

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Mais d’où vient cette journée ?


Elle ne date pas d’hier et trouve ses racines dans une initiative bien précise. En décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a officiellement adopté une résolution (77/161), proposée par la Turquie et appuyée par plus d’une centaine de pays, pour instaurer cette journée. L’objectif était clair : répondre à l’urgence d’une crise mondiale des déchets, dont les impacts sur l’environnement et les populations ne cessent de s’aggraver. Ainsi, depuis 2023, le 30 mars est devenu une date symbolique, pensée par l’ONU comme un levier pour sensibiliser et encourager des actions concrètes à l’échelle planétaire. Ce n’est pas qu’un simple événement annuel, mais une invitation à repenser notre rapport à la consommation.

L’édition 2025 de la journée est placée sous le thème « Vers le zéro déchet dans la mode et le textile », afin de mettre en lumière les défis environnementaux engendrés par le modèle économique du secteur, qui favorise la surproduction et la surconsommation.

La mode, un danger pour la planète ?


Jeudi dernier, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé un avertissement qui ne passe pas inaperçu : « Si nous n’accélérons pas l’action, s’habiller à la mode pourrait tuer la planète. » Il n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’industrie textile de « partie émergée d’un iceberg toxique ». À première vue, ça peut sembler exagéré, mais les faits sont là. Chaque seconde, l’équivalent d’un camion-poubelle rempli de vêtements est incinéré ou envoyé en décharge. Cette industrie produit à un rythme effréné, portée par des modèles économiques qui misent sur la nouveauté et le jetable. Les vêtements s’achètent, se portent à peine, puis disparaissent. Et pendant ce temps, la planète en paie le prix.

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Des chiffres qui interpellent


Quand on regarde les données, ça donne le tournis. L’industrie textile consomme 215 000 milliards de litres d’eau chaque année… imaginez 86 millions de piscines olympiques alignées les unes derrière les autres. Côté émissions, elle représente entre 2 et 8 % des gaz à effet de serre mondiaux. Et ce n’est pas tout : elle contribue aussi à 9 % de la pollution des océans par les microplastiques. Ces chiffres, on ne les voit pas en ouvrant son placard, mais ils racontent une histoire bien réelle sur l’impact de nos choix vestimentaires.

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Un problème qui dépasse la mode


Cela dit, ne pointons pas seulement la mode du doigt. Le problème des déchets va bien au-delà. Avec plus de deux milliards de tonnes générées chaque année, c’est toute notre façon de consommer qui est en cause. Si on alignait les déchets solides municipaux dans des conteneurs, ils feraient 25 fois le tour de la Terre en une seule année nous rappelle l’ONU. Derrière ces montagnes de rebuts, il y a la surconsommation des ressources, qui alimente ce que Guterres appelle la « triple crise planétaire » : changement climatique, perte de biodiversité et pollution. Et si rien ne change, d’ici 2050, on atteindra 3,8 milliards de tonnes de déchets par an. Un avenir qui fait froid dans le dos.

Les plus vulnérables en première ligne


Et qui subit le plus ? Souvent, ce sont les populations les plus fragiles. « Plus d’un milliard de personnes vivent dans des bidonvilles ou des quartiers informels où la gestion des déchets n’existe pas », a rappelé António Guterres. Dans ces endroits, les ordures s’accumulent, les maladies se propagent, et les conditions de vie se dégradent. Pendant ce temps, nous, on continue à remplir nos poubelles sans toujours voir le lien avec ces réalités lointaines. Pourtant, tout est connecté.

Une lueur d’espoir dans nos placards ?


Mais tout n’est pas perdu. Il y a des solutions simples qui peuvent faire une différence. Par exemple, saviez-vous que doubler la durée de vie d’un vêtement – en le portant deux fois plus longtemps – réduirait les émissions de gaz à effet de serre de 44 % ? Pas besoin de technologie révolutionnaire pour ça, juste d’un peu de bon sens. Alors, la prochaine fois qu’on hésite à jeter un pull un peu usé, peut-être qu’on pourrait lui donner une seconde chance. Après tout, si la mode menace la planète, nos choix peuvent aussi aider à la sauver.

( Temps de lecture : 6 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I Grok, avec une image de vêtements passés de mode, devenus déchets. )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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