Journée internationale des monuments et des sites : protéger nos trésors en péril
Publié le vendredi 18 avril 2025 07h34
Nous sommes le vendredi 18 avril, et c’est la Journée internationale des monuments et des sites, également connue sous le nom de la Journée du patrimoine mondial de l’UNESCO pour mettre en lumière l’importance de préserver notre patrimoine. En 2025, cette journée prend une résonance particulière avec le thème « Patrimoine en péril face aux catastrophes et aux conflits : préparation aux risques et leçons tirées de 60 ans d’actions de l’ICOMOS ». En France, des lieux comme le Mont-Saint-Michel ou le Lion de Belfort incarnent cette mémoire collective qu’il s’agit de transmettre aux générations futures. Pour terminer le petit tour du BeMac de cette fin de semaine, nous fêtons aussi les Parfait.
Le Mont-Saint-Michel en Normandie (Crédit : Paulclee)
Une journée pour se souvenir et agir
Le 18 avril, c’est un peu comme si le monde entier faisait une pause pour regarder en arrière, vers ces pierres, ces murs, ces statues qui racontent des histoires. La Journée internationale des monuments et des sites, orchestrée par l’UNESCO et l’ICOMOS, n’est pas juste une date sur le calendrier. Elle nous pousse à ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure, sur ces lieux qui, parfois, semblent tellement ancrés qu’on oublie qu’ils peuvent disparaître.
Publicité
En 2025, on parle de « patrimoine en péril », un thème qui donne des frissons quand on pense aux guerres, aux tempêtes ou même aux simples ravages du temps. Partout, des gens se réunissent, visitent des sites, discutent, écrivent. L’idée, ce n’est pas juste admirer, mais de comprendre pourquoi il faut les protéger. En France, des endroits comme la cité de Carcassonne ou le Mont-Saint-Michel attirent les regards, mais ils rappellent aussi qu’aucun lieu n’est à l’abri.
Cette journée a quelque chose d’universel. Que vous soyez à Paris, à Tombouctou ou à Kyoto, il y a forcément un monument, un bout d’histoire qui parle à quelqu’un. Et c’est cela qui est beau : on ne protège pas seulement des pierres, on protège des souvenirs, des identités. Mais bon, soyons honnêtes, ce n’est pas toujours simple. Les catastrophes naturelles, les conflits, l’urbanisation galopante… tout cela met une pression énorme sur ces sites. Alors, cette année, on met l’accent sur comment se préparer, comment tirer des leçons des 60 ans d’expérience de l’ICOMOS pour faire mieux.
La Journée internationale des monuments et des sites a été proposée par le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) le 18 avril 1982 et approuvée par l’Assemblée générale de l’UNESCO en 1983. L’objectif est de sensibiliser à la diversité du patrimoine culturel de l’humanité, à sa vulnérabilité et aux efforts nécessaires à sa protection et à sa conservation. Wikipedia
Des trésors face aux tempêtes et aux guerres
Quand on parle de patrimoine en danger, il y a de quoi avoir le cœur serré. Une inondation qui ravage une ville historique, un conflit qui réduit un temple en poussière, ou même une négligence qui laisse un château s’effriter… Ces scénarios, on les a vus trop souvent. En 2025, le thème choisi par l’ICOMOS met le doigt sur ces menaces bien réelles. Les catastrophes naturelles, d’abord, frappent sans prévenir. Souvenez-vous des images des inondations en Europe ou des tremblements de terre en Asie, qui ont englouti ou abîmé des sites vieux de plusieurs siècles. Et puis, il y a les conflits. On n’a qu’à penser à des lieux comme Palmyre, en Syrie, où des vestiges millénaires ont été saccagés. Cela fait mal de voir cela, parce que ce n’est pas juste un bâtiment qui part, c’est une partie de l’histoire humaine.
Mais il n’y a pas que les gros drames. Parfois, c’est plus sournois : un bâtiment mal entretenu, une ville qui s’étend trop vite et qui grignote des sites archéologiques. En France, on n’est pas épargnés non plus. Prenez les remparts de Carcassonne : ils tiennent bon, mais ils demandent un soin constant pour ne pas s’abîmer. Pareil pour le Mont-Saint-Michel, qui doit faire face à l’érosion et aux marées. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne peut pas juste croiser les doigts et espérer que tout ira bien. Il faut anticiper, prévoir, et surtout apprendre de ce qui a marché – ou pas – par le passé.
60 ans d’actions : des leçons à retenir
L’ICOMOS, qui souffle ses 60 bougies en 2025, a vu défiler pas mal de crises et de succès. Depuis sa création, cette organisation a travaillé pour sauver des sites, former des experts, et alerter sur les dangers qui guettent le patrimoine mondial. Ce qui ressort de ces décennies, c’est qu’on n’improvise pas la protection du patrimoine. Par exemple, après des catastrophes comme le tsunami de 2004 en Asie, des plans d’urgence ont été mis en place pour certains sites côtiers. Cela a pris du temps, mais aujourd’hui, on sait mieux comment réagir. Même chose pour les conflits : des initiatives comme le Bouclier Bleu, qui marque les sites protégés, ont permis de limiter les dégâts dans certains cas.
En France, on a aussi nos exemples. Le Lion de Belfort, ce colosse de grès rose, est un bon cas d’école. Il a résisté aux guerres, aux intempéries, mais il a besoin d’un entretien régulier pour rester debout. Les leçons tirées par l’ICOMOS, c’est que la prévention commence par des choses concrètes : des diagnostics réguliers, des équipes formées, et une bonne dose de coopération internationale. Parce que, mine de rien, protéger un site, c’est souvent un travail d’équipe qui dépasse les frontières. Après 60 ans, on commence à le comprendre.
Après la célébration du 60e anniversaire de la Charte de Venise en 2024, l’ICOMOS célébrera son 60e anniversaire en 2025. Le deuxième Congrès des architectes et des spécialistes des monuments historiques, tenu à Venise en 1964, a adopté 13 résolutions, dont la première a été la Charte internationale sur la conservation et la restauration des monuments et sites, mieux connue sous le nom de Charte de Venise, et la deuxième, proposée par l’UNESCO, a été la création de l’ICOMOS en 1965. ICOMOS
La France et ses joyaux : un patrimoine vivant
Chez nous, en France, on a de quoi être fiers. Des châteaux de la Loire aux cathédrales gothiques, en passant par des sites plus discrets comme les grottes de Lascaux, le pays regorge de lieux qui racontent notre histoire. Mais cette richesse, elle vient avec une responsabilité. Prenez le Mont-Saint-Michel : c’est une merveille, un rocher planté dans la mer qui défie le temps. Pourtant, il faut sans cesse surveiller l’érosion, gérer les flux de touristes, et s’assurer que les travaux de restauration respectent l’âme du lieu. C’est un boulot énorme, et pas toujours visible.
Publicité
Et puis, il y a des symboles comme le Lion de Belfort. Ce monument, sculpté par Bartholdi, n’est pas juste une statue. Il incarne la résistance, le courage, une page de l’histoire qu’on ne veut pas oublier. Mais même lui, il n’est pas éternel. Les intempéries, la pollution, tout cela laisse des traces. Alors, en ce 18 avril, des initiatives locales fleurissent pour rappeler que ces lieux, on doit les chouchouter. Des visites guidées, des expos, des ateliers pour les gamins… Une manière de dire : « Hé, ce patrimoine, il est à nous, mais il faut en prendre soin. »
Et demain, on fait quoi ?
Cette Journée internationale des monuments et des sites, c’est aussi un moment pour regarder devant. Parce que, soyons réalistes, les défis ne vont pas disparaître. Le changement climatique, par exemple, va rendre les choses encore plus compliquées. Plus de tempêtes, plus d’inondations, plus de chaleur extrême… mettent les sites historiques à rude épreuve. Et on ne parle même pas des tensions géopolitiques, qui peuvent transformer un temple ou une mosquée en cible du jour au lendemain.
Mais il y a de l’espoir. Les technologies, par exemple, changent la donne. Aujourd’hui, on peut scanner un monument en 3D pour en garder une trace numérique, ou utiliser des capteurs pour surveiller les fissures dans un mur. En parallèle, les communautés locales s’impliquent de plus en plus. À Carcassonne, à Belfort, ou ailleurs, les habitants sont souvent les premiers à se mobiliser pour leur patrimoine. Et puis, il y a cette prise de conscience mondiale, portée par des journées comme celle-ci, qui rappelle qu’on est tous dans le même bateau. Protéger un site au Mali ou en France, c’est protéger une part de ce qui nous unit.
( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de Paulclee sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.