Journée mondiale des tortues marines : un hommage à Archie Carr

Publié le lundi 16 juin 2025 08h05
Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des tortues marines, qui met l'accent sur la sensibilisation aux menaces pesant sur les tortuse de mer (pollution plastique, perte d'habitat, commerce illégal, etc.) et sur l'importance de leur conservation. Cette journée est en lien avec l'héritage du Dr Archie Carr, un herpétologiste renommé, considéré comme le « père de la biologie des tortues marines ». La date du 16 juin correspond à son anniversaire de naissance, honorant ses contributions à la conservation de ces espèces. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce début de semaine, nous fêtons aussi les Aurélien et Régis.
Une tortue marine verte au fond de l’océan (Crédit : Kanenori)

Une journée pour les géantes des mers


Chaque année, le 16 juin, le monde entier se tourne vers les océans pour rendre hommage à des voyageuses infatigables : les tortues marines. Ces créatures, qui sillonnent les mers depuis des millions d’années, sont bien plus que de simples animaux. Elles sont des piliers des écosystèmes marins, participant à l’équilibre des récifs coralliens et des herbiers marins. Mais voilà, leur survie est aujourd’hui menacée par des problèmes bien humains : plastiques qui envahissent leurs habitats, plages où elles ne peuvent plus pondre, filets de pêche abandonnés… Cette journée spéciale, c’est une manière de rappeler qu’on peut, et qu’on doit, agir pour elles. Elle tire son origine d’un homme qui a consacré sa vie à leur sauvegarde, un scientifique dont le nom résonne encore dans les cercles de conservation.

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L’héritage d’un pionnier : Archie Carr


Le 16 juin n’a pas été choisi au hasard. C’est l’anniversaire d’Archie Carr, un homme que beaucoup surnomment le « père de la biologie des tortues marines ». Dans les années 1950, ce chercheur américain a bouleversé la manière dont on comprenait ces animaux. À une époque où les tortues marines étaient souvent vues comme une ressource à exploiter, lui a vu des êtres vivants à protéger. Ses études sur leur migration, leurs lieux de ponte et leurs comportements ont jeté les bases de la conservation moderne. « Sans Archie Carr, on en saurait beaucoup moins sur ces créatures », explique le Sea Turtle Conservancy, l’organisation qu’il a fondée en 1959. Ce groupe, basé en Floride, continue son travail, et c’est eux qui ont lancé cette journée mondiale pour honorer son engagement.

Le « Sea Turtle Conservancy », anciennement connue sous le nom de Caribbean Conservation Corporation, est le plus ancien groupe de recherche et de conservation des tortues marines au monde. Organisation internationale à but non lucratif (501(c) 3), le Sea Turtle Conservancy a été fondée en 1959 par le Dr Archie Carr, expert mondialement reconnu en matière de tortues marines, afin de sauver les tortues marines d'une extinction imminente grâce à une conservation rigoureuse et scientifique.
Sea Turtle Conservancy

Pourquoi deux journées distinctes pour les tortues ?


Vous l’avez sans doute remarqué, mais nous avons déjà eu une journée consacrée aux tortues. La Journée mondiale de la tortue, célébrée le 23 mai, et la Journée mondiale des tortues marines, observée le 16 juin, existent pour des raisons complémentaires, chacune avec un focus distinct. Lancée au début des années 2000 par l’ONG American Tortoise Rescue, la première sensibilise à la protection de toutes les tortues, terrestres, d’eau douce ou marines, face à des menaces comme le commerce illégal, la destruction d’habitat ou la consommation, mettant en lumière leur diversité et leur fragilité.

En revanche, la seconde, portée par le Sea Turtle Conservancy, se concentre uniquement sur les sept espèces de tortues marines et leur rôle vital dans les écosystèmes océaniques, tout en rendant hommage au Dr Archie Carr, pionnier de leur conservation, dont l’anniversaire, le 16 juin, marque cette date symbolique.

Quelles sont les sept espèces de tortues marines ?


Les sept espèces de tortues marines, toutes essentielles aux écosystèmes océaniques, sont la tortue luth, la tortue verte, la tortue caouanne, la tortue imbriquée, la tortue de Kemp, la tortue olivâtre et la tortue à dos plat. Chacune a des caractéristiques uniques : la tortue luth, la plus grande, peut atteindre 2 mètres et se nourrit de méduses ; la tortue verte, herbivore, maintient les herbiers marins ; la tortue caouanne, robuste, préfère les proies à coquille ; l’imbriquée, avec son bec pointu, vit près des récifs coralliens ; la tortue de Kemp, la plus petite, est en danger critique ; l’olivâtre est connue pour ses pontes massives ; et la tortue à dos plat, endémique à l’Australie, a une carapace aplatie. Toutes sont menacées, soulignant l’importance de leur conservation, célébrée le 16 juin lors de la Journée mondiale des tortues marines.

Des tortues en danger, mais pas sans espoir


Si on parle autant des tortues marines, c’est parce que leur situation est préoccupante. Sur les sept espèces existantes, comme la tortue caouanne, la tortue verte ou la tortue luth, toutes sont considérées comme menacées ou en danger critique d’extinction. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des millions de tonnes de plastique dérivent dans les océans, et ces animaux les confondent souvent avec de la nourriture. Résultat ? Des estomacs obstrués, des tortues affaiblies, parfois mortes. Sans parler des plages où elles pondent, souvent envahies par des constructions ou polluées. Et pourtant, il y a de l’espoir. Des initiatives locales, comme le nettoyage des plages ou la création de zones protégées, montrent des résultats. Par exemple, au Costa Rica, des programmes soutenus par le Sea Turtle Conservancy ont permis de sauver des milliers de nids. C’est un travail de longue haleine, mais chaque petit geste compte.

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Les sept voyageuses des océans : pourquoi elles comptent autant


On pourrait se demander : pourquoi faire tout un foin pour des tortues ? Eh bien, ces créatures jouent un rôle clé dans les océans. Les tortues vertes, par exemple, broutent les herbiers marins, ce qui maintient ces écosystèmes en bonne santé pour d’autres espèces. Les tortues luth, elles, se nourrissent de méduses, limitant leur prolifération. En gros, si elles disparaissent, c’est tout un équilibre qui vacille. Et puis, il y a quelque chose de presque magique à les voir nager, ces géantes paisibles qui parcourent des milliers de kilomètres pour revenir pondre là où elles sont nées. Leur résilience force le respect, mais elle ne suffit pas face aux défis actuels. Cette journée, c’est aussi un moment pour réfléchir à notre impact sur les océans et à ce qu’on peut faire pour les préserver.
Comment s’impliquer, même à petite échelle

Pas besoin d’être un scientifique ou de vivre au bord de la mer pour aider. Chacun peut faire une différence. Réduire sa consommation de plastique, c’est déjà un pas : moins de sacs ou de pailles qui finissent dans l’océan, c’est autant de chances en plus pour une tortue. Participer à un nettoyage de plage, même une fois par an, ça aide aussi. Et si vous êtes en vacances dans un coin où elles pondent, renseignez-vous sur les bonnes pratiques : ne pas déranger les nids, éviter les lumières artificielles la nuit… Vous pouvez aussi soutenir des organisations comme le Sea Turtle Conservancy, qui propose des programmes d’adoption symbolique de tortues. « Chaque don, chaque action compte », comme ils le répètent souvent. Et pourquoi pas, partager l’info autour de vous ? Parler de cette journée, c’est déjà semer une graine.

Protéger les tortues marines : un appel pour l’avenir


La Journée mondiale des tortues marines, c’est plus qu’un simple événement dans le calendrier. C’est un rappel qu’on partage cette planète avec des créatures extraordinaires, qui ont survécu à des millions d’années, mais qui aujourd’hui, ont besoin d’un coup de pouce. Grâce à des gens comme Archie Carr, on sait ce qu’il faut faire pour les protéger. Mais c’est à nous tous de prendre le relais, que ce soit en changeant nos habitudes, en soutenant des initiatives ou simplement en en parlant. Alors, en ce 16 juin, prenons un moment pour penser à elles, à leurs longs voyages à travers les océans, et à ce qu’on peut faire pour que leurs histoires continuent.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de Kanenori sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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